The Polyphonic Spree
Together We're Heavy |
Label :
Good |
||||
Deux ans après les premiers ébats symphoniques de The Polyphonic Spree, groupe peu orthodoxe et volumineux (plus de 20 membres !), le clan reprend les mêmes bases que pour The Beginning Stages Of... pour créer cette fois presqu'une heure de matériel fortement axé sur un son pop orchestral. En fait, le changement le plus évident du groupe provient de la substitution du port de la toge blanche en toges colorées...
Malgré cette volonté de scintiller, Together We're Heavy ne suscite aucun choc, qu'il soit agréable ou désagréable. Plus souvent qu'autrement pompeuses, les compositions exaltent une surproduction évidente, laissant les moments d'ébahissement bien isolés. Pouvant être facilement associé à Mercury Rev, Rufus Wainwright ou à ce que pourrait ressembler Sigur Ros sous un cachet plus pop, The Polyphonic Spree accumulent les envolées lyriques sur cet opus au même rythme que croit l'ennui des auditeurs. En fait, en voulant engendrer des mélodies à grand déploiement, le collectif se rapproche plutôt à une fanfare juvénile, sans âme et sans imagination. Violons, piano et trompettes se succèdent, se chevauchent, se superposent mais rien n'y fait, les mélodies demeurent ternes et redondantes, malgré le message optimiste, voir un peu naïf, que tente d'insuffler le groupe à une humanité cruellement en manque d'amour et de simplicité. Outre le plus rythmique et mordant "Hold Me Now" et l'emportement contagieux de "Two Thousand Places", les longues compositions se transgressent bien souvent en marathon auditif, amplifié par une chorale anémique et l'inertie des percussions et des guitares accoustiques.
Plus décevant qu'inécoutable, Together We're Heavy fait dans le romantisme insipide malgré l'ampleur du talent des membres. À croire que pour une fois, l'expression "Plus on est de fous plus on s'amuse" ne tient vraiment pas la route...
Malgré cette volonté de scintiller, Together We're Heavy ne suscite aucun choc, qu'il soit agréable ou désagréable. Plus souvent qu'autrement pompeuses, les compositions exaltent une surproduction évidente, laissant les moments d'ébahissement bien isolés. Pouvant être facilement associé à Mercury Rev, Rufus Wainwright ou à ce que pourrait ressembler Sigur Ros sous un cachet plus pop, The Polyphonic Spree accumulent les envolées lyriques sur cet opus au même rythme que croit l'ennui des auditeurs. En fait, en voulant engendrer des mélodies à grand déploiement, le collectif se rapproche plutôt à une fanfare juvénile, sans âme et sans imagination. Violons, piano et trompettes se succèdent, se chevauchent, se superposent mais rien n'y fait, les mélodies demeurent ternes et redondantes, malgré le message optimiste, voir un peu naïf, que tente d'insuffler le groupe à une humanité cruellement en manque d'amour et de simplicité. Outre le plus rythmique et mordant "Hold Me Now" et l'emportement contagieux de "Two Thousand Places", les longues compositions se transgressent bien souvent en marathon auditif, amplifié par une chorale anémique et l'inertie des percussions et des guitares accoustiques.
Plus décevant qu'inécoutable, Together We're Heavy fait dans le romantisme insipide malgré l'ampleur du talent des membres. À croire que pour une fois, l'expression "Plus on est de fous plus on s'amuse" ne tient vraiment pas la route...
Passable 11/20 | par Elephantboy |
Posté le 29 septembre 2005 à 09 h 56 |
Qu'il est bon de constater qu'il existe bel et bien au moins une super-troupe indé à la "Broken Social Scene" prêt à proposer une musique couplant la légèreté de "Belle & Sebastian" ou de "Camera Obscura", et la véhémence d'un "I'm From Barcelona". Et en plus, il ne s'agirait même pas de Canadiens ou de Finlandais, mais de texans ! Pour une surprise, c'est une surprise...
Et c'est avec un air religieux voire quasi sectaire, que The Polyphonic Spree en fait une association des plus harmonieuses, en cultivant avec ce "Together We're Heavy" un certain goût pour le sirupeux, le psychédélique et le guilleret.
Un sacré mélange, disons peu ordinaire : partez d'une simple et banale chorale catho, ajoutez un orchestre penchant rock, une leader vocal charismatique euphorisant, et une puissante batterie apte à abattre les plus robustes et assommantes rythmiques, et vous pourriez ainsi obtenir un aperçu correct de ce dont peut ressembler ce disque. Mais la "lumière divine" (pour parler en terme ecclésiastique) qui semble avoir été perçue par cette formation reste dans cette aptitude à révéler et à harmoniser à merveille cette joyeuse cohue. Une harmonie née d'un sincère respect réciproque entre chaque protagoniste acteur de cette avalanche retentissante. Rien ne laisse donc ressentir à aucun moment l'exclusion de certains musiciens cachés en arrière plan, et donc pas de position de vedette abusive.
De telles sortes que ce disque se fait finalement dangereusement crédible sur toute sa longueur : quelle contre-argumentation va t-il rester pour ses détracteurs, face à un disque aussi novateur, respectueux, et vivant ?
Indéniablement, tout antagoniste qui se voudrait crédible soulignerait en tout premier lieu l'aspect très "hippie congénital" (pour reprendre les termes d'un connaisseur hostile) certainement un peu pompeux pour qui ne se sentirait pas d'humeur à avaler sa dose d'alacrité quotidienne en galette. C'est ce coté un peu poussé revival neo-hippie qui, sans pour autant sombrer dans la plus complète des niaiseries, devrait en rebuter un certain nombre.
Reste à savoir ce que vous voulez : vivre ou surir, il faut choisir !
"Together We're Heavy" est ainsi, un disque plutôt original, autant sur la forme (concept de la super troupe) que sur le fond (musique néo-hippie insouciante et survitaminée). Le défi était donc ici de mener à bien une armée de musiciens doués, afin d'en tirer quelque chose de frais et de cohérent, tâche à priori loin d'être évidente ! Donc que ce soit clair : L'argument devenu courant visant à décrédibiliser la formation en l'accusant d'impressionnisme caché derrière ses moyens humains reste vraiment fallacieux : ne fait pas du Polyphonic Spree qui veut, même avec les moyens logistiques et matériels.
Et c'est avec un air religieux voire quasi sectaire, que The Polyphonic Spree en fait une association des plus harmonieuses, en cultivant avec ce "Together We're Heavy" un certain goût pour le sirupeux, le psychédélique et le guilleret.
Un sacré mélange, disons peu ordinaire : partez d'une simple et banale chorale catho, ajoutez un orchestre penchant rock, une leader vocal charismatique euphorisant, et une puissante batterie apte à abattre les plus robustes et assommantes rythmiques, et vous pourriez ainsi obtenir un aperçu correct de ce dont peut ressembler ce disque. Mais la "lumière divine" (pour parler en terme ecclésiastique) qui semble avoir été perçue par cette formation reste dans cette aptitude à révéler et à harmoniser à merveille cette joyeuse cohue. Une harmonie née d'un sincère respect réciproque entre chaque protagoniste acteur de cette avalanche retentissante. Rien ne laisse donc ressentir à aucun moment l'exclusion de certains musiciens cachés en arrière plan, et donc pas de position de vedette abusive.
De telles sortes que ce disque se fait finalement dangereusement crédible sur toute sa longueur : quelle contre-argumentation va t-il rester pour ses détracteurs, face à un disque aussi novateur, respectueux, et vivant ?
Indéniablement, tout antagoniste qui se voudrait crédible soulignerait en tout premier lieu l'aspect très "hippie congénital" (pour reprendre les termes d'un connaisseur hostile) certainement un peu pompeux pour qui ne se sentirait pas d'humeur à avaler sa dose d'alacrité quotidienne en galette. C'est ce coté un peu poussé revival neo-hippie qui, sans pour autant sombrer dans la plus complète des niaiseries, devrait en rebuter un certain nombre.
Reste à savoir ce que vous voulez : vivre ou surir, il faut choisir !
"Together We're Heavy" est ainsi, un disque plutôt original, autant sur la forme (concept de la super troupe) que sur le fond (musique néo-hippie insouciante et survitaminée). Le défi était donc ici de mener à bien une armée de musiciens doués, afin d'en tirer quelque chose de frais et de cohérent, tâche à priori loin d'être évidente ! Donc que ce soit clair : L'argument devenu courant visant à décrédibiliser la formation en l'accusant d'impressionnisme caché derrière ses moyens humains reste vraiment fallacieux : ne fait pas du Polyphonic Spree qui veut, même avec les moyens logistiques et matériels.
Parfait 17/20
Posté le 19 mars 2007 à 17 h 08 |
Vous aimez Brian Wilson, les Beach Boys, la chasse aux papillons, rouler dans les prés et la mode romaine ? Alors ce disque est pour vous.
C'est frais comme le printemps, insouciant, à la fois emphatique et entraînant. Bon d'accord, parfois les morceaux ont tendance à traîner un peu en longueur et le coup des toges ça fait un peu dépassé mais musicalement, le meilleur l'emporte souvent sur le passable comme en témoigne le très beau "Hold Me Now" qui vaut à lui seul l'achat de l'album.
Together We're Heavy fait suite à The Beginning Stages Of... mais m'apparaît légèrement meilleur en raison de mélodies plus mémorables (ce qui reste un avis personnel).
C'est le genre de disque qui vous donne la pêche en début de journée ou qui vous remonte après une cure de Joy Division. Bref, de la bonne pop symphonique conceptuelle comme on en fait malheureusement assez peu (quoique, Sufjan Stevens se défend pas mal non plus dans le genre...)
C'est frais comme le printemps, insouciant, à la fois emphatique et entraînant. Bon d'accord, parfois les morceaux ont tendance à traîner un peu en longueur et le coup des toges ça fait un peu dépassé mais musicalement, le meilleur l'emporte souvent sur le passable comme en témoigne le très beau "Hold Me Now" qui vaut à lui seul l'achat de l'album.
Together We're Heavy fait suite à The Beginning Stages Of... mais m'apparaît légèrement meilleur en raison de mélodies plus mémorables (ce qui reste un avis personnel).
C'est le genre de disque qui vous donne la pêche en début de journée ou qui vous remonte après une cure de Joy Division. Bref, de la bonne pop symphonique conceptuelle comme on en fait malheureusement assez peu (quoique, Sufjan Stevens se défend pas mal non plus dans le genre...)
Bon 15/20
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