Veruca Salt
American Thighs |
Label :
Minty Fresh |
||||
Si la production discographique de Veruca Salt a été brève sous son line-up originel et surtout connue pour son hymne "Seether" (ici présent), elle a tout de même laissé un chef-d'oeuvre power-punk-pop-grunge avec ce American Thighs.
Un rock grungy qui sourit, proche des Smashing Pumpkins (la fuzz à bloc et le traitement de la guitare en général) ou des Breeders (le chant féminin) en plus accéssible. La musique du groupe n'est en fait pas construite de riffs mythiques, juste d'accords bien trouvés sur lesquels les deux sirènes charment leur monde par de magnifiques harmonies vocales. Ici rien ne sert d'avoir picolé pour avoir la voix assez déglinguée, ou de hurler à la mort pour balancer un rock de riot grrrl. C'est la mélodie qui terrasse, pas la rage ("Celebrate You" si on ne devait donner qu'un exemple). Pas de headbanging furieux, mais on hoche tout de même machinalement de la tête comme à l'écoute du blue de Weezer.
Il est également difficile de trouver un groupe de cette époque qui sache être aussi éfficace et peu ennuyeux dans des titres lents, comme en témoignent la moitié de l'album : les incroyables "Spiderman '79", "Get Back" et "Wolf" démontrent que le plaisir auditif d'un amateur de rock ne s'acquiert pas uniquement par du 130 à la noire ou une éffusion de sang dans les oreilles. "Fly" en est l'essence, une pure merveille minimaliste, ou comment une berceuse de trois ou quatre notes peut flotter à travers l'auditeur tel un fantôme nostalgique. La formule magique de la sérénité.
Chez Veruca Salt, ça part donc à point, mais pas sans montées d'adrénaline, ou quelques tempos plus soutenus (les singles dont le fameux "Seether", le punk "Victrola"). Et lorsque les plus blasés voudront presser stop arrivera "25", longue apogée alternant acalmies somnolantes et attaques saturées, dont "Sleeping Where I Want" est l'évidente conclusion. Au final on se dit, heureux, qu'il reste quand même tout un tas de perles de cette époque sale et magique.
L'antidote parfait au Live Through This de Hole.
Un rock grungy qui sourit, proche des Smashing Pumpkins (la fuzz à bloc et le traitement de la guitare en général) ou des Breeders (le chant féminin) en plus accéssible. La musique du groupe n'est en fait pas construite de riffs mythiques, juste d'accords bien trouvés sur lesquels les deux sirènes charment leur monde par de magnifiques harmonies vocales. Ici rien ne sert d'avoir picolé pour avoir la voix assez déglinguée, ou de hurler à la mort pour balancer un rock de riot grrrl. C'est la mélodie qui terrasse, pas la rage ("Celebrate You" si on ne devait donner qu'un exemple). Pas de headbanging furieux, mais on hoche tout de même machinalement de la tête comme à l'écoute du blue de Weezer.
Il est également difficile de trouver un groupe de cette époque qui sache être aussi éfficace et peu ennuyeux dans des titres lents, comme en témoignent la moitié de l'album : les incroyables "Spiderman '79", "Get Back" et "Wolf" démontrent que le plaisir auditif d'un amateur de rock ne s'acquiert pas uniquement par du 130 à la noire ou une éffusion de sang dans les oreilles. "Fly" en est l'essence, une pure merveille minimaliste, ou comment une berceuse de trois ou quatre notes peut flotter à travers l'auditeur tel un fantôme nostalgique. La formule magique de la sérénité.
Chez Veruca Salt, ça part donc à point, mais pas sans montées d'adrénaline, ou quelques tempos plus soutenus (les singles dont le fameux "Seether", le punk "Victrola"). Et lorsque les plus blasés voudront presser stop arrivera "25", longue apogée alternant acalmies somnolantes et attaques saturées, dont "Sleeping Where I Want" est l'évidente conclusion. Au final on se dit, heureux, qu'il reste quand même tout un tas de perles de cette époque sale et magique.
L'antidote parfait au Live Through This de Hole.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par X_YoB |
Posté le 05 décembre 2007 à 19 h 07 |
Comment ai-je pu oublier de chroniquer l'album de Veruca Salt American Thighs ? Mais oui comment ai-je pu oublier Nina Gordon et Louise Post, ces deux rockeuses qui n'ont pas eu froid dans le dos en pondant ce disque aux allures de chef d'oeuvre ?
Veruca Salt a été le temps de cet album, peut-être le plus bel album de pop-rock féminin de l'année 1994. Treize pépites, rien à jeter, que du lourd !! Malheureusement comparés aux Breeders, éclipsé par le succès de "CannonBall", cet album est pourtant bien plus intéressant.
Les guitares des deux belles sont affinées pour vous laisser un son digne des meilleures productions rock des nineties, les mélodies ("Seether", "Get Back", "All Hail Me", "Celebrate You", "Fly", 'pour ne citées qu'elles'...) vous laissent pantois tellement elles ont de l'ampleur. La rythmique est très présente, loin d'être répétitive et très inventive.
Ces morceaux sont bel et bien travaillés jusqu'à l'ossature, tournés pour que l'on puisse bien ressentir l'énergie et la tension de ces demoiselles.
Sexy Veruca Salt ?? Elémentaire, érotique même, planant et pêchu !!
Veruca Salt a été le temps de cet album, peut-être le plus bel album de pop-rock féminin de l'année 1994. Treize pépites, rien à jeter, que du lourd !! Malheureusement comparés aux Breeders, éclipsé par le succès de "CannonBall", cet album est pourtant bien plus intéressant.
Les guitares des deux belles sont affinées pour vous laisser un son digne des meilleures productions rock des nineties, les mélodies ("Seether", "Get Back", "All Hail Me", "Celebrate You", "Fly", 'pour ne citées qu'elles'...) vous laissent pantois tellement elles ont de l'ampleur. La rythmique est très présente, loin d'être répétitive et très inventive.
Ces morceaux sont bel et bien travaillés jusqu'à l'ossature, tournés pour que l'on puisse bien ressentir l'énergie et la tension de ces demoiselles.
Sexy Veruca Salt ?? Elémentaire, érotique même, planant et pêchu !!
Parfait 17/20
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