The Faint
Danse Macabre |
Label :
City Slang |
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The Faint : l'évanouissement, la syncope. Le nom du groupe n'est pas très positif et ne semble s'ancrer que dans une certaine brièveté. Mais d'un autre côté, la syncope, en musique, est en conflit avec la mesure : elle surprend la structure rythmique et donc l'auditeur.
C'est sur cette seconde définition que The Faint semble plutôt se baser : on le croit éphémère, il surprendra par sa durée. Dix ans après son lancement, il est encore présent, même s'il est discret tel un corbeau. Il est encore et toujours là, malgré les départs, les arrivées incessantes de nouveaux membres et les changements d'instruments répétitifs au sein desdits membres.
A priori, cette formation plutôt instable devrait avoir une musique à son image: les nouvelles influences apportées avec les composantes précaires qui vont et qui viennent, çà et là, sont censées se faire ressentir.
Entre le premier et le second album, nous avions senti une différence. Entre Media" -une compilation des titres composés entre 1996 et 1998 - et Blank Wave Arcade, un instrument a changé la face du groupe : le synthétiseur.
En 2001 il est toujours là, toujours avec autant d'importance et toujours de la même manière, fardé par les mêmes notes et par des rythmiques, entraînantes, certes, mais qui ressemblent légèrement à un "copier/coller" subtil.
A posteriori, The Faint est composé de musiciens nostalgiques qui ressassent dans leurs compositions des souvenirs venus des années 80. La pochette retranscrit d'ailleurs bien cette époque avec ses couleurs et son découpage.
Mais The Faint n'est pas la simple réincarnation des très connus Soft Cell, Depeche Mode, New Order et des moins connus The The, Killing Joke, The Human League ... Si The Faint s'inspire énormément de la new wave et de la cold wave, il se frotte aussi aux guitares punks de ses débuts et au morbide gothique qui anime sa personnalité (les synthés et les guitares nous font penser à un orgue électronique sur "Agenda Suicide"). The Faint est instable aussi bien dans les mots - tantôt cons sur "Your Retro Career Melted", tantôt engagés sur "Ballad Of A Paralysed Citizen" - que dans les mélodies - tantôt lourdes et froides sur "Posed To Death", tantôt légères sur "The Conductor". Néanmoins, ses bases et son état d'esprit restent les mêmes : claviers et noirceur. Ils gravitent autour de cela. Ils n'ont pas de genre particulier mais plutôt un mot qui peut, à la rigueur, les englober : 'macabre'.
Ce disque fait ainsi des allers-retours continuels entre musique futuriste et musique ficellée, rangée, mollement reprise parfois. Et cela intelligemment, ce qui est peu fréquent. La Danse Macabre est d'ailleurs un terme qui remonte au Moyen-Age et qui persiste à travers les siècles et les moyens d'expression (peinture, poésie et musique notamment). Ca tombait bien : les années 2000 n'avaient pas encore reçu leur Danse de la Mort. The Faint nous l'offre.
Voilà un album qui customise la taxidermie avec talent et qui laisse entrevoir des expressions sur des visages autrefois figés et outrageusement maquillés.
C'est sur cette seconde définition que The Faint semble plutôt se baser : on le croit éphémère, il surprendra par sa durée. Dix ans après son lancement, il est encore présent, même s'il est discret tel un corbeau. Il est encore et toujours là, malgré les départs, les arrivées incessantes de nouveaux membres et les changements d'instruments répétitifs au sein desdits membres.
A priori, cette formation plutôt instable devrait avoir une musique à son image: les nouvelles influences apportées avec les composantes précaires qui vont et qui viennent, çà et là, sont censées se faire ressentir.
Entre le premier et le second album, nous avions senti une différence. Entre Media" -une compilation des titres composés entre 1996 et 1998 - et Blank Wave Arcade, un instrument a changé la face du groupe : le synthétiseur.
En 2001 il est toujours là, toujours avec autant d'importance et toujours de la même manière, fardé par les mêmes notes et par des rythmiques, entraînantes, certes, mais qui ressemblent légèrement à un "copier/coller" subtil.
A posteriori, The Faint est composé de musiciens nostalgiques qui ressassent dans leurs compositions des souvenirs venus des années 80. La pochette retranscrit d'ailleurs bien cette époque avec ses couleurs et son découpage.
Mais The Faint n'est pas la simple réincarnation des très connus Soft Cell, Depeche Mode, New Order et des moins connus The The, Killing Joke, The Human League ... Si The Faint s'inspire énormément de la new wave et de la cold wave, il se frotte aussi aux guitares punks de ses débuts et au morbide gothique qui anime sa personnalité (les synthés et les guitares nous font penser à un orgue électronique sur "Agenda Suicide"). The Faint est instable aussi bien dans les mots - tantôt cons sur "Your Retro Career Melted", tantôt engagés sur "Ballad Of A Paralysed Citizen" - que dans les mélodies - tantôt lourdes et froides sur "Posed To Death", tantôt légères sur "The Conductor". Néanmoins, ses bases et son état d'esprit restent les mêmes : claviers et noirceur. Ils gravitent autour de cela. Ils n'ont pas de genre particulier mais plutôt un mot qui peut, à la rigueur, les englober : 'macabre'.
Ce disque fait ainsi des allers-retours continuels entre musique futuriste et musique ficellée, rangée, mollement reprise parfois. Et cela intelligemment, ce qui est peu fréquent. La Danse Macabre est d'ailleurs un terme qui remonte au Moyen-Age et qui persiste à travers les siècles et les moyens d'expression (peinture, poésie et musique notamment). Ca tombait bien : les années 2000 n'avaient pas encore reçu leur Danse de la Mort. The Faint nous l'offre.
Voilà un album qui customise la taxidermie avec talent et qui laisse entrevoir des expressions sur des visages autrefois figés et outrageusement maquillés.
Bon 15/20 | par Hanabira |
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