Quicksand

Si le vertigineux Slip nous avait collé les mirettes au plafond en 1993, ce Manic Compression se charge de nous exploser les baloches proprement et sans bavures.
La deuxième et antépénultième livraison de Schreifels & co s'inscrit dans la continuité destructrice du modèle précédent en moins noise peut être mais avec toujours autant d'adrénaline.
On ne pourra pas se plaindre de retrouver avec cet album tout le savoir-faire insolent d'un groupe majeur dont le seul défaut est d'avoir splitté après cet album démentiel.
Manic Compression se joue des genres et des étiquettes dont raffolent la presse rock (et indirectement les fans) en étalant sa puissance musicale et son 'intelligence primitive' à travers des compositions toujours aussi axées sur l'efficacité des riffs et des mélodies.
De "Backward" à "It Would Be Cooler If You Did" en passant par le fabuleux "Landmine Spring", Quicksand exhibe sa maestria de manière implacable et imparable, un album comme celui-ci fait appel à notre sensibilité et tout autant à notre instinct, une véritable orgie musicale qui met l'auditeur dans un état d'euphorie!
En parlant d'orgie, Manic Compression pourrait être comparé au film de cul parfait, celui dont on rêve, avec les meilleures actrices, les meilleurs plans, le meilleur scénario mêlant bons sentiments et instincts primaires, un film dont on ne se lasse pas et qui fait bander jusqu'à la dernière minute ... et bien Manic Compression c'est presque ça, on trip jusqu'au bout et la seule différence avec le fantasme du film parfait c'est que Quicksand a réalisé l'œuvre quasi parfaite en deux albums !
Alors si vous n'aimez pas les films de cul (ou même si vous les aimez), écoutez Quicksand en priant le bon Dieu qu'il nous offre plus souvent des groupes comme ça !
On peut pas mettre plus ni moins qu'un bon 18, le plaisir est toujours là dix ans après !

Rock'n'roll !