Erik Truffaz
Mantis |
Label :
Blue Note |
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Nouvel album, nouveaux horizons. Le génial trompettiste Erik Truffaz, fort du succès rencontré notamment outre manche par ses deux précédents opus The Dawn et Bending New Corners, se permet ce dont tout artiste rêve: l'exploration. Mantis en est le témoin. Et quel témoin !
Passée la surprise du premier titre "The Point" où les influences urbaines des précédents opus se désagrègent petit à petit, on se retrouve totalement pris dans ces ambiances surréalistes que seul le maître sait nous proposer. Dès la deuxième piste, "La Mémoire Du Silence", la magie s'opère déjà.
Pour ce disque, Truffaz a décidé de fonctionner différemment. Une nouvelle formation, le quartet Ladyland, composé du contrebassiste Michel Benita, du batteur Philippe Garcia et du fabuleux guitariste Manu Codjia, s'est magistralement greffée au nouveau son du trompettiste. Ayant reçu peu d'indications sur les compositions, le quartet dévore chaque espace libre d'improvisations inspirées, allant jusqu'à voler par endroit la vedette à la trompette plus 'Miles Davis' époque 70's que jamais de Truffaz.
L'ensemble du disque sonne d'ailleurs très 70's, le quartet Ladyland ayant choisi son patronyme en référence à Jimi Hendrix, ceci explique peut-être celà. Mais ce n'est pas la seule référence de ce Mantis qui s'envole, en milieu de l'album, vers des horizons orientaux bien surprenants. Deux invités de marque y participent avec brio. "Magrouni", avec le chanteur tunisien Mounir Troudi est la seule piste chantée du disque. La voix est parfaite de justesse, en totale harmonie avec Truffaz et ses acolytes. Mais il y a surtout ce magnifique "Nina Valeria", duo entre Erik Truffaz et le joueur d'oud Anouar Brahem (très connu du milieu jazz avec son Anouar Brahem Trio), aussi plânant que captivant.
Au final, le changement de ton opéré par le trompettiste et ses nouveaux musiciens est une réussite aussi surprenante que réjouissante. Sur ce Mantis, la musique d'Erik Truffaz est équilibrée, volatile, transparente et lucide. Ne reste plus qu'à s'y plonger pour y adhérer.
Passée la surprise du premier titre "The Point" où les influences urbaines des précédents opus se désagrègent petit à petit, on se retrouve totalement pris dans ces ambiances surréalistes que seul le maître sait nous proposer. Dès la deuxième piste, "La Mémoire Du Silence", la magie s'opère déjà.
Pour ce disque, Truffaz a décidé de fonctionner différemment. Une nouvelle formation, le quartet Ladyland, composé du contrebassiste Michel Benita, du batteur Philippe Garcia et du fabuleux guitariste Manu Codjia, s'est magistralement greffée au nouveau son du trompettiste. Ayant reçu peu d'indications sur les compositions, le quartet dévore chaque espace libre d'improvisations inspirées, allant jusqu'à voler par endroit la vedette à la trompette plus 'Miles Davis' époque 70's que jamais de Truffaz.
L'ensemble du disque sonne d'ailleurs très 70's, le quartet Ladyland ayant choisi son patronyme en référence à Jimi Hendrix, ceci explique peut-être celà. Mais ce n'est pas la seule référence de ce Mantis qui s'envole, en milieu de l'album, vers des horizons orientaux bien surprenants. Deux invités de marque y participent avec brio. "Magrouni", avec le chanteur tunisien Mounir Troudi est la seule piste chantée du disque. La voix est parfaite de justesse, en totale harmonie avec Truffaz et ses acolytes. Mais il y a surtout ce magnifique "Nina Valeria", duo entre Erik Truffaz et le joueur d'oud Anouar Brahem (très connu du milieu jazz avec son Anouar Brahem Trio), aussi plânant que captivant.
Au final, le changement de ton opéré par le trompettiste et ses nouveaux musiciens est une réussite aussi surprenante que réjouissante. Sur ce Mantis, la musique d'Erik Truffaz est équilibrée, volatile, transparente et lucide. Ne reste plus qu'à s'y plonger pour y adhérer.
Excellent ! 18/20 | par Sinoc |
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