Sylvain Chauveau

Down To The Bone-An Acoustic Tribute To Depeche Mode

Down To The Bone-An Acoustic Tribute To Depeche Mode

 Label :     DSA 
 Sortie :    mercredi 02 novembre 2005 
 Format :  Tribute / CD   

L'ancien chanteur et guitariste des excellents Watermelon Club s'offre ici le luxe d'un tribute à Depeche Mode. Et qu'en résulte t-il ?

Eh bien un superbe album, feutré, tout en finesse et en délicatesse.
Sylvain y reprend 11 standards de la troupe à Martin Gore avec clarinette, violoncelle, alto, guitare, contrebasse, etc ... et sa voix doucereuse, mélodique et enchanteresse.
Des morceaux comme "Stripped", "The Things You Said", "Policy Of Truth", "Enjoy The Silence" ou "Never Let Me Down Again", entre autres, sont réinterprêtés de façon minimaliste, mais avec des arrangements très peaufinés, et trouvent dans cette relecture de tout premier plan une véritable seconde vie.
Après une multitude de reprises souvent inégales de la part de nombreux artistes, Chauveau réussit le tour de force de nous offrir 11 morceaux absolument parfaits et qui, de plus, apportent la preuve que les morceaux de Depeche Mode peuvent subir l' épreuve de l'acoustique sans y perdre une once de qualité, bien au contraire ! Et c'est là la marque des titres, quelque part, intemporels.

Le Parisien avait pris l'habitude de nous surprendre ; sur cet album magique, il surprend encore, et surtout nous enchante et nous émerveille.
A posséder absolument !


Excellent !   18/20
par Thurstonwill


 Moyenne 18.00/20 

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Posté le 28 mars 2006 à 19 h 11

Je vous le dis d'emblée, voici un des albums de l'année 2005 !

Et pourtant je ne suis pas un fan de Sylvain Chauveau mais là le boulot est considérable et le rendu est beau tout simplement.

J'ai écouté les différents morceaux de cet album en passant d'abord les originaux de Depeche Mode (notamment des versions de "Depeche Mode 101") et ensuite j'ai pu apprécier le travail d'arrangement de Chauveau et des musiciens (l'Ensemble Nocturne) qui l'entourent sur ce projet.

Déjà les instruments sans être vraiment originaux (violons, clarinette, etc...) se placent très bien dans l'ensemble et j'adore l'optique de ne pas asséner systématiquement les harmonies simples des morceaux de DM. Sur beaucoup de morceaux il ne fait que les suggérer avec le minimum de notes et cela laisse à l'auditeur la liberté de chanter dans sa tête (exemple parfait pour le riff 'non joué' sur "Enjoy The Silence").

En parlant de silence, je trouve qu'enfin, S. Chauveau a réussi à poser ses "respirations" avec mesure et sans systématisme.
Sur ses albums précédents il y'avait souvent une sur-utilisation de silences. Son souhait de travailler sur cet aspect de la musique devenait caricatural.
Jouer des silences ne veut pas dire en mettre partout (j'ai d'ailleurs assisté à un concert de S. Chauveau en duo avec Encre où Sylvain jouait du piano et faisait "chier" tout le monde avec son jeu par trop dépouillé, pauvre harmoniquement et rythmiquement : les silences longs et très présents faisaient quasiment toujours la même durée; un peu du foutage de gueule)

Dans cet album il s'en tire très bien, il a chopé le truc selon moi.

Je ne ferai pas un bréviaire de tous les morceaux. (Une reprise très étrange de "Free Love" et de "Death's Door") Mais il chante bien ce Chauveau ! Faut qu'il continue...

En bref, je trouve que le sens du bon goût, de la justesse, de la finesse, et de l'émotion se retrouvent alliés dans cet album et c'est assez rare pour être précisé.

Un chef-d'oeuvre.
Excellent !   18/20



Posté le 20 août 2006 à 19 h 53

Il est 3 heures du mat', je suis affalé comme une merde sur mon pieu à chercher une formule pour coucher un sentiment sur le papier et ras le cul, j'allume la télé. M6, les enfants. Un peu de musique pour dynamiser mon esprit. Je tombe sur un truc que j'aurais zappé si je n'étais pas claqué et si je ne savais pas que j'allais tomber sur un truc du genre Histoires De Chasse sur TF1 (un jour, j'aurai la force d'écrire sur la soirée où on s'est maté un épisode entier de cet immondice sous l'effet de substances psychoactives, ça ferait un bon message de prévention, je pense). Un grand brun est debout devant une foule énormissime. A ses côtés, un guitariste qui se fait désirer avant de lancer son arpège. On en a trop vu des concerts comme ça. Ca va me soûler. Mais je suis tellement flingué que j'attends, telle une groupie en manque de notes et de la voix du chanteur. Et là, il se met à chanter: 'Words like violence break the silence'. Putain mais c'est lui Dave Gahan et le guitariste à ses côtés, c'est Martin L. Gore ?!?! Ca fait depuis presque un an que j'écoute leurs chansons par l'entremise de Sylvain et j'ai du mal à imaginer qu'un concert de Depeche Mode ressemble à ça. (on notera la connotation plutôt négative du ça dans l'écriture fatiguée de Takichan).

Parce que j'ai découvert Depeche Mode un jour en rentrant d'une journée chargée et avec l'intention de faire une bonne quiche et la partager ensuite avec mes collègues. Et j'ai mis le disque que je venais de commander quelques jours plus tôt. Le calme s'est emparé de la pièce, on entendait distinctement deux sources sonores, les aliments manipulés et les enceintes de la chaîne diffusant les 11 morceaux du disque. Concentrés sur nos préparatifs, on en oubliait de parler, perdu dans nos pensées. Quelques mots chantés par Sylvain touchent plus profondément que d'autres, certains arrangements colorent l'écoute et traverse la pièce des enceintes à nos oreilles et on se laisse porter par la musique. On met la quiche au four. Les odeurs font leur entrée dans la danse. Et je reconnais vraiment la touche de Sylvain et le fait qu'il s'est approprié ces chansons à tel point d'obtenir un rendu si transparent, immédiat. Je réécouterai le disque avec attention plus tard pour mieux comprendre les paroles, le placement des instruments, le souffle de l'album mais en une écoute, je crois que j'ai plus ou moins saisi l'essence de ce qu'il avait capté chez Depeche Mode. Une superbe relecture de la musique d'un superbe groupe.

Et j'ai continué à mater le show de Depeche Mode avec plaisir. Waow, c'est fort, l'énergie qu'ils dégagent... Il n'y a plus que deux sources sonores distinctes, mon souffle lourd et les enceintes de la télé. Un voyage down to the bone...
Excellent !   18/20







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