Sleater-Kinney
One Beat |
Label :
Kill Rock Stars |
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A quoi reconnaît on un grand groupe ? ... Dépositaire d'un style fait de voix et de guitares mêlées, dont on trouve les prémices sur Call The Doctor, qui explose sur Dig Me Out et atteint des sommets sur The Hot Rock.
Sleater-Kinney serait en droit de s'essouffler ou de tenter une volte-face dans un autre style, destiné à masquer un manque de créativité (et oui pourquoi pas des machines, du ukulele ou autres ...!). Mais non, ces trois filles se sont trouvées (difficile d'imaginer le groupe sans l'une des trois), elles ont une terrible envie de créer, et de créer ensemble. Tant mieux pour elles, et tant mieux pour nous.
La base reste la même, des évolutions sont amenées par touches. Ainsi, cet album est plus abrupte, plus grandiloquent, décomplexé. Il y a plus de guitares, de bruits, des incursions de saxo et de clavier, des chansons plus longues, des structures moins classiques ...
Le premier morceau de l'album est désarmant de simplicité. Où comment faire une magnifique chanson avec un beat, deux accords, une voix (quelle voix !) et des choeurs. Où comment révolutionner le rock en agençant avec malice (qui a dit génie ?) des élements simples.
Cet album, donc est plus dur. "Faraway" en est une bonne démonstration, avec une Carrie Brownstein tout riff dehors, encadrée d'une batterie martiale.
"Combat Rock" dresse un paysage US post-11 septembre peu réjouissant, et arriverait presque à motiver un cynique apathique comme moi en lui chatouillant la mauvaise conscience par ces simples mots : "If you hate this time, remember we're the time" ... fort, très fort.
Autre point d'orgue de cet album "Light Rail Coyote". Un couplet mur du son arrivant frontalement, enchainé avec un refrain où les arpèges coulent fluidement sur les roulements de toms. Effet garanti.
En opposition à ces compositions, certains chansons ont un format rock très classique. C'est le cas de "Step Aside", "Oh" ou "Hollywood Endings", où ces dames s'en donnent à coeur joie à bourriner un poilou, comme en attestent les rires de la fin du morceau.
L'album se termine sur "Sympathy", complainte blues, portant sur la maternité récente de Corin Tucker. Je n'en dirais pas plus, toute impartialité m'étant totalement impossible quand il s'agit de sa voix. Sinon, l'album est paru avec une édition limitée, contenant le plus beau morceau de punk rock du groupe, l'incroyable "Off With Your Head", où Janet fait plus que jamais montre de ses talents.
Après une trilogie de très haute volée, One Beat apporte une évolution dans le son de Sleater-Kinney. Certaines chansons sont totalement renversantes ; du coup les morceaux plus classiques parraissent peut être un peu en dessous, mais c'est vraiment pour chercher la petite bête.
Sleater-Kinney serait en droit de s'essouffler ou de tenter une volte-face dans un autre style, destiné à masquer un manque de créativité (et oui pourquoi pas des machines, du ukulele ou autres ...!). Mais non, ces trois filles se sont trouvées (difficile d'imaginer le groupe sans l'une des trois), elles ont une terrible envie de créer, et de créer ensemble. Tant mieux pour elles, et tant mieux pour nous.
La base reste la même, des évolutions sont amenées par touches. Ainsi, cet album est plus abrupte, plus grandiloquent, décomplexé. Il y a plus de guitares, de bruits, des incursions de saxo et de clavier, des chansons plus longues, des structures moins classiques ...
Le premier morceau de l'album est désarmant de simplicité. Où comment faire une magnifique chanson avec un beat, deux accords, une voix (quelle voix !) et des choeurs. Où comment révolutionner le rock en agençant avec malice (qui a dit génie ?) des élements simples.
Cet album, donc est plus dur. "Faraway" en est une bonne démonstration, avec une Carrie Brownstein tout riff dehors, encadrée d'une batterie martiale.
"Combat Rock" dresse un paysage US post-11 septembre peu réjouissant, et arriverait presque à motiver un cynique apathique comme moi en lui chatouillant la mauvaise conscience par ces simples mots : "If you hate this time, remember we're the time" ... fort, très fort.
Autre point d'orgue de cet album "Light Rail Coyote". Un couplet mur du son arrivant frontalement, enchainé avec un refrain où les arpèges coulent fluidement sur les roulements de toms. Effet garanti.
En opposition à ces compositions, certains chansons ont un format rock très classique. C'est le cas de "Step Aside", "Oh" ou "Hollywood Endings", où ces dames s'en donnent à coeur joie à bourriner un poilou, comme en attestent les rires de la fin du morceau.
L'album se termine sur "Sympathy", complainte blues, portant sur la maternité récente de Corin Tucker. Je n'en dirais pas plus, toute impartialité m'étant totalement impossible quand il s'agit de sa voix. Sinon, l'album est paru avec une édition limitée, contenant le plus beau morceau de punk rock du groupe, l'incroyable "Off With Your Head", où Janet fait plus que jamais montre de ses talents.
Après une trilogie de très haute volée, One Beat apporte une évolution dans le son de Sleater-Kinney. Certaines chansons sont totalement renversantes ; du coup les morceaux plus classiques parraissent peut être un peu en dessous, mais c'est vraiment pour chercher la petite bête.
Excellent ! 18/20 | par Gautier |
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