Primus
Pork Soda |
Label :
Interscope |
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C'est le troisième album studio du trio californien qui changera l'approche musicale du groupe et surtout celle du leader et aussi bassiste, le "il devrait être bien plus célèbre" Les Claypool. Cet album est à mi-chemin entre le rock plus agressif et direct des 2 premiers albums et des pièces expérimentales des albums qui suivront (Rhinoplasty, Tales From The Punchbowl). Primus fait désormais quelques pièces seulement instrumentales en délaissant parfois leur rock habituel pour une gigue ou deux et des rhytmes exotiques ("Pork Chop's Little Ditty" (x2), "Wounded Knee", "The Air Is Getting Slippery"). Les pièces rock deviennent plus complexes et mélodiquement plus poussées qu'avant, donc plus étrangement attrayantes. Mais la frénésie et la spontanéité du rock solide qu'a marquées Primus à ses débuts se perdent malheureusement peu à peu, particulièrement dans la deuxième partie de l'album. "My Name Is Mud", "DMV", "Nature Boy" et la deuxième "Pork Chop's Little Ditty" valent à elles seules l'achat et sont défénitivement celles qui reflèteront bien leur avenir musical. Moins explosif que son prédécesseur, mais la basse est au rendez-vous plus que jamais et la diversité de l'album comble les quelques lacunes de l'album. Encore une fois chapeau pour le groupe légendaire le moins légendaire...
Très bon 16/20 | par Delita |
Posté le 09 avril 2008 à 23 h 31 |
Et c'est donc maintenant que je m'attaque à une troisième chronique de Primus sur mon album préféré, Pork Soda. Tout d'abord le son de cet album est différent des deux précédents. Frizzle Fry avait un son classique (je trouve pas d'autre mot) et Sailing The Seas Of Cheese privilégiait un son plus sec et brut. Pork Soda est l'inverse complet de cela, car chaque instrument se voit attribuer de la reverb, et donne donc un rendu espacé et gras, qui déborde même parfois! Mais ce son va à merveille avec les compositions, dans lesquelles la basse prend souvent des tons graves comme dans "Bob", et qui s'allient parfois avec d'autres aigus comme dans "DMV", où la ligne de basse vous reste dans la tête pendant des jours entiers! Larry Lalond à la guitare montre des goûts prononcés pour les sons dissonants, qui n'arrêtent pas, un exemple parfait étant "Hamburger Train", un morceau de 8 minutes pendant lesquelles la ligne de basse reste la même (toujours avec ce même son dégueulasse) et dont la guitare fait un solo du début à la fin, et où la batterie vient soutenir avec une simplicité étonnante et efficace le tout. Les Claypool avait plus tard déclaré que la période de cet album reflétait pour le groupe une période noire... mais alors on se dit après l'écoute entière de l'album "effectivement c'est noir, mais la vache qu'est-ce que c'est bon" (si je puis me permettre une telle expression! Pourtant ça me connait les vaches!).
Pour apprécier cet album au maximum il faut le réécouter plusieurs fois pour l'apprécier pleinement! Au début je le trouvais normal mais en fin de compte, c'est incroyable le travail qu'ils ont fait dessus! Et si on est musicien (moi batteur en l'occurrence) on peut vraiment apprécier leur talent d'unir musicalité et un tel niveau de maîtrise de la part de chacun d'eux.
Pour apprécier cet album au maximum il faut le réécouter plusieurs fois pour l'apprécier pleinement! Au début je le trouvais normal mais en fin de compte, c'est incroyable le travail qu'ils ont fait dessus! Et si on est musicien (moi batteur en l'occurrence) on peut vraiment apprécier leur talent d'unir musicalité et un tel niveau de maîtrise de la part de chacun d'eux.
Excellent ! 18/20
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