Tricky
Maxinquaye |
Label :
Island |
||||
Etrange.
Sombre et lumineux.
Maxinquaye est un insaisissable et troublant contraste.
C'est peu de temps après avoir quitté Massive Attack que le Kid de Bristol nous a offert ce que ses pairs n'avait pas oser: un album sans concession, au son rugueux et corrosif.
Chef-d'oeuvre d'esthétisme urbain, ce disque aux rythmiques bancales est avant tout le reflet de l'âme d'un artiste torturé, déchiré par l'absence d'une mère qu'il n'a quasiment pas connue.
L'univers sonore de l'homme est fait d'emprunts, de bricolages sonores incertains, et est dominé par la voix de Martina qui interprète de sa voix angélique des textes crus.
Puisant ses racines dans la soul ("Abbaon Fat Track"), le rock ("Black Steel"), le dub ("Suffocated Love") et le rap (les paroles acerbes de "Brand New You're Retro"), Tricky a commis, sans vraiment le vouloir, un chef-d'oeuvre de trip-hop.
Après une écoute de Maxinquaye, on est seulement certain d'une chose: derrière l'homme fantasque se cache un musicien d'un rare talent.
Sombre et lumineux.
Maxinquaye est un insaisissable et troublant contraste.
C'est peu de temps après avoir quitté Massive Attack que le Kid de Bristol nous a offert ce que ses pairs n'avait pas oser: un album sans concession, au son rugueux et corrosif.
Chef-d'oeuvre d'esthétisme urbain, ce disque aux rythmiques bancales est avant tout le reflet de l'âme d'un artiste torturé, déchiré par l'absence d'une mère qu'il n'a quasiment pas connue.
L'univers sonore de l'homme est fait d'emprunts, de bricolages sonores incertains, et est dominé par la voix de Martina qui interprète de sa voix angélique des textes crus.
Puisant ses racines dans la soul ("Abbaon Fat Track"), le rock ("Black Steel"), le dub ("Suffocated Love") et le rap (les paroles acerbes de "Brand New You're Retro"), Tricky a commis, sans vraiment le vouloir, un chef-d'oeuvre de trip-hop.
Après une écoute de Maxinquaye, on est seulement certain d'une chose: derrière l'homme fantasque se cache un musicien d'un rare talent.
Excellent ! 18/20 | par Shiboome |
Posté le 05 décembre 2008 à 13 h 30 |
Maxinquaye a ceci de particulier que, tout en restant très trip-hop (même si cela ne veut pas dire grand chose), il diffuse plus de chaleur que beaucoup d'autres albums du genre, que ce soit ceux de Massive Attack, de Portishead ou les opus suivants de Tricky.
S'ouvrant sur l'étrange et sublime "Overcome", avec la voix délicieuse de Martina Topley Bird (qui chante quasiment sur tout l'album, en tout cas bien plus que Tricky, trop occupé à tirer sur son pétard). Directement un des meilleurs titres de l'album et même de Tricky, c'est prometteur. La suite confirme plutôt cette impression avec un "Panderosa" qui change radicalement d'ambiance, devenant plus chaud et tribal. Martina y est toujours superbe, le chant cette fois-ci teinté de malice. "Black Steel", une reprise de Public Enemy version rock/reggae, poursuit dans la qualité dans un registre plus entraînant. On remarque quand même que "Panderosa" est meilleure, tout comme "Overcome" est encore meilleure.
Avec "Hell is Round the Corner", Tricky reprend le sample de Isaac Hayes, que Portishead avait utilisé un an plus tôt sur "Glory Box". Un bon titre encore une fois, où Tricky prend pour une fois le micro en premier.
"Pumpkin" (utilisant un sample des Smashing Pumpkins et avec Alison Goldfrapp au chant) renoue quelque peu avec l'ambiance de "Overcome", en moins réussi, certes, mais tout de même un bon titre.
"Aftermath" est bien sympathique mais trop dépouillé et trop long : on commence un peu à s'ennuyer... "Abbaon Fat Track" ne réussit malheureusement pas à se révéler plus intéressante, malgré ses lyrics osés (lyrics assez hallucinés tout au long de l'album). "Brand New You're Retro" apporte une touche légèrement rock bienvenue pour un titre entraînant qui nous réveille un peu, sans être vraiment mémorable. "Suffocated Love" parvient enfin à renouer avec le début de l'album : un titre séduisant, chaud et plaisant. "You Don't" n'est pas très intéressante, mais vient ensuite "Strugglin'", bon titre dépouillé et franchement malsain. Et pour terminer, un bon petit "Feed Me" plutôt space.
Maxinquaye comporte donc pas mal de très bons titres, même si aucun n'arrive à la cheville de "Overcome". Quant aux quelques uns pas géniaux, ils restent loin d'être mauvais. Mais, inexplicablement, j'ai toujours trouvé cet album mou et un peu ennuyeux. Pris indépendamment, la plupart des titres sont bons voire très bons, mais non, je m'ennuie. Pourquoi ? Ah ça, ma bonne dame...
S'ouvrant sur l'étrange et sublime "Overcome", avec la voix délicieuse de Martina Topley Bird (qui chante quasiment sur tout l'album, en tout cas bien plus que Tricky, trop occupé à tirer sur son pétard). Directement un des meilleurs titres de l'album et même de Tricky, c'est prometteur. La suite confirme plutôt cette impression avec un "Panderosa" qui change radicalement d'ambiance, devenant plus chaud et tribal. Martina y est toujours superbe, le chant cette fois-ci teinté de malice. "Black Steel", une reprise de Public Enemy version rock/reggae, poursuit dans la qualité dans un registre plus entraînant. On remarque quand même que "Panderosa" est meilleure, tout comme "Overcome" est encore meilleure.
Avec "Hell is Round the Corner", Tricky reprend le sample de Isaac Hayes, que Portishead avait utilisé un an plus tôt sur "Glory Box". Un bon titre encore une fois, où Tricky prend pour une fois le micro en premier.
"Pumpkin" (utilisant un sample des Smashing Pumpkins et avec Alison Goldfrapp au chant) renoue quelque peu avec l'ambiance de "Overcome", en moins réussi, certes, mais tout de même un bon titre.
"Aftermath" est bien sympathique mais trop dépouillé et trop long : on commence un peu à s'ennuyer... "Abbaon Fat Track" ne réussit malheureusement pas à se révéler plus intéressante, malgré ses lyrics osés (lyrics assez hallucinés tout au long de l'album). "Brand New You're Retro" apporte une touche légèrement rock bienvenue pour un titre entraînant qui nous réveille un peu, sans être vraiment mémorable. "Suffocated Love" parvient enfin à renouer avec le début de l'album : un titre séduisant, chaud et plaisant. "You Don't" n'est pas très intéressante, mais vient ensuite "Strugglin'", bon titre dépouillé et franchement malsain. Et pour terminer, un bon petit "Feed Me" plutôt space.
Maxinquaye comporte donc pas mal de très bons titres, même si aucun n'arrive à la cheville de "Overcome". Quant aux quelques uns pas géniaux, ils restent loin d'être mauvais. Mais, inexplicablement, j'ai toujours trouvé cet album mou et un peu ennuyeux. Pris indépendamment, la plupart des titres sont bons voire très bons, mais non, je m'ennuie. Pourquoi ? Ah ça, ma bonne dame...
Pas mal 13/20
Posté le 12 février 2009 à 22 h 53 |
Ce disque est grandiose. Un classique. Un chef-d'oeuvre. LE disque de Tricky à posséder. A écouter. A détester. A aimer. Car il vous laissera sûrement froid aux premières écoutes. Il m'a personnellement fallu beaucoup de temps avant de réellement m'y arrêter objectivement. Et quelle surprise que de découvrir un disque que j'avais oublié dans un coin depuis un ou deux ans. Stupeur : Tricky est effectivement un génie, tout comme j'ai pu le lire un peu partout.
Nous sommes en 1995. Après les collaborations, il décide de devenir maître à bord de son propre navire, s'entoure de chanteuses et musiciens. Martina chante sur la majorité des morceaux, le Tricky Kid, lui, susurre, soupire, souffle son spokenword telle une fumée enivrée. Vous imaginez l'ambiance, c'est festif mais sombre. De la vie, aux moments où l'on préfère vivre la nuit.
Je ne vous parlerai pas de la musique, car vous avez déjà tout compris. Douze titres majestueux, des paroles parfois obscènes qu'on hésite à détester ou aimer, des samples parfaitement choisis, une musique délirante, défoncée et faussement simple, une production incroyable (même en 2009!), tout était réuni pour avoir un classique instantané. Il l'est encore, le sera toujours. Vous avez devinez la note. Frissonnant. J'aime. Ah oui : Maxinquaye. Tricky.
Nous sommes en 1995. Après les collaborations, il décide de devenir maître à bord de son propre navire, s'entoure de chanteuses et musiciens. Martina chante sur la majorité des morceaux, le Tricky Kid, lui, susurre, soupire, souffle son spokenword telle une fumée enivrée. Vous imaginez l'ambiance, c'est festif mais sombre. De la vie, aux moments où l'on préfère vivre la nuit.
Je ne vous parlerai pas de la musique, car vous avez déjà tout compris. Douze titres majestueux, des paroles parfois obscènes qu'on hésite à détester ou aimer, des samples parfaitement choisis, une musique délirante, défoncée et faussement simple, une production incroyable (même en 2009!), tout était réuni pour avoir un classique instantané. Il l'est encore, le sera toujours. Vous avez devinez la note. Frissonnant. J'aime. Ah oui : Maxinquaye. Tricky.
Intemporel ! ! ! 20/20
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