Clogs
Lantern |
Label :
Talitres |
||||
Voici le nouvel album de Clogs ! Sorti une semaine en avance en France par rapport au reste de l'Europe (puisque le groupe tourne toujours avec le label français Talitres Records), ce quatrième album tout aussi instrumental que les autres regorge de trésors.
One, two, three, four et le premier morceau "Kapsburger" débute avec une mandoline ondoyante et envoûtante. On reconnaît tout de suite le style expérimental et aventureux du groupe, et on les remercie déjà de rester dans la continuité de leurs anciens albums.
"Canon" ressemble plus à une balade en mer, avec sa guitare lente qui berce, qu'à un morceau éclatant. C'est dans "5/4" que l'on remarque le talent des anglophones. Dans ce titre particulièrement bien orchestré et enivrant, chaque instrument (guitare, violon, basson, percussions) trouve sa juste place et fait rêver. "Lantern", titre phare, est tout aussi sublime. La voix de Padma Newsome, si belle et mélancolique, donne des frissons ; sans doute parce qu'elle est éphémère et qu'on ne l'entendra plus avant la fin de l'album.
L'album Lantern tout entier possède ainsi une âme, ou plutôt une flamme. C'est en écoutant au casque qu'on peut entendre la respiration des virtuoses, et percevoir entièrement l'équilibre qui réside entre eux et leurs instruments. Le folklore du quatuor dégage au fil des morceaux une atmosphère légère, subtile, paisible et a le mérite de laisser place à notre imagination, nous transportant toujours plus loin, nous dépaysant totalement pour finalement nous laisser sur un dernier air de piano, sublime et simple ... Quel voyage !
One, two, three, four et le premier morceau "Kapsburger" débute avec une mandoline ondoyante et envoûtante. On reconnaît tout de suite le style expérimental et aventureux du groupe, et on les remercie déjà de rester dans la continuité de leurs anciens albums.
"Canon" ressemble plus à une balade en mer, avec sa guitare lente qui berce, qu'à un morceau éclatant. C'est dans "5/4" que l'on remarque le talent des anglophones. Dans ce titre particulièrement bien orchestré et enivrant, chaque instrument (guitare, violon, basson, percussions) trouve sa juste place et fait rêver. "Lantern", titre phare, est tout aussi sublime. La voix de Padma Newsome, si belle et mélancolique, donne des frissons ; sans doute parce qu'elle est éphémère et qu'on ne l'entendra plus avant la fin de l'album.
L'album Lantern tout entier possède ainsi une âme, ou plutôt une flamme. C'est en écoutant au casque qu'on peut entendre la respiration des virtuoses, et percevoir entièrement l'équilibre qui réside entre eux et leurs instruments. Le folklore du quatuor dégage au fil des morceaux une atmosphère légère, subtile, paisible et a le mérite de laisser place à notre imagination, nous transportant toujours plus loin, nous dépaysant totalement pour finalement nous laisser sur un dernier air de piano, sublime et simple ... Quel voyage !
Excellent ! 18/20 | par TiComo La Fuera |
Posté le 11 février 2006 à 14 h 00 |
25 Avril 2005 : Suite à un concert de The National, Bryce Dessner m'annonce que le quatrième album de Clogs est pour bientôt et surtout que c'est le meilleur ... On passera sur le bientôt (9 mois d'attente), pour se concentrer sur 'le meilleur album' de Clogs.
Le CD tourne : "One, two, three, four ...", et voilà qu'une série d'arpèges baroques romantiques et lumineux nous accueillent. Oui, nous accueillent, dès ce premier morceau, on sent que la musique de Clogs n'a jamais été aussi accessible et addictive tout en restant aussi libre et surprenante, j'ai littéralement fondu à l'écoute du disque, d'une évidence et d'une fluidité extraordinaire, des émotions simples sont développées avec classe ; et on voyage en différents endroits (on retrouve de nombreuses tonailtés méditérannéennes ou orientales sur ce disque, caractéristiques du folk aventureux du groupe), belle façon de souligner le caractère universel de cette musique lumineuse surtout quand le groupe tente des ajouts sonores (la guitare baroque qui ouvre le disque, une basse vient ronronner sur "5/4", un piano fait son appartition de temps à autre), ou prend des risques (le magnifique "Cricket Song" qui bourdonne avant de prendre d'un coup des couleurs provençales de toute beauté, le dénouement du somptueux "Death And The Maiden" après une longue intro à la Morricone) sans jamais désarçonner l'auditeur, mais au contraire le toucher et lui ouvrir de nouveaux espaces musicaux.
Avant de conclure, il convient de souligner le caractère enivrant des percussions et le souffle qu'apporte le basson et le mélodica de Rachael Elliott, et l'on a là le meilleur album de Clogs !
Le groupe a trouvé un équilibre parfait entre une musique exigeante et sa rencontre avec l'auditeur. Plus qu'une lanterne, une illumination ...
Le CD tourne : "One, two, three, four ...", et voilà qu'une série d'arpèges baroques romantiques et lumineux nous accueillent. Oui, nous accueillent, dès ce premier morceau, on sent que la musique de Clogs n'a jamais été aussi accessible et addictive tout en restant aussi libre et surprenante, j'ai littéralement fondu à l'écoute du disque, d'une évidence et d'une fluidité extraordinaire, des émotions simples sont développées avec classe ; et on voyage en différents endroits (on retrouve de nombreuses tonailtés méditérannéennes ou orientales sur ce disque, caractéristiques du folk aventureux du groupe), belle façon de souligner le caractère universel de cette musique lumineuse surtout quand le groupe tente des ajouts sonores (la guitare baroque qui ouvre le disque, une basse vient ronronner sur "5/4", un piano fait son appartition de temps à autre), ou prend des risques (le magnifique "Cricket Song" qui bourdonne avant de prendre d'un coup des couleurs provençales de toute beauté, le dénouement du somptueux "Death And The Maiden" après une longue intro à la Morricone) sans jamais désarçonner l'auditeur, mais au contraire le toucher et lui ouvrir de nouveaux espaces musicaux.
Avant de conclure, il convient de souligner le caractère enivrant des percussions et le souffle qu'apporte le basson et le mélodica de Rachael Elliott, et l'on a là le meilleur album de Clogs !
Le groupe a trouvé un équilibre parfait entre une musique exigeante et sa rencontre avec l'auditeur. Plus qu'une lanterne, une illumination ...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 16 mars 2006 à 14 h 03 |
Mon dieu que c'est beau ! ... Voilà ce qu'on peut dire après avoir écouté cet album en long en large et en travers. Aux premières écoutes je me disais que la fin de l'album était un peu moins intéressante, mais en fait elle comprend une beauté cachée que les 7 premiers titres exhibent directement.
Premier morceau, "Kapsburger", un déluge d'arpèges et une ligne harmonique toute en progression fine, on rentre directement dans l'oeuvre ! "Canon" , beaucoup plus lancinant, nous fait comprendre que cet album recèlera des notes certaines de mélancolie. Un mélodica éthéré plane au-dessus de cette atmosphère empesée mais prenante. "5/4" est un 5/4, comme son nom l'indique (ils ne se sont pas trop foulés pour ce titre-ci) mais un 5 temps qui possède des échos des océans et de la bretagne d'Alan Stivell selon moi... Cette musique est du folk dans son sens initial (folklorique) et c'est du bon, la basse se bat avec le violon et les petites arpèges enchantent le tout. Comment ne pas être emporté ?
"2:3:5" est nettement moins clair au niveau rythmique et c'est de bon goût après un morceau aussi entêtant, on se pose, on respire, mais cela ne précède que le développement du morceau qui ne se déroule que sur quelques accords (une pédale de 2 accords sur toute la fin) et qui s'envole à la fin (à noter la présence sympathique de ces percussions carïbéennes dont je ne me souviens plus le nom). Ensuite "Daith and the Maiden" nous arrache le coeur par sa douceur teintée de drame dans l'introduction ; mais ceci est pour mieux se terminer par un galop de violon fabuleux, rejoint par les percussions qui sont ici très inspirées. Dans la même veine, "Lantern" est une caresse. Mais que ce basson est beau et encore ces satanées percussions caraïbéennes dont je ne retrouve toujours pas le nom (utilisées avec précaution juste pour ponctuer la mélodie). Bien sûr, la voix nous éclaire parmi ce flot instrumental : c'est une belle surprise. A noter une vidéo sur leur site, joliement bucolique. "Tides Of Washington Bridge" peut-être mon titre préféré, avec cette mélodie tellement ciselée, colorée, qui contient à la fois la mélancolie et l'espoir que j'aime voir se rencontrer en musique. L'arrangement est encore des plus fins, ceci est à noter car on reverra ce morceau à la fin de l'album. Une fin superbe remplie de mystère !
"The Song Of The Cricket", où la basse nous joue le même riff tout le long, cela pourrait être ennuyeux mais en fait elle nous force à nous focaliser sur le reste. Et le développpement du morceau me rapelle un peu les crescendos post-rockiens de certains groupes (tiens, de la disto !) Tout ça pour finir sur un petit swing étrange ponctué par le basson et une coda percussive très musique contemporaine. "Fiddlegree" me fait poser la question des influences folk de ces musiciens qui ne doivent pas en manquer. C'est riche, c'est inspiré, c'est foisonnant. "Compass" ressemble à du Dmitri Chostakovitch. On est pris aux tripes, ça nous tortille les intestins ; musique inconfortable mais remplie d'images. Sans doute le morceau le plus difficile d'accès ! "Voisins" : ça y est ça repart pour un tour du monde ! C'est du synchrétisme musical ça ! Mon dieu, ces percus et ce basson ... Et la guitare limite flamenca. Je danse !
"Tides" : là je n'ose décrire cette version de "Tides Of Washington Bridge" au piano seul tellement c'est ... J'aurais bien envie de pleurer de joie ou de tristesse en écoutant cela mais les larmes ne viennent pas. Tristesse et espoir réunis.
Je crois que vous aurez compris que j'aime ce disque et je souhaite que vous en profitiez autant que moi. Alors bonne écoute !
Premier morceau, "Kapsburger", un déluge d'arpèges et une ligne harmonique toute en progression fine, on rentre directement dans l'oeuvre ! "Canon" , beaucoup plus lancinant, nous fait comprendre que cet album recèlera des notes certaines de mélancolie. Un mélodica éthéré plane au-dessus de cette atmosphère empesée mais prenante. "5/4" est un 5/4, comme son nom l'indique (ils ne se sont pas trop foulés pour ce titre-ci) mais un 5 temps qui possède des échos des océans et de la bretagne d'Alan Stivell selon moi... Cette musique est du folk dans son sens initial (folklorique) et c'est du bon, la basse se bat avec le violon et les petites arpèges enchantent le tout. Comment ne pas être emporté ?
"2:3:5" est nettement moins clair au niveau rythmique et c'est de bon goût après un morceau aussi entêtant, on se pose, on respire, mais cela ne précède que le développement du morceau qui ne se déroule que sur quelques accords (une pédale de 2 accords sur toute la fin) et qui s'envole à la fin (à noter la présence sympathique de ces percussions carïbéennes dont je ne me souviens plus le nom). Ensuite "Daith and the Maiden" nous arrache le coeur par sa douceur teintée de drame dans l'introduction ; mais ceci est pour mieux se terminer par un galop de violon fabuleux, rejoint par les percussions qui sont ici très inspirées. Dans la même veine, "Lantern" est une caresse. Mais que ce basson est beau et encore ces satanées percussions caraïbéennes dont je ne retrouve toujours pas le nom (utilisées avec précaution juste pour ponctuer la mélodie). Bien sûr, la voix nous éclaire parmi ce flot instrumental : c'est une belle surprise. A noter une vidéo sur leur site, joliement bucolique. "Tides Of Washington Bridge" peut-être mon titre préféré, avec cette mélodie tellement ciselée, colorée, qui contient à la fois la mélancolie et l'espoir que j'aime voir se rencontrer en musique. L'arrangement est encore des plus fins, ceci est à noter car on reverra ce morceau à la fin de l'album. Une fin superbe remplie de mystère !
"The Song Of The Cricket", où la basse nous joue le même riff tout le long, cela pourrait être ennuyeux mais en fait elle nous force à nous focaliser sur le reste. Et le développpement du morceau me rapelle un peu les crescendos post-rockiens de certains groupes (tiens, de la disto !) Tout ça pour finir sur un petit swing étrange ponctué par le basson et une coda percussive très musique contemporaine. "Fiddlegree" me fait poser la question des influences folk de ces musiciens qui ne doivent pas en manquer. C'est riche, c'est inspiré, c'est foisonnant. "Compass" ressemble à du Dmitri Chostakovitch. On est pris aux tripes, ça nous tortille les intestins ; musique inconfortable mais remplie d'images. Sans doute le morceau le plus difficile d'accès ! "Voisins" : ça y est ça repart pour un tour du monde ! C'est du synchrétisme musical ça ! Mon dieu, ces percus et ce basson ... Et la guitare limite flamenca. Je danse !
"Tides" : là je n'ose décrire cette version de "Tides Of Washington Bridge" au piano seul tellement c'est ... J'aurais bien envie de pleurer de joie ou de tristesse en écoutant cela mais les larmes ne viennent pas. Tristesse et espoir réunis.
Je crois que vous aurez compris que j'aime ce disque et je souhaite que vous en profitiez autant que moi. Alors bonne écoute !
Excellent ! 18/20
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