Sandy Dillon
Electric Chair |
Label :
One Little Indian |
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1999 : L'apocalypse. La terre n'est plus qu'un caillou presque entièrement asséché de vie. Le paysage est désertique, le peu de végétation qui reste est carbonisée et se brise en mille morceaux au moindre effleurement. En comparaison, la station Mir sur Paris plierait en quatre le plus cynique des prophètes. Quoi qu'il en soit, il faudra bien mourir, un dernier petit nuage sonore toxique vient rappeler que nous sommes tous condamnés à mort...
Montent lentement un manche torturé, une slide bancale, un clavier tremblant, poussant une voix chevrotante à la surface : des cordes vocales viennent éructer leur mal-être quarante minutes durant. Les morts se sont bel et bien relevés comme les trois ‘9' de l'année se sont levés en ‘6'. Une jolie chimère androgyne et sa petite tribu de saltimbanques fétides viennent hanter les ouïes des quelques mortels qui persistent encore à rester en vie. De morbides mélopées funèbres s'échappent d'un gosier écorché vif étouffé de poussière dont les derniers mots seront les plus marquants et les plus angoissants : ‘See you in hell'. Sa petite armée de squelettes aux outils sonores curieux et primitifs savent au mieux mimer une formation bluegrass esquintée pour nous amadouer en terrain connu, au pire épouvanter les témoins de leurs assauts autant étranges qu'horrifiques par des sons sortis d'on ne sait où. De tristes cailloux taillés et des os d'animaux sauvages peut être, c'est tout ce qui reste de toute façon... Cette tentative désespérée non pas de fuir mais de se moquer de la faucheuse est finalement l'acte le plus humain que cet ange déchu vient nous confier. Alors on se tait, et on assiste hypnotisés à l'exhibition de cette Mante religieuse, comme changés en pierre par le regard trop obsédant de la Méduse...
Résolu au sort auquel nous sommes destinés, nous voilà forcé de trouver en notre fin une beauté ténébreuse excitante et un certain réconfort morbide.
Montent lentement un manche torturé, une slide bancale, un clavier tremblant, poussant une voix chevrotante à la surface : des cordes vocales viennent éructer leur mal-être quarante minutes durant. Les morts se sont bel et bien relevés comme les trois ‘9' de l'année se sont levés en ‘6'. Une jolie chimère androgyne et sa petite tribu de saltimbanques fétides viennent hanter les ouïes des quelques mortels qui persistent encore à rester en vie. De morbides mélopées funèbres s'échappent d'un gosier écorché vif étouffé de poussière dont les derniers mots seront les plus marquants et les plus angoissants : ‘See you in hell'. Sa petite armée de squelettes aux outils sonores curieux et primitifs savent au mieux mimer une formation bluegrass esquintée pour nous amadouer en terrain connu, au pire épouvanter les témoins de leurs assauts autant étranges qu'horrifiques par des sons sortis d'on ne sait où. De tristes cailloux taillés et des os d'animaux sauvages peut être, c'est tout ce qui reste de toute façon... Cette tentative désespérée non pas de fuir mais de se moquer de la faucheuse est finalement l'acte le plus humain que cet ange déchu vient nous confier. Alors on se tait, et on assiste hypnotisés à l'exhibition de cette Mante religieuse, comme changés en pierre par le regard trop obsédant de la Méduse...
Résolu au sort auquel nous sommes destinés, nous voilà forcé de trouver en notre fin une beauté ténébreuse excitante et un certain réconfort morbide.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par X_YoB |
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