The Jon Spencer Blues Explosion
Damage |
Label :
Mute |
||||
Deux ans après le trop classique Plastic Fang , le désormais Blues Explosion nous revient avec un nouvel album haut en couleurs, Damage.
Oubliez Plastic Fang, oubliez ACME, oubliez Now I Got Worry, car même si le Blues Explosion revisite par moments son propre passé, il a prit une direction nouvelle et fait preuve encore une fois d'une inventivité redoutable et étonnante.
Accompagné par une flopée de producteurs qu'il n'est plus besoin de présenter, au hasard, Dan the Automator, Alan Moulder, DJ Shadow ou encore Steve Jordan, ils nous offrent un album complexe, d'une grande richesse, et d'une grande qualité.
Damage se présente d'entrée de jeu comme étant plus sombre que ses prédécesseurs, Jon Spencer et ses acolytes se font plus graves, plus profonds et davantage concernés par le monde qui les entoure. Finis la légèreté, la frime, et la désinvolture des débuts. Le premier titre, qui donne son nom à l'album, est un parfait exemple de se constat, même si il est suivi par un "Burn it Off" à l'apparent classicisme. Dans un tourbillons de sons et d'influences diverses (Rock, Rap, Electro, et même Jazz sur "Rattling"), ils arrivent à insuffler une électricité omniprésente, sinueuse, vicieuse et disons-le, douloureuse.
Nous n'avions pas entendues les guitares de "Fed Up And Lown Down" depuis le très agressif Now I Got Worry, et c'est non sans un certain plaisir (masochiste ?) que l'on se vautre dans se foutoir sonnore. "Hot Gossip" est peut-être le meilleur morceau de l'album, Chuck D (de Public Enemy, est-il besoin de le préciser ?) vient pousser le rap aux côtés d'un Jon Spencer étrangement grave et inquiet.
Sur le très passable "Spoiled" et le très beau "You Been My Baby", c'est Martina Topley-Bird qui vient faire les chœurs. Sur ce dernier morceau, Jon se fait Crooner des caniveaux (dans le bon sens du terme), et Judah Bauer nous offre une de ses plus belles performances de guitariste.
"Rival" est quant à elle un ovni où le sax de la légende new-yorkaise James Chance remplace au pied levé la voix du maître des lieux.
Que les dubitatifs se rassurent toutefois, l'arrogance qui caractérise le Blues Explosion est toujours présente. Jon Spencer et sa bande restent fidèles à leur ligne de conduite, et ils sont encore capables des plus déroutants dérapages blues. Il est d'ailleurs intéressant de voir comment, au milieu de ce foisonnement de sons et de machines, ils arrivent à retomber sur une trame blues des plus sombre, et des plus provocatrice.
Le disque se termine tout de même sur une note positive avec "Blowing My Mind" qui, sans rentrer dans les poncifs, fait figure d'éclaircie après la tempête.
Enfin, il serait criminel de ne pas parler du travail colossal de Russell Simins derrière les fûts. Ce type est un titan capable d'envoyer n'importe quel morceau dans la stratosphère.
Et c'est donc un Blues Explosion en très grande forme que nous retrouvons dans Damage : irrésistible de puissance, de charme, et de charisme. Que tout ceux qui ont été déçus par Plastic Fang rappliquent ! Le Blues Explosion est toujours le number one !
Le rendez vous est pris pour le 18 octobre à l'Elysée Montmartre, comme à chaque fois avec eux, ça va être grandiose !
Oubliez Plastic Fang, oubliez ACME, oubliez Now I Got Worry, car même si le Blues Explosion revisite par moments son propre passé, il a prit une direction nouvelle et fait preuve encore une fois d'une inventivité redoutable et étonnante.
Accompagné par une flopée de producteurs qu'il n'est plus besoin de présenter, au hasard, Dan the Automator, Alan Moulder, DJ Shadow ou encore Steve Jordan, ils nous offrent un album complexe, d'une grande richesse, et d'une grande qualité.
Damage se présente d'entrée de jeu comme étant plus sombre que ses prédécesseurs, Jon Spencer et ses acolytes se font plus graves, plus profonds et davantage concernés par le monde qui les entoure. Finis la légèreté, la frime, et la désinvolture des débuts. Le premier titre, qui donne son nom à l'album, est un parfait exemple de se constat, même si il est suivi par un "Burn it Off" à l'apparent classicisme. Dans un tourbillons de sons et d'influences diverses (Rock, Rap, Electro, et même Jazz sur "Rattling"), ils arrivent à insuffler une électricité omniprésente, sinueuse, vicieuse et disons-le, douloureuse.
Nous n'avions pas entendues les guitares de "Fed Up And Lown Down" depuis le très agressif Now I Got Worry, et c'est non sans un certain plaisir (masochiste ?) que l'on se vautre dans se foutoir sonnore. "Hot Gossip" est peut-être le meilleur morceau de l'album, Chuck D (de Public Enemy, est-il besoin de le préciser ?) vient pousser le rap aux côtés d'un Jon Spencer étrangement grave et inquiet.
Sur le très passable "Spoiled" et le très beau "You Been My Baby", c'est Martina Topley-Bird qui vient faire les chœurs. Sur ce dernier morceau, Jon se fait Crooner des caniveaux (dans le bon sens du terme), et Judah Bauer nous offre une de ses plus belles performances de guitariste.
"Rival" est quant à elle un ovni où le sax de la légende new-yorkaise James Chance remplace au pied levé la voix du maître des lieux.
Que les dubitatifs se rassurent toutefois, l'arrogance qui caractérise le Blues Explosion est toujours présente. Jon Spencer et sa bande restent fidèles à leur ligne de conduite, et ils sont encore capables des plus déroutants dérapages blues. Il est d'ailleurs intéressant de voir comment, au milieu de ce foisonnement de sons et de machines, ils arrivent à retomber sur une trame blues des plus sombre, et des plus provocatrice.
Le disque se termine tout de même sur une note positive avec "Blowing My Mind" qui, sans rentrer dans les poncifs, fait figure d'éclaircie après la tempête.
Enfin, il serait criminel de ne pas parler du travail colossal de Russell Simins derrière les fûts. Ce type est un titan capable d'envoyer n'importe quel morceau dans la stratosphère.
Et c'est donc un Blues Explosion en très grande forme que nous retrouvons dans Damage : irrésistible de puissance, de charme, et de charisme. Que tout ceux qui ont été déçus par Plastic Fang rappliquent ! Le Blues Explosion est toujours le number one !
Le rendez vous est pris pour le 18 octobre à l'Elysée Montmartre, comme à chaque fois avec eux, ça va être grandiose !
Excellent ! 18/20 | par Max |
Posté le 01 octobre 2004 à 18 h 24 |
Nouvel album de Jon Spencer, avec le gratin de NYC. Moi, ça me foutait le cafard, je voyais la fraîcheur du Blues Explosion s'envoler... Plastic Fang avait perdu cette rage furibarde et désinvolte qui habitait (pour mieux dynamiter) chacune des mesures des morceaux des premiers albums. Wouai et ben que les pessimistes aillent se rhabiller, parce cet album bat en brêche toute forme de préjugés sur le soi-disant vieillissement de Jon Spencer. Seigneur du rock'n'roll, il étend en guerrier invincible son territoire vers de nouvelles contrées. En empereur despote, il impose ses règles sur ses nouvelles conquêtes. Et en musicien génial, il nous fait passer le rock le plus abrupt comme une petite pilule bleue... vous voyez très bien celle dont je parle.
Rarement le BX sut atteindre un tel accomplissement musical... Nous tenons ici l'héritier d'ACME !
Rarement le BX sut atteindre un tel accomplissement musical... Nous tenons ici l'héritier d'ACME !
Exceptionnel ! ! 19/20
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