Kyuss
Wretch |
Label :
Elektra |
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Un premier album, et déjà les portes de la légende pour Kyuss, considéré comme une des formations les plus respectées du stoner. Et rien de plus normal puisque la légende veut que c'est en branchant directement sa guitare sur un ampli de basse que Josh Homme (mineur à l'époque des faits) inventa ce fameux riff gras à la base du mouvement.
Un premier album au son pourri mais déjà tout est dit : aucun titre ne flirte avec la légèreté et leur engourdissement caractéristique vire très vite à la chape de plomb. Le "stoner" dans toute sa splendeur : lourd, crade et agressif. Du gros son, superfuzzé, saturé de solos soniques, de voix hurlées et de riffs pesant, comme on n'en écoutait qu'à cette époque.
Ça frappe fort, c'est sauvage, incontrôlable, opaque bien souvent, plombé comme du métal mais ça fascine toujours. Le groupe sait créer une dynamique interne qui équilibre parfaitement brutalité et sensibilité exacerbée pour des riffs entêtant comme entêtés. Le chant de John Garcia quant à lui, n'a guère l'embarras de miser sur les nuances : ça se plaint en s'arrachant la gorge, ça éructe et ça s'éraille, le tout avec un aplomb caractéristique de motard du désert complètement allumé. Ce n'est plus du chant, mais des sons rocailleux lâchés comme des riffs de guitare. La lourdeur et l'impact sont tels que les chansons atteignent une compacité vertigineuse, créant une sorte d'étau dans lequel on finit par s'abandonner complètement.
La drogue est présente dans l'écriture de chacun de ses titres hallucinants et implacables.
Eprouvant et assommant, cet album réussit pourtant à fasciner et à sublimer les riffs les plus lourds qui soient, notamment grâce à la virtuosité de ses musiciens. La dimension du groupe est d'ailleurs aussi liée au fait que la formation sera l'occasion d'avoir réunis Josh Homme et Nick Oliveri (qui deviendront à son tour les maîtres du stoner avec Queens of the Stone Age) ainsi que John Garcia (qui formera Hermano). Et de devenir ainsi le chef de file de tout une scène californienne rattachée au désert, aux drogues, aux grosses cylindrés, aux tatouages et aux rock méchant et viril.
La mécanique sera implacable : des déferlantes de riffs gros et gras s'entrechoqueront aux chants de John Garcia. Enfumé, bas, psychédélique, imposant, le son de Kyuss subjugue l'agressivité pour lui rendre les lettres de noblesses qu'elle méritait. La percussion et l'effet transcendantal qu'elle procure, apportent une dimension exceptionnelle aux morceaux, car exécutés de main de maître, notamment par Brant Bjork, ciment indispensable au combo de par sa section rythmique à la batterie. Enfermés pendant des heures dans des granges perdus dans le désert et approvisionnés uniquement en bières et autres, le résultat est là : un psychédélisme tout bonnement stupéfiant, qui prend aux tripes et qui filent une vraie claque !
Violence radicale, main mise technique époustouflante, riffs prenants malgré quelques lourdeurs, Wretch reste encore aujourd'hui comme l'album fondateur du stoner. Un disque incroyable, étourdissant et qui fera date, sur lequel on décolle dés les premières secondes ... pour ne plus redescendre après.
Un premier album au son pourri mais déjà tout est dit : aucun titre ne flirte avec la légèreté et leur engourdissement caractéristique vire très vite à la chape de plomb. Le "stoner" dans toute sa splendeur : lourd, crade et agressif. Du gros son, superfuzzé, saturé de solos soniques, de voix hurlées et de riffs pesant, comme on n'en écoutait qu'à cette époque.
Ça frappe fort, c'est sauvage, incontrôlable, opaque bien souvent, plombé comme du métal mais ça fascine toujours. Le groupe sait créer une dynamique interne qui équilibre parfaitement brutalité et sensibilité exacerbée pour des riffs entêtant comme entêtés. Le chant de John Garcia quant à lui, n'a guère l'embarras de miser sur les nuances : ça se plaint en s'arrachant la gorge, ça éructe et ça s'éraille, le tout avec un aplomb caractéristique de motard du désert complètement allumé. Ce n'est plus du chant, mais des sons rocailleux lâchés comme des riffs de guitare. La lourdeur et l'impact sont tels que les chansons atteignent une compacité vertigineuse, créant une sorte d'étau dans lequel on finit par s'abandonner complètement.
La drogue est présente dans l'écriture de chacun de ses titres hallucinants et implacables.
Eprouvant et assommant, cet album réussit pourtant à fasciner et à sublimer les riffs les plus lourds qui soient, notamment grâce à la virtuosité de ses musiciens. La dimension du groupe est d'ailleurs aussi liée au fait que la formation sera l'occasion d'avoir réunis Josh Homme et Nick Oliveri (qui deviendront à son tour les maîtres du stoner avec Queens of the Stone Age) ainsi que John Garcia (qui formera Hermano). Et de devenir ainsi le chef de file de tout une scène californienne rattachée au désert, aux drogues, aux grosses cylindrés, aux tatouages et aux rock méchant et viril.
La mécanique sera implacable : des déferlantes de riffs gros et gras s'entrechoqueront aux chants de John Garcia. Enfumé, bas, psychédélique, imposant, le son de Kyuss subjugue l'agressivité pour lui rendre les lettres de noblesses qu'elle méritait. La percussion et l'effet transcendantal qu'elle procure, apportent une dimension exceptionnelle aux morceaux, car exécutés de main de maître, notamment par Brant Bjork, ciment indispensable au combo de par sa section rythmique à la batterie. Enfermés pendant des heures dans des granges perdus dans le désert et approvisionnés uniquement en bières et autres, le résultat est là : un psychédélisme tout bonnement stupéfiant, qui prend aux tripes et qui filent une vraie claque !
Violence radicale, main mise technique époustouflante, riffs prenants malgré quelques lourdeurs, Wretch reste encore aujourd'hui comme l'album fondateur du stoner. Un disque incroyable, étourdissant et qui fera date, sur lequel on décolle dés les premières secondes ... pour ne plus redescendre après.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Vic |
Posté le 09 juillet 2010 à 10 h 41 |
Un album trop rarement cité et pourtant quelle référence!
Ca déboule comme une balle à sanglier ("(Beginning Of What's About To Happen) Hwy 74"), ça pue l'asphalte ("Love Has Passed Me By", "Isolation"), ça a un goût de bière tiède mexicaine ("Black Widow", "Deadly Kiss", "Big Bikes"), en bref, un hymne aux virées en bagnoles entre potes (l'excellent "Katzenjammer"). Kyuss fait du rock'n'roll, à sa sauce, un truc bien aride qui prend aux tripes, et on en redemande !!!
En somme, un album bien rempli (à part peut-être le pénible et immature "Son Of A Bitch"), à emmener partout, simple et bigrement efficace. Un album majeur des 90's qui ne vieillit pas, John Garcia et sa bande nous invite chez eux, au pays des cactus et nous tend le premier pétard d'une discographie, certes trop courte, mais inoubliable !!!
Ca déboule comme une balle à sanglier ("(Beginning Of What's About To Happen) Hwy 74"), ça pue l'asphalte ("Love Has Passed Me By", "Isolation"), ça a un goût de bière tiède mexicaine ("Black Widow", "Deadly Kiss", "Big Bikes"), en bref, un hymne aux virées en bagnoles entre potes (l'excellent "Katzenjammer"). Kyuss fait du rock'n'roll, à sa sauce, un truc bien aride qui prend aux tripes, et on en redemande !!!
En somme, un album bien rempli (à part peut-être le pénible et immature "Son Of A Bitch"), à emmener partout, simple et bigrement efficace. Un album majeur des 90's qui ne vieillit pas, John Garcia et sa bande nous invite chez eux, au pays des cactus et nous tend le premier pétard d'une discographie, certes trop courte, mais inoubliable !!!
Excellent ! 18/20
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