Catherine Wheel
Chrome |
Label :
Fontana |
||||
Produit par Gil Norton (Pixies), le deuxième essais des musiciens anglais de Catherine Wheel, un des plus fiers représentants de la vague shoegazing, sonne nettement plus dur et emporté que son prédécesseur.
Les guitares déchaînées fusent et impriment un ton puissant et sans limite ("Kill Rythme" ou le colossal "Crank") tandis que la batterie cogne avec vigueur et que les soli lourds et venimeux essayent de se sortir de ce mur du son ébouriffant. Le chant de Rob Dickinson, moins aérien, se fait hurlant quelques fois, souvent énergique ("Chrome"). Peu de temps de souffler au cours de cet opus dense et consistant.
Le dynamisme et la puissance sonore n'empêchent cependant pas une grande maîtrise de l'écriture, toujours aussi élégante et sophistiquée ("Broken Head" ou l'excellent "Chrome"). Le son pesant et saturé n'interdit en aucun cas des dérapages planants du plus bel effet ("I Confess" et sa coupure de rythme incroyable) où chaque bulle d'oxygène est vécu comme un moyen de s'évader de cette chape de plomb que constitue ce marasme de guitares. Les voix s'envolent souvent et atteignent alors ce degré de volubilité qui fait tant le charme du groupe. Mais bien que l'ambiance soit à l'élégance esthétique ("The Nude"), on revient vite vers une fureur sans égale, comme si elle était associée inévitablement à l'expression de la beauté (on retrouve cette contradiction sur "Pain" par exemple).
Magnifique de densité tragique comme artistique, Chrome est un album écrasant mais qui met alors plus en valeur la cotation des ardeurs stylistiques qu'affectionne le groupe. Les titres, tous réussis, sont de vrais morceaux de finesse, cachés sous un déferlement cathartique. Sous des dehors agressifs et confondant de rugosité, Catherine Wheel manie la poésie avec perfection.
La preuve sur le long et aérien "Fripp", seule chanson reposée où le groupe se laisse aller à un détour atmosphérique, rêveur, féerique et dont la tournure laisse pantois. Une grâce absolue qui finalement se veut être son éternelle ambition.
Les guitares déchaînées fusent et impriment un ton puissant et sans limite ("Kill Rythme" ou le colossal "Crank") tandis que la batterie cogne avec vigueur et que les soli lourds et venimeux essayent de se sortir de ce mur du son ébouriffant. Le chant de Rob Dickinson, moins aérien, se fait hurlant quelques fois, souvent énergique ("Chrome"). Peu de temps de souffler au cours de cet opus dense et consistant.
Le dynamisme et la puissance sonore n'empêchent cependant pas une grande maîtrise de l'écriture, toujours aussi élégante et sophistiquée ("Broken Head" ou l'excellent "Chrome"). Le son pesant et saturé n'interdit en aucun cas des dérapages planants du plus bel effet ("I Confess" et sa coupure de rythme incroyable) où chaque bulle d'oxygène est vécu comme un moyen de s'évader de cette chape de plomb que constitue ce marasme de guitares. Les voix s'envolent souvent et atteignent alors ce degré de volubilité qui fait tant le charme du groupe. Mais bien que l'ambiance soit à l'élégance esthétique ("The Nude"), on revient vite vers une fureur sans égale, comme si elle était associée inévitablement à l'expression de la beauté (on retrouve cette contradiction sur "Pain" par exemple).
Magnifique de densité tragique comme artistique, Chrome est un album écrasant mais qui met alors plus en valeur la cotation des ardeurs stylistiques qu'affectionne le groupe. Les titres, tous réussis, sont de vrais morceaux de finesse, cachés sous un déferlement cathartique. Sous des dehors agressifs et confondant de rugosité, Catherine Wheel manie la poésie avec perfection.
La preuve sur le long et aérien "Fripp", seule chanson reposée où le groupe se laisse aller à un détour atmosphérique, rêveur, féerique et dont la tournure laisse pantois. Une grâce absolue qui finalement se veut être son éternelle ambition.
Très bon 16/20 | par Vic |
Posté le 07 décembre 2006 à 18 h 28 |
Catherine Wheel... Quel nom étrange...
Pourtant l'album Chrome est loin d'être étrange, plutôt très conventionnel, on retrouve es mêmes atmosphères du début jusqu'à la fin, la première impression reste un tantinet mou.
Le batteur doit vraiment s'ennuyer devant ses fûts, pareils pour les guitaristes qui ne se lâchent que très peu.
Il faut attendre le sixième titre "Strange Fruit" et "Chrome" pour qu'on sente enfin un groupe de rock'n'roll.
Oui, je sais, Catherine Wheel n'est pas complètement rock et on sent que c'est volontaire, à l'écoute des premiers morceaux, comme le tube "Crank" qui affiche la sérénité d'un groupe qui veut un peu trop se démarquer du rock indépendant de l'album précédent tout en montrant ses prétentions à vouloir toucher le rock FM et les groupes pop de la radio.
C'est peut-être une faute mais il faut le dire, Catherine Wheel s'en sort plutôt pas mal.
C'est un peu comme les Ned's Atomic Dustbin et leur dernier album "BrainBloodVolume", ca sent bien la séduction mais les compositions restent solides en général..
L'âme du premier album de Catherine Wheel, les douceurs new-wave qui sentent fortement le Talk Talk et le Wish des Cure se retrouvent ici.
Ils amènent ce petit quelque chose d'agréable à cet album qui passerait bien si on avait envie d'accoster une fille au comptoir d'un bar tout en sirotant une bonne guiness.
Enfin, Gil Norton, le producteur,ne s'est pas vraiment foulé, mais encore une fois, peut-être que tout cela a bien été réfléchi pour que ressorte la simplicité d'un rock FM agréable, touchant, parfois mou mais jamais rébarbatif. En clair, Catherine Wheel nous pond un bel album.
Pourtant l'album Chrome est loin d'être étrange, plutôt très conventionnel, on retrouve es mêmes atmosphères du début jusqu'à la fin, la première impression reste un tantinet mou.
Le batteur doit vraiment s'ennuyer devant ses fûts, pareils pour les guitaristes qui ne se lâchent que très peu.
Il faut attendre le sixième titre "Strange Fruit" et "Chrome" pour qu'on sente enfin un groupe de rock'n'roll.
Oui, je sais, Catherine Wheel n'est pas complètement rock et on sent que c'est volontaire, à l'écoute des premiers morceaux, comme le tube "Crank" qui affiche la sérénité d'un groupe qui veut un peu trop se démarquer du rock indépendant de l'album précédent tout en montrant ses prétentions à vouloir toucher le rock FM et les groupes pop de la radio.
C'est peut-être une faute mais il faut le dire, Catherine Wheel s'en sort plutôt pas mal.
C'est un peu comme les Ned's Atomic Dustbin et leur dernier album "BrainBloodVolume", ca sent bien la séduction mais les compositions restent solides en général..
L'âme du premier album de Catherine Wheel, les douceurs new-wave qui sentent fortement le Talk Talk et le Wish des Cure se retrouvent ici.
Ils amènent ce petit quelque chose d'agréable à cet album qui passerait bien si on avait envie d'accoster une fille au comptoir d'un bar tout en sirotant une bonne guiness.
Enfin, Gil Norton, le producteur,ne s'est pas vraiment foulé, mais encore une fois, peut-être que tout cela a bien été réfléchi pour que ressorte la simplicité d'un rock FM agréable, touchant, parfois mou mais jamais rébarbatif. En clair, Catherine Wheel nous pond un bel album.
Bon 15/20
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