Amusement Parks On Fire
Out Of The Angeles |
Label :
Rough Trade |
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Amusement Park On Fire, c'est un groupe prometteur dans son enfance, qui se façonne doucement en partant d'origine connue pour tracer sa propre voie en les transcendant dans les méandres du Rock. Les grosses origines ici sont en 'my' : My Bloody Valentine, pour les plages sonores vaporeuses et les sons de guitares noise et My Vitriol pour les mélodies nonchalantes et alambiquées (groupe lui-même très inspiré de Ride, un groupe mythique et éphémère du début des années 90, et toute la tripotée de Groupe de Shoegazing de l'époque). Cependant, limiter APoF à du shoegazing est le classer trop vite dans du revival année 90, alors qu'ici on va plus loin. Il y a un sens obsédant de la mélodie dans ce groupe.
Après un premier album très lyrique et sophistiqué, ce deuxième opus se veut plus direct avec des rythmiques efficaces, des riffs moins torturés. Pourtant on garde ce goût de la superposition des couches pour finir dans une atmosphère viciée de guitares acides et séduisantes.
C'est aussi le premier album d'un groupe et non plus de Michael Feerick seul. On ressent donc ici également plus de variété dans les compositions et un groupe qui prend de l'aisance en faisant un album peut être moins monomaniaque que le précédent. La dernière chanson de l'album est sans aucun doute la plus aboutie avec une montée en puissance entêtante, bruitiste et maîtrisée qui en dit long sur les prochaines étapes du groupe... A suivre de prêt, le prochain coup, ce sera peut être un chef-d'oeuvre.
Après un premier album très lyrique et sophistiqué, ce deuxième opus se veut plus direct avec des rythmiques efficaces, des riffs moins torturés. Pourtant on garde ce goût de la superposition des couches pour finir dans une atmosphère viciée de guitares acides et séduisantes.
C'est aussi le premier album d'un groupe et non plus de Michael Feerick seul. On ressent donc ici également plus de variété dans les compositions et un groupe qui prend de l'aisance en faisant un album peut être moins monomaniaque que le précédent. La dernière chanson de l'album est sans aucun doute la plus aboutie avec une montée en puissance entêtante, bruitiste et maîtrisée qui en dit long sur les prochaines étapes du groupe... A suivre de prêt, le prochain coup, ce sera peut être un chef-d'oeuvre.
Très bon 16/20 | par LaMeuleAViande |
Posté le 30 août 2006 à 19 h 12 |
Très bon album, soit ! Mais ce qu'Amusement Parks On Fire gagne en variété il le perd en démence 'monomaniaque' et c'est peut être dommage... Car la grande force du premier opus tenait sans aucun doute à son unité, qui contribuait à rendre le disque terriblement oppressant.
Cependant, si le nouvel album souffre de quelques défauts, notamment mélodiques (voir la fin de "Cut The Future Shock", qui aurait pu être grandiose et qui n'est finalement que chiante, ou l'inutile "No Lite No Sound"), il faut reconnaître que, globalement, la musique d'Amusement Parks On Fire a gagné en liberté, et dans la construction des morceaux et dans le son. Et pourtant, c'est dans ce Out Of The Angeles que ressort le plus l'influence shoegazing (pour moi quasiment absente dans le premier !) de Feerick. Dès le refrain du morceau d'introduction éponyme on reconnaît l'atmosphère, voire LE son Bloody Valentine: sons de guitares glaciaux, dissonances, batterie en retrait, tout y est.
Cela pourrait être gênant, mais la technique (dont souffrent les réécoutes de My Bloody Valentine, je trouve) a tellement évolué depuis 15 ans qu'on a l'impression que c'est totalement novateur dans le paysage musical actuel. Et puis il ne faut pas ignorer les talents d'écriture du groupe: les titres sont envoûtants, entraînants et encore assez écorchés.
Un constat bizarre en somme: les morceaux sont plus construits mais moins spontanés, le son est plus riche mais moins cohérent, l'influence principale est omniprésente mais l'album y gagne finalement en puissance novatrice... Un vrai casse-tête chinois, mais qui laisse penser que Feerick n'entend pas se cantonner dans un style particulier, ce qui est tout à son honneur.
Et puis, n'oublions pas l'essentiel: Out Of The Angeles est un TRES bon album de rock, ambitieux et puissant. N'est-ce pas là le principal ?
Cependant, si le nouvel album souffre de quelques défauts, notamment mélodiques (voir la fin de "Cut The Future Shock", qui aurait pu être grandiose et qui n'est finalement que chiante, ou l'inutile "No Lite No Sound"), il faut reconnaître que, globalement, la musique d'Amusement Parks On Fire a gagné en liberté, et dans la construction des morceaux et dans le son. Et pourtant, c'est dans ce Out Of The Angeles que ressort le plus l'influence shoegazing (pour moi quasiment absente dans le premier !) de Feerick. Dès le refrain du morceau d'introduction éponyme on reconnaît l'atmosphère, voire LE son Bloody Valentine: sons de guitares glaciaux, dissonances, batterie en retrait, tout y est.
Cela pourrait être gênant, mais la technique (dont souffrent les réécoutes de My Bloody Valentine, je trouve) a tellement évolué depuis 15 ans qu'on a l'impression que c'est totalement novateur dans le paysage musical actuel. Et puis il ne faut pas ignorer les talents d'écriture du groupe: les titres sont envoûtants, entraînants et encore assez écorchés.
Un constat bizarre en somme: les morceaux sont plus construits mais moins spontanés, le son est plus riche mais moins cohérent, l'influence principale est omniprésente mais l'album y gagne finalement en puissance novatrice... Un vrai casse-tête chinois, mais qui laisse penser que Feerick n'entend pas se cantonner dans un style particulier, ce qui est tout à son honneur.
Et puis, n'oublions pas l'essentiel: Out Of The Angeles est un TRES bon album de rock, ambitieux et puissant. N'est-ce pas là le principal ?
Très bon 16/20
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