Telstar Ponies
In The Space Of A Few Minutes |
Label :
Fire |
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Comme son titre le suggère par ses deux niveaux de lecture, la musique de Telstar Ponies est celle de l'évasion.
Tantôt vaporeuse, tantôt tempétueuse, elle emmène au loin au cours de gros fouillis sonores saturés et denses qui surviennent après de longs passages traînants et syncopés. Brut, sonique, nonchalant, le rock noisy des écossais lie rythmique et guitares rutilantes pour des décollages atmosphériques de grandes ampleurs.
A l'époque le post-rock restait à inventer et Telstar Ponies y traînait déjà pas mal. Pas étonnant que le groupe eut une influence sur des groupes comme Hood ou Mogwaï (d'autres excellents écossais).
Le chant alterne entre l'indolence de David Keenan et la paresse de Rachel Devine tandis que le son s'amplifie lentement, comme si les musiciens se cachaient progressivement derrière leurs larsens. On a l'impression qu'ils sont écrasés et qu'ils ont du mal à émerger. L'ambiance en devient d'autant plus planante que les sens rentrent dans une totale confusion. Entre absences, voix étouffées, mélodies tronquées, bruits de fond se prolongeant dans le lointain, guitares stoppant puis reprenant à l'improviste, douces chansons saccagées par des fracas électriques, on sombre dans l'étrangeté.
Le groupe se joue des schémas du rock qu'ils emmènent au-delà pour des symphonies cosmiques et intenses. Légèrement désappointé par tant d'ambiguïté et de non-dit, on ne peut que s'incliner par tant de majesté, de fureur contenue et de désirs de toujours expérimenter.
Tantôt vaporeuse, tantôt tempétueuse, elle emmène au loin au cours de gros fouillis sonores saturés et denses qui surviennent après de longs passages traînants et syncopés. Brut, sonique, nonchalant, le rock noisy des écossais lie rythmique et guitares rutilantes pour des décollages atmosphériques de grandes ampleurs.
A l'époque le post-rock restait à inventer et Telstar Ponies y traînait déjà pas mal. Pas étonnant que le groupe eut une influence sur des groupes comme Hood ou Mogwaï (d'autres excellents écossais).
Le chant alterne entre l'indolence de David Keenan et la paresse de Rachel Devine tandis que le son s'amplifie lentement, comme si les musiciens se cachaient progressivement derrière leurs larsens. On a l'impression qu'ils sont écrasés et qu'ils ont du mal à émerger. L'ambiance en devient d'autant plus planante que les sens rentrent dans une totale confusion. Entre absences, voix étouffées, mélodies tronquées, bruits de fond se prolongeant dans le lointain, guitares stoppant puis reprenant à l'improviste, douces chansons saccagées par des fracas électriques, on sombre dans l'étrangeté.
Le groupe se joue des schémas du rock qu'ils emmènent au-delà pour des symphonies cosmiques et intenses. Légèrement désappointé par tant d'ambiguïté et de non-dit, on ne peut que s'incliner par tant de majesté, de fureur contenue et de désirs de toujours expérimenter.
Excellent ! 18/20 | par Vic |
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