The Weather Prophets
Judge, Juries And Horsemen |
Label :
Creation |
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Arrivé là où il est arrivé, Pete Astor, qui n'a plus rien à prouver, mais qui n'a jamais percé non plus, aurait pu mettre de l'eau dans son vin. Histoire d'avoir une toute petite reconnaissance, arrondir les angles et s'ouvrir un peu plus, n'aurait sans doute pas été de trop. Seulement Pete Astor n'est pas comme ça. Tandis que d'autres ont livré des albums répondant aux canons du moment, afin de faire concilier leur sens de la mélodie avec les facilités mercantiles londoniennes, lui n'a jamais voulu se départir de son esprit à part.
Enfermé dans son monde de pop raffinée, nuancé par quelques adultères par ci, par là avec la musique américaine, qui le fascine depuis toujours, Pete Astor conduit son groupe The Weather Prophets là où ça lui chante. Et livre avec Judge, Juries And Horsemen, son meilleur album, le plus représentatif de son génie éclaté, au cours duquel il ne se pose même plus de question, se livrant à des exercices variés, tout en démontrant sa seule compétence : son songwriting sublime.
Attachant lorsqu'il livre quelques chansons sympathiques et relevées ("Hollow Heart" ou bien "Well Done Sonny"), éclatant lorsqu'il se livre aux folies de l'excentricité typiquement anglais ("Always The Light" et ses violons), voire carrément touchant lorsqu'il adoucit le ton, transforme sa voix en douceur de chant, chaud et délicat (le somptueux "Thursday Seems A Year Ago"), le leader de cette formation culte qui aura beaucoup compté dans les années 80, se veut essentiellement le garant d'un amour pour le pop et les mélodies.
Bien sûr Pete Astor a déjà écrit pas mal de chansons parmi les plus belles, que lui reste-t-il d'autres à faire ? Ne jamais vieillir, semble-t-il s'interdire. Alors continuer envers et contre tout, à perpétuer une certaine idée classieuse de la musique, quitte à se fermer, une bonne fois pour toutes, les portes du succès commercial. Finalement à l'écoute du divin "Ostrich Bed" ou encore du pur et indépassable "Bury Them Deep", on se dit qu'il a bien fait de rester dans sa bulle.
Tout à la fois léger et profond, Judge, Juries And Horsemen est une collection intimiste de chansons admirables, à écouter pour soi et soi seul.
Enfermé dans son monde de pop raffinée, nuancé par quelques adultères par ci, par là avec la musique américaine, qui le fascine depuis toujours, Pete Astor conduit son groupe The Weather Prophets là où ça lui chante. Et livre avec Judge, Juries And Horsemen, son meilleur album, le plus représentatif de son génie éclaté, au cours duquel il ne se pose même plus de question, se livrant à des exercices variés, tout en démontrant sa seule compétence : son songwriting sublime.
Attachant lorsqu'il livre quelques chansons sympathiques et relevées ("Hollow Heart" ou bien "Well Done Sonny"), éclatant lorsqu'il se livre aux folies de l'excentricité typiquement anglais ("Always The Light" et ses violons), voire carrément touchant lorsqu'il adoucit le ton, transforme sa voix en douceur de chant, chaud et délicat (le somptueux "Thursday Seems A Year Ago"), le leader de cette formation culte qui aura beaucoup compté dans les années 80, se veut essentiellement le garant d'un amour pour le pop et les mélodies.
Bien sûr Pete Astor a déjà écrit pas mal de chansons parmi les plus belles, que lui reste-t-il d'autres à faire ? Ne jamais vieillir, semble-t-il s'interdire. Alors continuer envers et contre tout, à perpétuer une certaine idée classieuse de la musique, quitte à se fermer, une bonne fois pour toutes, les portes du succès commercial. Finalement à l'écoute du divin "Ostrich Bed" ou encore du pur et indépassable "Bury Them Deep", on se dit qu'il a bien fait de rester dans sa bulle.
Tout à la fois léger et profond, Judge, Juries And Horsemen est une collection intimiste de chansons admirables, à écouter pour soi et soi seul.
Très bon 16/20 | par Vic |
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