Don Caballero
Punkgasm |
Label :
Relapse |
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Damon Che est sans doute l'un des meilleurs batteurs rock en activité. Et il le sait trop bien, peut être si bien d'ailleurs qu'il en a chopé la grosse tête, version citrouille atomique. Après avoir remis en cause sur "World Class Listening Problem le problème musical que constitue le mainstream par un album très rock, efficace, il promet cette fois l'orgie avec le dénommé Punkgasm. Ou l'art de trouver un titre percutant (le titre de certains morceaux sont d'ailleurs assez fendards).
Qu'en est-il alors? Tout d'abord un album foutrarque: on croise un peu de tout. Le premier morceau, "Loudest Shop Vac In The World", très World Class Listening Problem, entame les hostilités avec une certaine classe: son clair, riffs mastocs, grincements jouissifs et jeu de batterie rentre-dedans, le tout sur près de 9 minutes. "Bulk Eye" ,"Lord Krepelka" ou le puissant "Slaughbaughs' own no dog data" tentent également d'apporter leur dose de heavy rock technique: riff proto-métal, guitares noisy et arpèges légèrement distordus. On reste dans la lignée du nouveau Don Cab, version Relapse, et ce n'est pas plus mal.
Sur certains morceaux, la bande à Che tente de jouer les alchimistes, et de recréer le vieux don cab, période What Burns Never Return, comme sur "The Irrespective Dick Area" ou "Challenge Jets". Ou s'inspire sans trop de vergogne du travail d'autrui (l'arpège du néanmoins correct "Awe Man That's Jive Skip" ressemble à un hommage de The Package d'A Perfect Circle alors que son final lorgne clairement du côté du rival Battles). Mais cet exercice semble un peu vain, retrouver la gloire passée, n'est-ce pas là le signe d'un manque d'inspiration flagrant? Constant à nuancer...
Car, le reste de l'album a au moins le mérite d'essayer d'apporter un peu de sang neuf. "Celestial Dusty Groove", l'intro de "Pour You Into The Rug", le presque pop "Dirty Looks", le trop naïf "Why Is The Couch Always Wet?" et le hard rock (oui, à la AC/DC) "Punkgasm" sont autant de tentatives de renouveau, par l'incursion d'un chant. L'essai n'est malheureusement pas concluant: si cette nouveauté apporte d'abord un peu d'air frais, on se lasse assez vite de ces vocaux bancals. Pas horrible donc, mais clairement pas ce qu'on attend d'un groupe comme Don Cab.
Sans ligne de force, incohérent et trop dispersé, décousu, Punkgasm peine à convaincre. Certes le tout n'est pas horrible, même dans une forme relative Damon Che reste impressionnant, mais on ne sort pas du registre de l'anecdotique. Un groupe qui se cherche donc, auquel on peut encore laisser le bénéfice du doute quant à sa capacité à se renouveler réellement. Un bébé -donc forcément égocentrique- qui regarde son reflet dans un miroir: serait-ce là une auto critque du Che? Improbable, tant Don Cab semble condamné à ne plus être beaucoup plus qu'une démonstration technique...
Qu'en est-il alors? Tout d'abord un album foutrarque: on croise un peu de tout. Le premier morceau, "Loudest Shop Vac In The World", très World Class Listening Problem, entame les hostilités avec une certaine classe: son clair, riffs mastocs, grincements jouissifs et jeu de batterie rentre-dedans, le tout sur près de 9 minutes. "Bulk Eye" ,"Lord Krepelka" ou le puissant "Slaughbaughs' own no dog data" tentent également d'apporter leur dose de heavy rock technique: riff proto-métal, guitares noisy et arpèges légèrement distordus. On reste dans la lignée du nouveau Don Cab, version Relapse, et ce n'est pas plus mal.
Sur certains morceaux, la bande à Che tente de jouer les alchimistes, et de recréer le vieux don cab, période What Burns Never Return, comme sur "The Irrespective Dick Area" ou "Challenge Jets". Ou s'inspire sans trop de vergogne du travail d'autrui (l'arpège du néanmoins correct "Awe Man That's Jive Skip" ressemble à un hommage de The Package d'A Perfect Circle alors que son final lorgne clairement du côté du rival Battles). Mais cet exercice semble un peu vain, retrouver la gloire passée, n'est-ce pas là le signe d'un manque d'inspiration flagrant? Constant à nuancer...
Car, le reste de l'album a au moins le mérite d'essayer d'apporter un peu de sang neuf. "Celestial Dusty Groove", l'intro de "Pour You Into The Rug", le presque pop "Dirty Looks", le trop naïf "Why Is The Couch Always Wet?" et le hard rock (oui, à la AC/DC) "Punkgasm" sont autant de tentatives de renouveau, par l'incursion d'un chant. L'essai n'est malheureusement pas concluant: si cette nouveauté apporte d'abord un peu d'air frais, on se lasse assez vite de ces vocaux bancals. Pas horrible donc, mais clairement pas ce qu'on attend d'un groupe comme Don Cab.
Sans ligne de force, incohérent et trop dispersé, décousu, Punkgasm peine à convaincre. Certes le tout n'est pas horrible, même dans une forme relative Damon Che reste impressionnant, mais on ne sort pas du registre de l'anecdotique. Un groupe qui se cherche donc, auquel on peut encore laisser le bénéfice du doute quant à sa capacité à se renouveler réellement. Un bébé -donc forcément égocentrique- qui regarde son reflet dans un miroir: serait-ce là une auto critque du Che? Improbable, tant Don Cab semble condamné à ne plus être beaucoup plus qu'une démonstration technique...
Correct 12/20 | par Drazorback |
En écoute : https://doncaballero.bandcamp.com/album/punkgasm
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