José Gonzalez
Veneer |
Label :
Peacefrog |
||||
José Gonzalez est un artiste argentin, vivant en Suède et chantant en anglais. Déjà, ça commence bien... En revanche, si on dit qu'il joue de la guitare classique (cordes de nylon) et qu'il chante de façon plutôt monocorde, c'est déjà moins excitant. Pourtant, à la première écoute, on se dit que c'est plutôt pas mal. On se demande un peu où il nous emmène avec ses chansons sans vraiment de refrain, sans vraiment de couplets. Des formes qui paraissent simples au premier abord, et qui ne lassent pas après plusieurs ré-écoutes: et c'est bien là le tour de force de ce CD mystérieux. Les chansons s'améliorent avec le temps, sans vraiment se révéler. La guitare est comme un tapis mélodico-rythmique, parfois comme un bourdon simple et complexe (on pense à la simple complexité d'un Ali Farka Touré, dans un autre registre). Les paroles aussi sont en demi-teinte. La voix est présente mais pas trop. Un équilibre très réussi.
Pour moi ce disque apporte quelque chose de vraiment nouveau au style folk. C'est une alternative au lyrisme échevelé de certains neo-babas, et aussi une réponse aux mollasonneries pop fluettes. Vivement conseillé.
Pour moi ce disque apporte quelque chose de vraiment nouveau au style folk. C'est une alternative au lyrisme échevelé de certains neo-babas, et aussi une réponse aux mollasonneries pop fluettes. Vivement conseillé.
Excellent ! 18/20 | par David_f |
Posté le 22 décembre 2005 à 11 h 38 |
Belle découverte, belle curiosité que bien souvent, seul le hasard est capable de nous amener. Ici il s'agit d'un disque intègre, le premier opus d'un guitariste à cordes de nylons, assurément sans prétention. Quant à son pouvoir de séduction, c'est une autre histoire...
José Gonzalez pratique donc un folk dépouillé, où quasiment rien ne vient s'ajouter à cette dualité homme/guitare. Une leçon de musicalité qui plus est, prouvant que l'essentiel ne réside pas dans l'arrangement, le maquillage des chansons. La musique de notre suédois (aux racines argentines) est à la dimension d'un seul homme, mais parvient sans peine à faire jaillir l'émotion. Il a comme ces Tim Buckley, Nick Drake, ou Elliott Smith, la personnalité qui fait la différence.
Le timbre particulier de sa voix exotique ne triche pas avec les sentiments, son alchimie se veut parfaite avec les arpèges sujets à la mélancolie. La formule séduit immédiatement, l'accoutumance se charge du reste... Car les chansons, jusque là mystérieuses, s'éclaircissent après réécoutes, et l'univers devient familier tout en restant poignant de sincérité. "Slow Moves", premier contact, saisit d'emblée, "Save Your Day" allie simplicité et beauté désarmante. L'énumération est inutile: ces quelques trente minutes composant Veneer sont toutes du même cru.
On tient là un exemple de modestie et d'authenticité musicale, loin des formats imposés aux artistes, qui à l'écoute nous fait re-confirmer une chose : ces pantins télévisuels qui hantent les châteaux ou autres castings sont vraiment en carton. On se dit également que l'artiste, c'est celui qui sait en dire le plus avec le minimum de moyens. José Gonzalez est de ceux-là.
José Gonzalez pratique donc un folk dépouillé, où quasiment rien ne vient s'ajouter à cette dualité homme/guitare. Une leçon de musicalité qui plus est, prouvant que l'essentiel ne réside pas dans l'arrangement, le maquillage des chansons. La musique de notre suédois (aux racines argentines) est à la dimension d'un seul homme, mais parvient sans peine à faire jaillir l'émotion. Il a comme ces Tim Buckley, Nick Drake, ou Elliott Smith, la personnalité qui fait la différence.
Le timbre particulier de sa voix exotique ne triche pas avec les sentiments, son alchimie se veut parfaite avec les arpèges sujets à la mélancolie. La formule séduit immédiatement, l'accoutumance se charge du reste... Car les chansons, jusque là mystérieuses, s'éclaircissent après réécoutes, et l'univers devient familier tout en restant poignant de sincérité. "Slow Moves", premier contact, saisit d'emblée, "Save Your Day" allie simplicité et beauté désarmante. L'énumération est inutile: ces quelques trente minutes composant Veneer sont toutes du même cru.
On tient là un exemple de modestie et d'authenticité musicale, loin des formats imposés aux artistes, qui à l'écoute nous fait re-confirmer une chose : ces pantins télévisuels qui hantent les châteaux ou autres castings sont vraiment en carton. On se dit également que l'artiste, c'est celui qui sait en dire le plus avec le minimum de moyens. José Gonzalez est de ceux-là.
Très bon 16/20
En ligne
Au hasard Balthazar
Sondages