Don Caballero
What Burns Never Returns |
Label :
Touch And Go |
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Bon, la couverture verte, un faisceau improbable... Oui vous ne rêvez pas, c'est une soucoupe volante, dans laquelle partousent joyeusement quatre fous furieux.
Point d'histoire: For Respect vous casse les genoux, à grands coups de riffs teigneux et sanglants dans la droite ligne de Big Black, tandis que la Cosmic Nitro Batterie vous martèle le crâne. Don II renfonce le clou, on sort les calculettes parce que là ces tarés s'amusent à syncoper a volo sur du 19/16 (on est math-rock ou non !). On aime ou non, mais Don II est magistral (un poil indigeste peut-être ?).
Puis arrive le dernier bébé. Là c'est la torgnole: Tagada tagada, les quatres destriers rappliquent dans un galop d'enfer, malaxent, explosent, décapitent, puis reforment, renvoient tout bouler, reprennent leur idée quinze mesures plus tard, l'envoient très haut et la shootent comme un pigeon d'argile ! Ian Williams et Mike Banfield nous font un concours de saut d'obstacle sans faute, leurs riffs tombent sur la charpente rythmique (aussi volumineuse que le batteur, et c'est pas rien, quand on voit la carcasse de l'intéréssé !), légers comme des plumes, acides comme une averse en Allemagne de l'Est.
La batterie de Damon Che est bonne à traumatiser deux-trois bonnes générations de batteurs en sept ou huit mesures: elle laboure à un train d'enfer, puis quitte le sol, virevolte, accélère, ralentit... (et vous bastonne le ciboulot au passage: saturation, trop d'informations simultanées, mise en stand by automatique !).
Pat Morris balance des lignes de basses sorties d'ailleurs (de la soucoupe suscitée)... Et le résultat laisse hagard, incrédule: on navigue entre furie free jazz, rock très intellectualisé, punk désinvolte, expérimentations débiles, mais avec classe !
21/20 ... Compris ???
Point d'histoire: For Respect vous casse les genoux, à grands coups de riffs teigneux et sanglants dans la droite ligne de Big Black, tandis que la Cosmic Nitro Batterie vous martèle le crâne. Don II renfonce le clou, on sort les calculettes parce que là ces tarés s'amusent à syncoper a volo sur du 19/16 (on est math-rock ou non !). On aime ou non, mais Don II est magistral (un poil indigeste peut-être ?).
Puis arrive le dernier bébé. Là c'est la torgnole: Tagada tagada, les quatres destriers rappliquent dans un galop d'enfer, malaxent, explosent, décapitent, puis reforment, renvoient tout bouler, reprennent leur idée quinze mesures plus tard, l'envoient très haut et la shootent comme un pigeon d'argile ! Ian Williams et Mike Banfield nous font un concours de saut d'obstacle sans faute, leurs riffs tombent sur la charpente rythmique (aussi volumineuse que le batteur, et c'est pas rien, quand on voit la carcasse de l'intéréssé !), légers comme des plumes, acides comme une averse en Allemagne de l'Est.
La batterie de Damon Che est bonne à traumatiser deux-trois bonnes générations de batteurs en sept ou huit mesures: elle laboure à un train d'enfer, puis quitte le sol, virevolte, accélère, ralentit... (et vous bastonne le ciboulot au passage: saturation, trop d'informations simultanées, mise en stand by automatique !).
Pat Morris balance des lignes de basses sorties d'ailleurs (de la soucoupe suscitée)... Et le résultat laisse hagard, incrédule: on navigue entre furie free jazz, rock très intellectualisé, punk désinvolte, expérimentations débiles, mais avec classe !
21/20 ... Compris ???
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Lolive |
Posté le 03 janvier 2006 à 22 h 29 |
Grosse, grosse, grosse claque !
Sur cet album, Don Cabellero lache la cavalerie et sonne la charge. Ce disque vous prend, vous soulève et ne vous laisse pas retomber. On est emporté par le souffle, et assomé par la maîtrise et la désinvolture de cette bande de virtuoses apocalyptiques. Le son est énorme, les compos sont d'une puissance et d'une finesse qui vous laissent pantois. Don Caballero a ici réussi la fusion entre un rock introspectif et intellectualisé et un marteau pillon sonore gonflé à bloc.
Si vous aimez la musique complexe et élaborée, et si la perspective d'une bonne claque dans la gueule vous excite, cet album est pour vous !
Sur cet album, Don Cabellero lache la cavalerie et sonne la charge. Ce disque vous prend, vous soulève et ne vous laisse pas retomber. On est emporté par le souffle, et assomé par la maîtrise et la désinvolture de cette bande de virtuoses apocalyptiques. Le son est énorme, les compos sont d'une puissance et d'une finesse qui vous laissent pantois. Don Caballero a ici réussi la fusion entre un rock introspectif et intellectualisé et un marteau pillon sonore gonflé à bloc.
Si vous aimez la musique complexe et élaborée, et si la perspective d'une bonne claque dans la gueule vous excite, cet album est pour vous !
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 27 avril 2008 à 10 h 03 |
Il faut l'écouter pour le croire ! Un disque aussi technique qu'enchanteur car là où d'autres auraient laissé une sensation de complexité technique gratuite et indigeste au bout de cinq minutes, Don Caballero reste du bon côté de la frontière qui sépare la grande gueule du génie barré.
Tout d'abord, des parties de batterie aussi improbables qu'un mec qui paye deux tapis avec une paire de deux en finale des World Series of Poker qui permet des enchaînements de plans lobotomiques pour des morceaux schizophrènes où la bizarrerie peut faire place à une oppression monumentale pour finir en morceau dansant à un rythme hyper soutenu ("Delivering Groceries At 138 BPM" est un titre révélateur du concept) et vice et versa, ce disque est un régal pour en prendre plein la vue sans penser à rien. Et ce n'est pas tout, car si le jeu de Damon Che est sûrement ce qu'il y a de plus traumatisant et impressionnant dans le disque, la capacité des autres membres à switcher entre différents plans et ambiances à une vitesse folle est quelque chose d'unique en son genre, on se surprend à retrouver des parties de guitares laissées en route quelques mesures plus tard et qui, au gré des tatanes assénées par le Che à sa batterie, s'insinuent en nous et produisent une saturation du système qui passe comme papa dans maman tout en détruisant quelques neurones au passage. Et pour finir, un son impeccable qui restitue à merveille la puissance de composition (les canevas de guitare & basse tissés au gré des morceaux est absolument admirable) et le talent brut des quatre membres de Don Caballero.
C'est paradoxal mais l'effet que me produit ce disque d'ahuris est une grande sensation de détente. Hats off to you, Don Caballero !
Tout d'abord, des parties de batterie aussi improbables qu'un mec qui paye deux tapis avec une paire de deux en finale des World Series of Poker qui permet des enchaînements de plans lobotomiques pour des morceaux schizophrènes où la bizarrerie peut faire place à une oppression monumentale pour finir en morceau dansant à un rythme hyper soutenu ("Delivering Groceries At 138 BPM" est un titre révélateur du concept) et vice et versa, ce disque est un régal pour en prendre plein la vue sans penser à rien. Et ce n'est pas tout, car si le jeu de Damon Che est sûrement ce qu'il y a de plus traumatisant et impressionnant dans le disque, la capacité des autres membres à switcher entre différents plans et ambiances à une vitesse folle est quelque chose d'unique en son genre, on se surprend à retrouver des parties de guitares laissées en route quelques mesures plus tard et qui, au gré des tatanes assénées par le Che à sa batterie, s'insinuent en nous et produisent une saturation du système qui passe comme papa dans maman tout en détruisant quelques neurones au passage. Et pour finir, un son impeccable qui restitue à merveille la puissance de composition (les canevas de guitare & basse tissés au gré des morceaux est absolument admirable) et le talent brut des quatre membres de Don Caballero.
C'est paradoxal mais l'effet que me produit ce disque d'ahuris est une grande sensation de détente. Hats off to you, Don Caballero !
Exceptionnel ! ! 19/20
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