Neu!
Neu! |
Label :
Brain |
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Ces évènements se déroulent à Dusseldorf en Allemagne au début des 70's : une poignée d'hurluberlus mettent en route ce qui restera comme l'un des plus grands pas pour la musique rock : le Krautrock (rock choucroute).
Parmi eux Klaus Dinger et Michael Rother, qui furent parmi les premiers membres de Kraftwerk, forment en 1971 le groupe NEU! (qui signifie 'nouveau' en allemand et qui était à l‘époque un slogan publicitaire répandu).
La légende raconte que cet album fut enregistré en seulement 4 nuits. Un album composé de six titres uniquement instrumentaux (avec quand même quelques gémissement vocaux sur "Lieber Honig"), bien évidement produit par le génial Conny Planck, qui se fera injustement voler la place de plus grand producteur des 70's par Brian Eno (car c'est plus rock'n roll d'être anglais qu'allemand). Mêlant guitares dissonantes et avant-garde électronique ce premier album de Neu! n'a rien à envier au "Krafwerk 1" avec lequel la comparaison est inévitable. Il demeure d'ailleurs plus accessible et moins expérimental que ce fondamental premier album de Kraftwerk.
Ce style musical aurait pu tomber dans les oubliettes mais il fut remit au goût du jour 20 ans plus tard, notamment par les américains de Tortoise, puis par une pléiade de groupes que l'on qualifiera de post-rock (l'appellation post-krautrock aurai été plus légitime à mon goût).
Cet album est monumental, écoutez le avec attention et je suis certain que vous serez de mon avis.
Petit avertissement : ce disque risque de vous donner envie de consommer certaines substances prohibées. Ne m'en tenez pas pour responsable !
Parmi eux Klaus Dinger et Michael Rother, qui furent parmi les premiers membres de Kraftwerk, forment en 1971 le groupe NEU! (qui signifie 'nouveau' en allemand et qui était à l‘époque un slogan publicitaire répandu).
La légende raconte que cet album fut enregistré en seulement 4 nuits. Un album composé de six titres uniquement instrumentaux (avec quand même quelques gémissement vocaux sur "Lieber Honig"), bien évidement produit par le génial Conny Planck, qui se fera injustement voler la place de plus grand producteur des 70's par Brian Eno (car c'est plus rock'n roll d'être anglais qu'allemand). Mêlant guitares dissonantes et avant-garde électronique ce premier album de Neu! n'a rien à envier au "Krafwerk 1" avec lequel la comparaison est inévitable. Il demeure d'ailleurs plus accessible et moins expérimental que ce fondamental premier album de Kraftwerk.
Ce style musical aurait pu tomber dans les oubliettes mais il fut remit au goût du jour 20 ans plus tard, notamment par les américains de Tortoise, puis par une pléiade de groupes que l'on qualifiera de post-rock (l'appellation post-krautrock aurai été plus légitime à mon goût).
Cet album est monumental, écoutez le avec attention et je suis certain que vous serez de mon avis.
Petit avertissement : ce disque risque de vous donner envie de consommer certaines substances prohibées. Ne m'en tenez pas pour responsable !
Intemporel ! ! ! 20/20 | par BiggerThanJesus |
Edition cd en 2001 sur Groenland Records.
Posté le 12 mai 2008 à 18 h 33 |
Bowie fût influencé lors de sa période berlinoise par deux groupes: Kraftwerk dont il récuperera le style déshumanisé, et NEU! pour son ascétisme progressif. "Ascétisme progressif"? En effet, le premier album de NEU! reste le seul exemple d'une musique atmosphérique poussée vers une simplicité aussi extrême: Une guitare rythmique, un accord, des solos de deux trois notes à la Neil Young, une batterie rock binaire et c'est tout. Dans cette économie de moyen se dévoile un espace qui, à mon avis, se trouve être plus riche que ceux de Pink Floyd assommés parfois d'une lourdeur propre aux concepts alambiqués qu'ils chérissent. NEU! atteint une sophistication inédite dû à la richesse des éléments présents mais de leur nombre limité. Bowie l'avait bien compris et l'a joliment intégré dans ces deuxièmes faces instrumentales somptueuses de Low et Heroes à l'esthétique décharnée: NEU! est à l'origine d'un psychédélisme qui dévoile un espace bien plus grandiose que les paysages des pochettes de Yes ou autre clownerie fantasy qui supportent mal la poussière: en un mot vive le sec!
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 28 janvier 2011 à 23 h 46 |
Difficile de placer des mots sur une telle musique... Ah l'Allemagne ! Sa choucroute, ses années 70, son esprit torturé d'un lourd héritage historique (bonjour Baader). La musique de Neu! (encore plus que celle de Can) reflète un peu tout ça pour moi. Elle aurait très bien convenue à un film de Fassbinder. Deux torturés qui sont capables de nous asséner un "Negativland" bien 10 ans avant Sonic Youth et sa scène no-wave new-yorkaise.
Tout commence avec l'hypnotique "Hallogallo", lancinant, répétitif, il y a déjà quelque chose dans ce morceau qui nous chuchotte un genre de "Für Immer". Viennent ensuite les sonorités à la fois spatiales et métalliques de "Sonderangerbot" qui nous emmènent définitivement dans une sorte de cauchemar à la fois poétique et industriel. "Weissensee" qui vient ensuite est une pièce maitresse avec sa tranquille mélodie (qui sera d'ailleurs un peu plagiée par Kraftwerk plus tard). Au fur et à mesure que les notes coulent des sonorités nous entrainent sur l'eau et nous ramons tranquillement sur une petite barque au milieu de nulle part tout au long de "I'm Gluck", nous nous sommes alors tranquillement, sereinement perdus. Et puis cette accalmie est soudainement brisée par des gémissements étranges comme ceux de quelqu'un qu'on torture. Comment dès lors ne pas voir le "Negativland" qui suit comme une possible évocation de l'Allemagne nazie ? Peu importe après tout, les contrées où nous emmène la musique de Neu sont indépendantes de tout ce qui peut exister, c'est une musique intemporelle. Vénérons donc ces deux artistes en marge qu'étaient Michael Rother et Klaus Dinger. Ils avaient enregistré cet album à l'influence inestimable, en quelques nuits seulement et avec rien (ou presque), dans un petit studio de Hambourg. Ils étaient aidés par le non moins vénérable producteur Conrad Plank, bien moins connu que Eno car c'est forcément moins glamour d'être allemand. N'empêche, ces gars-là ont changé le rock (et peu de gens les connaissent en dehors des sphères de Xsilence). Tous les morceaux sont fabuleux mais un va jusqu'à arracher une larme: le final "Lieber Honig".
Tout commence avec l'hypnotique "Hallogallo", lancinant, répétitif, il y a déjà quelque chose dans ce morceau qui nous chuchotte un genre de "Für Immer". Viennent ensuite les sonorités à la fois spatiales et métalliques de "Sonderangerbot" qui nous emmènent définitivement dans une sorte de cauchemar à la fois poétique et industriel. "Weissensee" qui vient ensuite est une pièce maitresse avec sa tranquille mélodie (qui sera d'ailleurs un peu plagiée par Kraftwerk plus tard). Au fur et à mesure que les notes coulent des sonorités nous entrainent sur l'eau et nous ramons tranquillement sur une petite barque au milieu de nulle part tout au long de "I'm Gluck", nous nous sommes alors tranquillement, sereinement perdus. Et puis cette accalmie est soudainement brisée par des gémissements étranges comme ceux de quelqu'un qu'on torture. Comment dès lors ne pas voir le "Negativland" qui suit comme une possible évocation de l'Allemagne nazie ? Peu importe après tout, les contrées où nous emmène la musique de Neu sont indépendantes de tout ce qui peut exister, c'est une musique intemporelle. Vénérons donc ces deux artistes en marge qu'étaient Michael Rother et Klaus Dinger. Ils avaient enregistré cet album à l'influence inestimable, en quelques nuits seulement et avec rien (ou presque), dans un petit studio de Hambourg. Ils étaient aidés par le non moins vénérable producteur Conrad Plank, bien moins connu que Eno car c'est forcément moins glamour d'être allemand. N'empêche, ces gars-là ont changé le rock (et peu de gens les connaissent en dehors des sphères de Xsilence). Tous les morceaux sont fabuleux mais un va jusqu'à arracher une larme: le final "Lieber Honig".
Intemporel ! ! ! 20/20
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