Johan Asherton
Trystero's Empire |
Label :
Imperial |
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En désaccord avec les règles académiques du milieu du XIXe siècle, de jeunes artistes, poètes ou peintres tels Rossetti ou Millais, se sont tournés vers la liberté, la simplicité et la pureté des œuvres antérieures à Raphaël. Cette idée représentait pour eux l'accomplissement de la Renaissance et de l'Humanisme. Alors même que le titre de cet album reste énigmatique (une éventuelle référence à une hypothétique et secrète conspiration existant depuis le début du XIIème siècle), les textes sont influencés précisément par ce mouvement artistique, comme en témoigne les "Elisabeth, Dreaming In The Sun" (prénom de la femme d'un des leaders du mouvement, Gabriel Rossetti) ou "P.R.B." (signature collective des œuvres signifiant Pre-Raphaelit Brotherhood).
La mélancolie domine l'ensemble de cet album, aussi bien par ses textes poétiques et déchirants que par ses mélodies attristantes et douloureuses. Loin des influences Barrett ou Borlan de ses débuts, on pense ici immédiatement à des artistes comme Leonard Cohen ou plus certainement Nick Drake, avec lequel Johan a entretenu des relations post-mortuaires. Trytero's Empire est de la veine d'un Five Leaves Left. Son empreinte est éternelle. A la première écoute de cet album, vous êtes stupéfaits et déconnectés de tout lien temporel tant la beauté de l'album vous pétrifie. Le choc est le même qu'à la découverte des Buckley (père & fils) ou de Neil Young. Vous n'en ressortez pas indemne.
Trystero's Empire s'ouvre par le brumeux et court "Seer" et son intro bourdonnante à la tampura, instrument indien à quatre cordes, cousin de la sitar. De même, "Soliloquy For Two" se démarque par l'utilisation de tablas, instruments rarement employés dans les compositions d'Asherton. Puis, "High Above The City", agrémenté de violons, est plus dynamique par sa rythmique rock, comme le sont aussi "Carlotta" et "Master Of Strokes", deux morceaux imparables. Ensuite, en analysant les textes de P.R.B.I, qui comprend des arrangements jazzy, et de P.R.B.II, caractérisé par un duo avec une voix féminine et est plus proche du folk anglo-irlandais, on se rend compte qu'il s'agit bel et bien du même morceau. Après le dénudé "Alive In The Sky", joué uniquement avec une guitare acoustique, surgit le somptueux et doux "Midwinter Pure". Dépassant les 6 minutes, ce morceau est le plus long et mélancolique de l'album. Avec un cœur d'enfants, une voix féminine et des cordes subtilement employées, ce titre vous arrache une larme. Celle-ci se transforme en un torrent à l'écoute des titres suivants tels, "Loon" et son piano, "Woman Of Mercy" et sa divine poésie ou encore "Ballad Of The Sashaying Orphan", pièce maîtresse au refrain entêtant. Enfin, l'album se termine avec "Wakehurst Place", morceau de 104 secondes, orchestré de nouveau avec un cœur d'enfants.
Bien que ce disque semble intemporel, caractère renforcée par le choix de la pochette, il faut, tout de même préciser qu'il a été enregistré à l'automne 1999 et au printemps 2000. Il est d'abord sorti au Japon en novembre 2000 sur Imperial Records avant de l'être en Europe, seulement en février 2002. Une réédition est parue en juin 2004, avec en bonus le morceau "Ode To Townes", en hommage à Van Zandt.
La mélancolie domine l'ensemble de cet album, aussi bien par ses textes poétiques et déchirants que par ses mélodies attristantes et douloureuses. Loin des influences Barrett ou Borlan de ses débuts, on pense ici immédiatement à des artistes comme Leonard Cohen ou plus certainement Nick Drake, avec lequel Johan a entretenu des relations post-mortuaires. Trytero's Empire est de la veine d'un Five Leaves Left. Son empreinte est éternelle. A la première écoute de cet album, vous êtes stupéfaits et déconnectés de tout lien temporel tant la beauté de l'album vous pétrifie. Le choc est le même qu'à la découverte des Buckley (père & fils) ou de Neil Young. Vous n'en ressortez pas indemne.
Trystero's Empire s'ouvre par le brumeux et court "Seer" et son intro bourdonnante à la tampura, instrument indien à quatre cordes, cousin de la sitar. De même, "Soliloquy For Two" se démarque par l'utilisation de tablas, instruments rarement employés dans les compositions d'Asherton. Puis, "High Above The City", agrémenté de violons, est plus dynamique par sa rythmique rock, comme le sont aussi "Carlotta" et "Master Of Strokes", deux morceaux imparables. Ensuite, en analysant les textes de P.R.B.I, qui comprend des arrangements jazzy, et de P.R.B.II, caractérisé par un duo avec une voix féminine et est plus proche du folk anglo-irlandais, on se rend compte qu'il s'agit bel et bien du même morceau. Après le dénudé "Alive In The Sky", joué uniquement avec une guitare acoustique, surgit le somptueux et doux "Midwinter Pure". Dépassant les 6 minutes, ce morceau est le plus long et mélancolique de l'album. Avec un cœur d'enfants, une voix féminine et des cordes subtilement employées, ce titre vous arrache une larme. Celle-ci se transforme en un torrent à l'écoute des titres suivants tels, "Loon" et son piano, "Woman Of Mercy" et sa divine poésie ou encore "Ballad Of The Sashaying Orphan", pièce maîtresse au refrain entêtant. Enfin, l'album se termine avec "Wakehurst Place", morceau de 104 secondes, orchestré de nouveau avec un cœur d'enfants.
Bien que ce disque semble intemporel, caractère renforcée par le choix de la pochette, il faut, tout de même préciser qu'il a été enregistré à l'automne 1999 et au printemps 2000. Il est d'abord sorti au Japon en novembre 2000 sur Imperial Records avant de l'être en Europe, seulement en février 2002. Une réédition est parue en juin 2004, avec en bonus le morceau "Ode To Townes", en hommage à Van Zandt.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Som' |
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