The Libertines
The Libertines |
Label :
Rough Trade |
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Alors que beaucoup de groupes actuels ratent quasi-systématiquement leur deuxième album (Strokes, Interpol,... la liste est longue), les Libertines sortent miraculeusement un disque bien meilleur que le précédent (déjà très bon). Miraculeusement car le groupe a surtout nourri pendant des mois les rubriques faits divers et potins de la presse. Franchement, on ne s'attendait pas, un, à un autre disque, deux, à un disque de ce niveau... Le premier titre est un chef-d'oeuvre, mélangeant Clash, Kinks, Smiths avec une fraicheur incroyable, ce "Can't Stand me Now" est porté par une émotion incroyable, la relation amour/haine entre les chanteurs/guitaristes Barat et Doherty a amené à cette merveille, mais aussi plus tard dans le disque a l'excellent " Likely Lads"... Entre ces deux poles, le groupe va cracher une dizaine de titres, parfois baclés, parfois sublimes, parfois rageurs, parfois poppys, plus ou moins bien joués, donnant un des disques de pop-rock les plus touchant des dernières années (toujours mis en son par Mick Jones des Clash). Si on excepte le très dispensable et pénible "Don't Be Shy", il est difficile, voire impossible, de resister à ce disque profondément humain, certes bancale par moment, mais capable de vous faire passer de l'envie de danser à l'envie de pleurer... tout ça produit par 4 branleurs anglais, qui l'eût cru ??
Excellent ! 18/20 | par X_Elmo |
Posté le 10 septembre 2004 à 20 h 08 |
Loin de moi l'idée de paraphraser Elmo, mais ça me ferait vraiment mal au coeur de ne pas parler de cette excellente surprise.
J'avais aimé "Up the Bracket", mais sans plus, ce n'est pas mon meilleur souvenir de 2002. Je m'attendais à un autre album garage, pas vraiment original. Et je ne m'étais pas trompé.
Les Libertines sont toujours les Libertines, ils ne se sont pas mis à l'electro, bref la recette n'a pas changé d'un iota !
Et pourtant !! Dès les premiers notes de la geniale "Can't Stand Me Now",je suis tombé complètement sous le charme ! Je ne sais pas vraiment ce que j'ai aimé : cette longue intro à la guitare (tout est relatif, ça reste les Libertines !!) ? Ce chant insolent, cet horrible accent anglais ? Ou peut-être tout simplement l'air qui navigue on ne sait où, entre mélancolie, "j'-m'en-foutisme" et rigolade !
Bref on débute de la plus belle des manières.
Pas le temps de se reposer, arrive déjà "Last Post On The Bugle" avec sa formidable énergie. Cette dernière qu'on retrouve tout au long de l'album au travers de plusieurs brulôts punk menés tambours battants, mais qui n'oublient pas de soigner les mélodies. Car c'est vraiment le point fort de ce LP : malgré l'apparente ressemblance, tous les titres possèdent leur prore identité, on assiste à un vrai kaléidoscope de tonalités !
On retrouve pêle-mêle de la débilité juvénile si j'ose dire ( "Arbeit Macht Frei" ), de la naïveté ( "Campaign Of Hate" ), l'orgueil ( "Narcissist" ), le ras-le bol ("The Ha-Ha wall").... Bref un vrai reflet de la jeunesse.
Le dernier point fort du disque réside dans les quelques pop-songs calmant le jeu. Possèdant vraiment un style 60's ( "What Katie Did" notamment, qui commence par des tchip tchip... ), les mélodies toutes tendres sont assaisonées d'un chant très bavard. On a parfois l'impression que le chanteur essaye de caser plus de paroles qu'il ne le peut ( "The man who would be king" ). Cette petite maladresse, volontaire ou pas, donne beaucoup de charme aux titres et accentue l'impression de "jeunesse pas sûre d'elle".
C'est d'ailleurs sur ce thème que ce clôt l'album, "What Became Of the Likely Lads" évoquant la disparition d'exemples, des rêves, entre un riff de guitare et une batterie bien lourde.
Et enfin,une mention spéciale à "Road To Ruins", vraiment excellente grâce à une longue partie instrumentale, l 'apport de sifflotements, d'un orgue et bien sûr une très jolie mélodie !
Les Libertines ont donc réussi avec cet album éponyme un véritable tour de force. Même si on n'apprécie pas leur pitreries , on ne peut nier qu'ils savent faire la part des choses et savent se vendre sans oublier leur musique,vraiment jubilatoire. Du bonheur total !!
J'avais aimé "Up the Bracket", mais sans plus, ce n'est pas mon meilleur souvenir de 2002. Je m'attendais à un autre album garage, pas vraiment original. Et je ne m'étais pas trompé.
Les Libertines sont toujours les Libertines, ils ne se sont pas mis à l'electro, bref la recette n'a pas changé d'un iota !
Et pourtant !! Dès les premiers notes de la geniale "Can't Stand Me Now",je suis tombé complètement sous le charme ! Je ne sais pas vraiment ce que j'ai aimé : cette longue intro à la guitare (tout est relatif, ça reste les Libertines !!) ? Ce chant insolent, cet horrible accent anglais ? Ou peut-être tout simplement l'air qui navigue on ne sait où, entre mélancolie, "j'-m'en-foutisme" et rigolade !
Bref on débute de la plus belle des manières.
Pas le temps de se reposer, arrive déjà "Last Post On The Bugle" avec sa formidable énergie. Cette dernière qu'on retrouve tout au long de l'album au travers de plusieurs brulôts punk menés tambours battants, mais qui n'oublient pas de soigner les mélodies. Car c'est vraiment le point fort de ce LP : malgré l'apparente ressemblance, tous les titres possèdent leur prore identité, on assiste à un vrai kaléidoscope de tonalités !
On retrouve pêle-mêle de la débilité juvénile si j'ose dire ( "Arbeit Macht Frei" ), de la naïveté ( "Campaign Of Hate" ), l'orgueil ( "Narcissist" ), le ras-le bol ("The Ha-Ha wall").... Bref un vrai reflet de la jeunesse.
Le dernier point fort du disque réside dans les quelques pop-songs calmant le jeu. Possèdant vraiment un style 60's ( "What Katie Did" notamment, qui commence par des tchip tchip... ), les mélodies toutes tendres sont assaisonées d'un chant très bavard. On a parfois l'impression que le chanteur essaye de caser plus de paroles qu'il ne le peut ( "The man who would be king" ). Cette petite maladresse, volontaire ou pas, donne beaucoup de charme aux titres et accentue l'impression de "jeunesse pas sûre d'elle".
C'est d'ailleurs sur ce thème que ce clôt l'album, "What Became Of the Likely Lads" évoquant la disparition d'exemples, des rêves, entre un riff de guitare et une batterie bien lourde.
Et enfin,une mention spéciale à "Road To Ruins", vraiment excellente grâce à une longue partie instrumentale, l 'apport de sifflotements, d'un orgue et bien sûr une très jolie mélodie !
Les Libertines ont donc réussi avec cet album éponyme un véritable tour de force. Même si on n'apprécie pas leur pitreries , on ne peut nier qu'ils savent faire la part des choses et savent se vendre sans oublier leur musique,vraiment jubilatoire. Du bonheur total !!
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 30 décembre 2004 à 17 h 16 |
Fichtre ! Depuis que j'écoute l'album des Libertines, je suis redevenue une vraie groupie et je me passionne comme un adolescent pour les frasques du groupe, les engueulades entre Pete Doherty et Carl Barat et les mésaventures à répétitions de ce groupe de jeunes Anglais négligés qui sont à n'en pas douter totalement incapables de gérer correctement leur carrière (ce qui me les rend sympathiques).
Beaucoup de talent chez les Libertines, une vraie fraîcheur pleine de jus et si l'album ne révolutionne absolument rien dans le monde du rock, il est si à l'aise, si décomplexé, si agréable aux oreilles, qu'après une première écoute, et c'est ici qu'est le piège, on a immédiatement envie d'en faire une seconde, puis une troisième, puis de le faire écouter autour de soi et même de marcher dans la rue en se répétant "What became of the likely lads ?" ou "There is a campaign of hate", mais le pire reste à venir: on finit par s'identifier au chanteur...
Beaucoup de talent chez les Libertines, une vraie fraîcheur pleine de jus et si l'album ne révolutionne absolument rien dans le monde du rock, il est si à l'aise, si décomplexé, si agréable aux oreilles, qu'après une première écoute, et c'est ici qu'est le piège, on a immédiatement envie d'en faire une seconde, puis une troisième, puis de le faire écouter autour de soi et même de marcher dans la rue en se répétant "What became of the likely lads ?" ou "There is a campaign of hate", mais le pire reste à venir: on finit par s'identifier au chanteur...
Parfait 17/20
Posté le 08 janvier 2005 à 12 h 33 |
Sérieusement, j'ai beau écouté cet album, je ne vois pas le truc que tout le monde leur trouve. Ouais, c'est vraiment ça mon impression: de ne pas comprendre où est l'intérêt de ces chansons post-Clash. Car oui, autant écouter London Calling. Les Libertines chantent mal, ne sont pas originaux, et sont a rangés aux coté des insipides Franz Ferdinand pour les pires blagues de 2004. Non, en définitive, je ne comprend toujours pas pourquoi ces deux groupes sont en tête d'affiche de 2004. Rabattez-vous plutôt sur The Black Keys, duo jouant un blues ultra crade : extraordinaire !
Mauvais 5/20
Posté le 09 mars 2005 à 14 h 36 |
Celà faisait un petit moment que j'entendais parler des Libertines autour de moi, pour leur musique au relents de punk rock mais surtout pour les déboires du leader.
Mais ce groupe ne m'attirait pas spécialement, m'imaginant une copie fade des Strokes, des Vines ou de n'importe quel album du moment.
Puis, après avoir lu une critique sur eux dans rock'n'folk (ma bible), je décidai de me pencher un peu plus sur"ce phénomène". J'ai donc (que l'on me pardonne) téléchargé leur second album à la pochette attrayante mais qui, je dois l'avouer, ne met pas en valeur l'ensemble du groupe. Après avoir gravé l'album donc, j'attends le soir avant de l'écouter sur mon baladeur, et là, j'ai eu une sorte de... révélation. Ce groupe, alliant punk rock style Clash et pop façon Kinks seraient donc la réponse à l'enlisement du rock aujourd'hui ?
Chaque chanson est proche de la perfection sans jamais l'atteindre et c'est d'ailleurs peut-être ce qui fait leur charme. Pete et Carl, à l'aide de leurs guitares au son lessivé, se lancent dans une sorte de dialogue amoureux("What Became Of The Likely Lads ?"), crachent leurs paroles hargneuses ("Arbeit Macht Frei") et cependant mélodiques d'une voix usée par... le tourbillon qu'ils ont suscité ? Je ne sais pas, mais à la fin de cet album, un seul mot m'est venu à la bouche: "Génial".
Le lendemain matin, j'apprenais que Les Libertines venaient de se séparer. Hum....
Merci quand même de m'avoir donné envie de monter mon propre groupe, sachant désormais que tout ce qui se fait aujourd'hui n'est pas que de la m****.
PS:je vais essayer de me rattraper avec Babyshambles...
Mais ce groupe ne m'attirait pas spécialement, m'imaginant une copie fade des Strokes, des Vines ou de n'importe quel album du moment.
Puis, après avoir lu une critique sur eux dans rock'n'folk (ma bible), je décidai de me pencher un peu plus sur"ce phénomène". J'ai donc (que l'on me pardonne) téléchargé leur second album à la pochette attrayante mais qui, je dois l'avouer, ne met pas en valeur l'ensemble du groupe. Après avoir gravé l'album donc, j'attends le soir avant de l'écouter sur mon baladeur, et là, j'ai eu une sorte de... révélation. Ce groupe, alliant punk rock style Clash et pop façon Kinks seraient donc la réponse à l'enlisement du rock aujourd'hui ?
Chaque chanson est proche de la perfection sans jamais l'atteindre et c'est d'ailleurs peut-être ce qui fait leur charme. Pete et Carl, à l'aide de leurs guitares au son lessivé, se lancent dans une sorte de dialogue amoureux("What Became Of The Likely Lads ?"), crachent leurs paroles hargneuses ("Arbeit Macht Frei") et cependant mélodiques d'une voix usée par... le tourbillon qu'ils ont suscité ? Je ne sais pas, mais à la fin de cet album, un seul mot m'est venu à la bouche: "Génial".
Le lendemain matin, j'apprenais que Les Libertines venaient de se séparer. Hum....
Merci quand même de m'avoir donné envie de monter mon propre groupe, sachant désormais que tout ce qui se fait aujourd'hui n'est pas que de la m****.
PS:je vais essayer de me rattraper avec Babyshambles...
Excellent ! 18/20
Posté le 30 mars 2005 à 21 h 39 |
Entre les Libertines, leurs potes Razorlight et les dissidents Babyshambles? on peut dire qu'on en entend parler du rock anglais en cette fin d'année 2004.
Place aux rois, j'ai nommé les Libertines : ils ont fait toutes les couvertures de magazines rock de la planète à cause (grâce ?) aux frasques d'un des leaders : Pete Doherty, viré du groupe car trop accro à l'heroïne. Raconter tout ce qui est arrivé au groupe depuis l'enregistrement du premier album ("Up the bracket" en 2002) serait trop long et le NME est la pour ça ... Mais on tient là le groupe le plus sex, drugs and rock&roll anglais depuis longtemps.Rien que pour ça, je les aime déjà.
La légende dira qu'il a fallu des vigiles pour empêcher Doherty et Barat de se battre entre chaque prise lors de l'enregistrement chaotique de cet album (supervisé par un ancien des Clash : Mick Jones).
Pourtant l'ambiance houleuse ne se ressent pas sur cet album magnifique, un pur joyau brut. On croirait tenir là des bandes démos du groupe : tout semble spontané, fait dans l'urgence, et le talent des Libertines explose.
Ce qui n'était auparavant qu'un des meilleurs groupes de rock actuel devient essentiel, Doherty/Barat rappèlent evidemment les couples mythiques du rock anglais : Jagger/Richards, Lennon/McCartney, et comme eux, ils nous pondent aujourd'hui un album imparable, une pépite aux 11 titres monstrueux de qualité ("The Man Who Would To Be King", "What Katie Did", "The Ah Ah Wall", etc...).
Tout sent le classicisme, le respect pour les vieux du rock ... Proposant une session de rattrapage sur tout ce que l'Angleterre a fait de mieux en matière de musique, sans pour autant être en extase devant, sans pomper honteusement. A vrai dire même les faces B sont excitantes. Quel autre groupe anglais ou même américain, est capable de jouer avec une telle classe ?
Seulement voilà, maintenant ils se sont séparés ; et même si Barat a continué malgré tout à jouer sans son acolyte, Doherty lui nous a sorti de son chapeau les Babyshambles.
Voilà l'un des seuls albums des groupes en "The" dont on pourra parler fièrement , comme aujourd'hui on parle des Clash ...
Place aux rois, j'ai nommé les Libertines : ils ont fait toutes les couvertures de magazines rock de la planète à cause (grâce ?) aux frasques d'un des leaders : Pete Doherty, viré du groupe car trop accro à l'heroïne. Raconter tout ce qui est arrivé au groupe depuis l'enregistrement du premier album ("Up the bracket" en 2002) serait trop long et le NME est la pour ça ... Mais on tient là le groupe le plus sex, drugs and rock&roll anglais depuis longtemps.Rien que pour ça, je les aime déjà.
La légende dira qu'il a fallu des vigiles pour empêcher Doherty et Barat de se battre entre chaque prise lors de l'enregistrement chaotique de cet album (supervisé par un ancien des Clash : Mick Jones).
Pourtant l'ambiance houleuse ne se ressent pas sur cet album magnifique, un pur joyau brut. On croirait tenir là des bandes démos du groupe : tout semble spontané, fait dans l'urgence, et le talent des Libertines explose.
Ce qui n'était auparavant qu'un des meilleurs groupes de rock actuel devient essentiel, Doherty/Barat rappèlent evidemment les couples mythiques du rock anglais : Jagger/Richards, Lennon/McCartney, et comme eux, ils nous pondent aujourd'hui un album imparable, une pépite aux 11 titres monstrueux de qualité ("The Man Who Would To Be King", "What Katie Did", "The Ah Ah Wall", etc...).
Tout sent le classicisme, le respect pour les vieux du rock ... Proposant une session de rattrapage sur tout ce que l'Angleterre a fait de mieux en matière de musique, sans pour autant être en extase devant, sans pomper honteusement. A vrai dire même les faces B sont excitantes. Quel autre groupe anglais ou même américain, est capable de jouer avec une telle classe ?
Seulement voilà, maintenant ils se sont séparés ; et même si Barat a continué malgré tout à jouer sans son acolyte, Doherty lui nous a sorti de son chapeau les Babyshambles.
Voilà l'un des seuls albums des groupes en "The" dont on pourra parler fièrement , comme aujourd'hui on parle des Clash ...
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 05 avril 2005 à 21 h 06 |
Ce disque est génial !! Un grand moment de rock and roll, faible techniquement mais qui envoie la sauce.
je conseille plus particulièrement "The Man Who Would Be King", qui pour moi est la meilleure, bien que l'album soit génial en entier !
C'est ce genre de disque que je suis fier d'exhiber de ma pile de CD ... Heureusment que les Libertines font revivre le rock made in England. A quand un groupe français capable de faire ça ?
Quel dommage que les Libertines ne soient plus ensemble. Mais c'est ça aussi le rock and roll : sex'n'drugs ... J' espère qu'il y aura d'autres groupes que les Libertines pour reprendre le flambeau.
je conseille plus particulièrement "The Man Who Would Be King", qui pour moi est la meilleure, bien que l'album soit génial en entier !
C'est ce genre de disque que je suis fier d'exhiber de ma pile de CD ... Heureusment que les Libertines font revivre le rock made in England. A quand un groupe français capable de faire ça ?
Quel dommage que les Libertines ne soient plus ensemble. Mais c'est ça aussi le rock and roll : sex'n'drugs ... J' espère qu'il y aura d'autres groupes que les Libertines pour reprendre le flambeau.
Excellent ! 18/20
Posté le 06 mai 2005 à 11 h 17 |
Deux petits tours et puis s'en vont.
Exit donc les Libertines ! (aux dernieres nouvelles, mais je pense que c'est bel et bien terminé, le climat sulfureux et toxique qui entourait Carl Barat et Pete Doherty a eu raison de leur cohésion musicale et de leur amitié).
Donc, il nous reste quoi ? Deux albums.
Seulement quelques chansons, dont les dernieres sont regroupées sur ce second disque baptisé sobrement '"The Libertines".
Pochette superbe avec un contenu qui, il faut bien l'avouer, sonne terriblement rock'n roll ! Bref, un disque qui bien que dopé par le split soudain du groupe quelques mois à peine après sa parution, donne furieusement envie de taper du pied et de danser, et qui installe le groupe parmi les dignes successeurs d'autres grands groupes des années 70-80 ( Clash -Kinks).
Les titres s'enchaînent avec des sommets ("Can't Stand Me Now" qui entame l'album bille en tête, "The Man Who Would Be King", "What Katie Did" , "Music When The Light Goes Out", ..). Ce disque pourrait être parfait si on ne trouvait en plage 3 un ratage intégral, avec ce calamiteux "Don't Be Shy" mal joué et surtout mal chanté. Comme une verrue, cette chanson vient gâcher le plaisir et l'homogénéité de l'ensemble. Mais on leur pardonnera, car le reste est excellent et ne peut que nous faire nourrir à nous auditeurs, des regrets de savoir que le disque qui tourne sur notre platine sera le dernier de cette bande de furieux !
Personne mieux que les Libertines ne chante les 'wap doo wap' ("What Katie Did") ou les lala la-lala ("The Man Who Would Be King").
Finalement le plus triste dans ce disque formidable, c'est qu'il soit malgré lui le testament d'un groupe victime de lui-même qui avait sûrement plein de choses encore à nous montrer.
Exit donc les Libertines ! (aux dernieres nouvelles, mais je pense que c'est bel et bien terminé, le climat sulfureux et toxique qui entourait Carl Barat et Pete Doherty a eu raison de leur cohésion musicale et de leur amitié).
Donc, il nous reste quoi ? Deux albums.
Seulement quelques chansons, dont les dernieres sont regroupées sur ce second disque baptisé sobrement '"The Libertines".
Pochette superbe avec un contenu qui, il faut bien l'avouer, sonne terriblement rock'n roll ! Bref, un disque qui bien que dopé par le split soudain du groupe quelques mois à peine après sa parution, donne furieusement envie de taper du pied et de danser, et qui installe le groupe parmi les dignes successeurs d'autres grands groupes des années 70-80 ( Clash -Kinks).
Les titres s'enchaînent avec des sommets ("Can't Stand Me Now" qui entame l'album bille en tête, "The Man Who Would Be King", "What Katie Did" , "Music When The Light Goes Out", ..). Ce disque pourrait être parfait si on ne trouvait en plage 3 un ratage intégral, avec ce calamiteux "Don't Be Shy" mal joué et surtout mal chanté. Comme une verrue, cette chanson vient gâcher le plaisir et l'homogénéité de l'ensemble. Mais on leur pardonnera, car le reste est excellent et ne peut que nous faire nourrir à nous auditeurs, des regrets de savoir que le disque qui tourne sur notre platine sera le dernier de cette bande de furieux !
Personne mieux que les Libertines ne chante les 'wap doo wap' ("What Katie Did") ou les lala la-lala ("The Man Who Would Be King").
Finalement le plus triste dans ce disque formidable, c'est qu'il soit malgré lui le testament d'un groupe victime de lui-même qui avait sûrement plein de choses encore à nous montrer.
Très bon 16/20
Posté le 22 juin 2005 à 19 h 32 |
Je pense que ce qui fait le côté exceptionnel des Libertines c'est leur brièveté. Ils n'ont fait que passer le temps de 3-4 petites années sur le devant de scène rock et ont su y laisser une empreinte énorme avec seulement deux albums. Rien que pour ça, les Libertines méritent toute l'ovation du monde et surtout celle des groupes qui, au contraire, pressent à l'infini leur potentiel comme un citron afin d'obtenir une rentabilité maximale.
Les Libertines ont réussi à mettre, inconsciemment, le point final au bout de leur plus belle phrase. Belle parce que justement, elle est courte sans virgules, ni points-virgules qui gâchent le charme du début.
"The Libertines" représente cette marque de la fin, qui sonne comme un aurevoir après l'extase. Aurevoir de Peter à Carl , de Carl à Peter,après une coopération houleuse.
La valeur de cet album, c'est d'être un véritable journal intime, sans censure mais avec plein de ratures. "The Libertines" a vécu au rythme de la vie du groupe; il retranscrit avec une transparence incroyable l'évolution des relations entre ses deux artistes maudits. Il est instantanné.
"The Libertines", c'est un dialogue avec toutes les interjections qu'il implique, avec des désaccords, beaucoup de désaccords et des confidences. C'est une pièce de théâtre implicite dont la rédaction se fait en même temps qu'elle se joue.
Tout commence par une constatation triste -"Can't Stand Me Now"-.
La suite est faite de réconciliations fragiles -"If I Have To Go, I Will Be Thinking Of Your Love"-, de folies frénétiques et provocantes -"Arbeit Macht Frei", "Narcissist","Tomblands" -, de promesses désespérées -"Trust In Me, Take Me By The Hand".
L'achèvement ressemble au commencent: émouvant, captivant, comme une porte claquée que l'on regarde indéfiniment en espérant qu'elle s'ouvre.
"The Libertines" aurait pu être mieux travaillé, mais il aurait perdu de sa transparence, de sa fougue, bref,de tout ce qui fait de lui un album vivant, un album humain, un crachat vénéré.
Point final.
Les Libertines ont réussi à mettre, inconsciemment, le point final au bout de leur plus belle phrase. Belle parce que justement, elle est courte sans virgules, ni points-virgules qui gâchent le charme du début.
"The Libertines" représente cette marque de la fin, qui sonne comme un aurevoir après l'extase. Aurevoir de Peter à Carl , de Carl à Peter,après une coopération houleuse.
La valeur de cet album, c'est d'être un véritable journal intime, sans censure mais avec plein de ratures. "The Libertines" a vécu au rythme de la vie du groupe; il retranscrit avec une transparence incroyable l'évolution des relations entre ses deux artistes maudits. Il est instantanné.
"The Libertines", c'est un dialogue avec toutes les interjections qu'il implique, avec des désaccords, beaucoup de désaccords et des confidences. C'est une pièce de théâtre implicite dont la rédaction se fait en même temps qu'elle se joue.
Tout commence par une constatation triste -"Can't Stand Me Now"-.
La suite est faite de réconciliations fragiles -"If I Have To Go, I Will Be Thinking Of Your Love"-, de folies frénétiques et provocantes -"Arbeit Macht Frei", "Narcissist","Tomblands" -, de promesses désespérées -"Trust In Me, Take Me By The Hand".
L'achèvement ressemble au commencent: émouvant, captivant, comme une porte claquée que l'on regarde indéfiniment en espérant qu'elle s'ouvre.
"The Libertines" aurait pu être mieux travaillé, mais il aurait perdu de sa transparence, de sa fougue, bref,de tout ce qui fait de lui un album vivant, un album humain, un crachat vénéré.
Point final.
Excellent ! 18/20
Posté le 12 septembre 2005 à 12 h 36 |
Je ne vais pas me faire des amis sur ce site je le sens, une odeur pestilentielle et un sentiment d'hostilité glisse sur ma crinière !
Pour un groupe qu'on avait présenté comme un pur futur ex-monument sex drug et rock'n roll, j'ai trouvé un joli clafoutis en guise de pitence.
Je me suis donc penché sur le cas de ce (encore un groupe en The ??)Libertines, véritable phénomène de foire guidé par un fantômatique pseudo leader (Pete Doherty).
Tout excité que je fus, ben j'ai été déçu par mon (presque) disciple de pacotille et par la pauvreté de cette musique tout droit sortie d'un mauvais album de reprises, jouées par un quelconque groupe obscur de la banlieue de Birmingham City.
Quid de génie dans cette boîte, si ce n'est quelques passages intéressants inspirés au préalable par des groupes aînés dont je ne citerais pas le nom, pour éviter toute comparaison déplacée.
La mémoire de The Libertines passera son chemin et malheureusement, son Doherty pourra continuer à amuser la galerie avec ses pîtreries, à moins que celui-ci ne soit révélé à son destin par une lumière magnétique qui lui montrera la voie (et la voix !), celle de la vraie philosophie Sex Drug and Rock'n Roll ... Car dans la philosophie des Libertines, il manque le dernier élément, et c'est tout de même ce qu'on peut attendre d'un tel groupe. Peut mieux faire !
Salut Pete !
Pour un groupe qu'on avait présenté comme un pur futur ex-monument sex drug et rock'n roll, j'ai trouvé un joli clafoutis en guise de pitence.
Je me suis donc penché sur le cas de ce (encore un groupe en The ??)Libertines, véritable phénomène de foire guidé par un fantômatique pseudo leader (Pete Doherty).
Tout excité que je fus, ben j'ai été déçu par mon (presque) disciple de pacotille et par la pauvreté de cette musique tout droit sortie d'un mauvais album de reprises, jouées par un quelconque groupe obscur de la banlieue de Birmingham City.
Quid de génie dans cette boîte, si ce n'est quelques passages intéressants inspirés au préalable par des groupes aînés dont je ne citerais pas le nom, pour éviter toute comparaison déplacée.
La mémoire de The Libertines passera son chemin et malheureusement, son Doherty pourra continuer à amuser la galerie avec ses pîtreries, à moins que celui-ci ne soit révélé à son destin par une lumière magnétique qui lui montrera la voie (et la voix !), celle de la vraie philosophie Sex Drug and Rock'n Roll ... Car dans la philosophie des Libertines, il manque le dernier élément, et c'est tout de même ce qu'on peut attendre d'un tel groupe. Peut mieux faire !
Salut Pete !
Pas terrible 9/20
Posté le 29 septembre 2005 à 21 h 12 |
Les Libertines signent ici un album d'une grande classe, truffé de titres supérieurs à tout ce qui a pu être écrit ces derniers temps en matière de rock à la fois "Smithien, Clashien, Kinksien et Jamien". De refrains délicatement pop en guitares calines ou plus appuyées, en passant par quelques pointes punk judicieusement placées, le quatuor éclabousse la concurrence de son talent et de sa classe toute british. "Can't Stand Me Now", fruit de la relation tumultueuse entre Pete et Carl, ouvre magistralement ce chef d'oeuvre. "Last Post On The Bugle", "The Man Who Would Be King", "Music When The Lights Go Out" poursuivent sur cette voie triomphale, dévoilant un album qui, s'il n'a pas la spontanéité et l'urgence de Up The Bracket, n'en est pas moins plus accompli, plus fin dans son écriture que son merveilleux prédécesseur. Cerise sur le cake (ben oui !), un magnifique "What Became Of The Likely Lads" en conclusion. "And to the man who would be king/I will say only one thing/La la la-la-la-laa La la-la-la-laa". La classe au dessus !
Excellent ! 18/20
Posté le 09 décembre 2005 à 17 h 55 |
Le dernier album de The Libertines bénéficie d'une approximation transpirante rendue plus que plaisante grâce à une saveur indescriptible et cependant indéniablement différente.
Une tendresse haineuse entre Barat et Doherty augmente tout au long de l'album pour s'achever sur le fabuleux "What Became Of The Likely Lads".
La voix de Pete, accompagnée par les deux guitares hasardeuses est fiévreuse et libératrice à la fois.
Le seul pilier du groupe restant la batterie. On ne peut s'empêcher de noter quelques liaisons étrangement parallèles avec Up The Bracket, comme sur "The Man Who Would Be King" qui se rapproche étrangement de "Tell To Your King".
Nous avons affaire à un album chaud et frissonant.
Mais plus tout à fait innocent ...
Question: connaisasant le goût pour la litterature de notre ami Doherty, y-a-til un rapport entre "What Katie did" et Les raisins de la colère de Stenbeick?
Une tendresse haineuse entre Barat et Doherty augmente tout au long de l'album pour s'achever sur le fabuleux "What Became Of The Likely Lads".
La voix de Pete, accompagnée par les deux guitares hasardeuses est fiévreuse et libératrice à la fois.
Le seul pilier du groupe restant la batterie. On ne peut s'empêcher de noter quelques liaisons étrangement parallèles avec Up The Bracket, comme sur "The Man Who Would Be King" qui se rapproche étrangement de "Tell To Your King".
Nous avons affaire à un album chaud et frissonant.
Mais plus tout à fait innocent ...
Question: connaisasant le goût pour la litterature de notre ami Doherty, y-a-til un rapport entre "What Katie did" et Les raisins de la colère de Stenbeick?
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 29 mai 2006 à 18 h 00 |
The Libertines revient en force avec son nouvel album aussi bon que l'autre. Toutes les chansons sont excellentes, on se rappelle de chacune d'elles, elles sont mélancoliques, punk, mélodieuses, et on se demande comment un groupe peut atteindre un aussi bon niveau au 2ème album (qui pour la plupart des autres groupes est beaucoup moins bien réussi que le premier !).
Carlos et Pete forme un superbe duo, Carl pour le punk et Pete pour le mélodieux, Carl fait la mélodie à la guitare, Pete fait la voix et c'est vachement bien !!! Moi je dis bravo les junkys !!
Carlos et Pete forme un superbe duo, Carl pour le punk et Pete pour le mélodieux, Carl fait la mélodie à la guitare, Pete fait la voix et c'est vachement bien !!! Moi je dis bravo les junkys !!
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 16 juin 2006 à 15 h 53 |
On en a beaucoup parlé de cet album, peut être davantage grâce à Pete Doherty qu'à la musique en elle même.
Et pourtant l'album est génial et splendide, énergique et pas chiant !
On a droit à de biens beaux morceaux qui pulsent grave et puis aussi d'autres un peu plus calmes mais tous aussi bons.
L'album a un flux continue bien sympathique, puis arrivé à "Arbeit Macht Frei" l'énergie repart de plus belle pour envoyer toute la sauce dans les tympans qui n'en demandaient pas tant (mais qui sont quand même bien ravis)
En gros un album fort sympathique, tellement bon qu'on regrette que Pete ai sonné le gong de fin de l'album...
Et aussi un bien beau travail au niveau de la basse et de la batterie, et puis soyons fous, des guitares aussi
(Dans la version 'master' le dévédé est bien aussi même si les lives sont courts, ouai bon j'fais pas mon tue l'amour, y'a quand même 3/4 lives de 3/4 chansons)
Jme demande aussi comment on ne peut point aimer cet album... ? un effet de style pour se démarquer de la populace ?
rho c' est bon jdéc' ( enfin peut être pas, muahahaha ! )
et puis jviens de me refaire l' album là, finalement c' est exceptionnel ! ^^
Et pourtant l'album est génial et splendide, énergique et pas chiant !
On a droit à de biens beaux morceaux qui pulsent grave et puis aussi d'autres un peu plus calmes mais tous aussi bons.
L'album a un flux continue bien sympathique, puis arrivé à "Arbeit Macht Frei" l'énergie repart de plus belle pour envoyer toute la sauce dans les tympans qui n'en demandaient pas tant (mais qui sont quand même bien ravis)
En gros un album fort sympathique, tellement bon qu'on regrette que Pete ai sonné le gong de fin de l'album...
Et aussi un bien beau travail au niveau de la basse et de la batterie, et puis soyons fous, des guitares aussi
(Dans la version 'master' le dévédé est bien aussi même si les lives sont courts, ouai bon j'fais pas mon tue l'amour, y'a quand même 3/4 lives de 3/4 chansons)
Jme demande aussi comment on ne peut point aimer cet album... ? un effet de style pour se démarquer de la populace ?
rho c' est bon jdéc' ( enfin peut être pas, muahahaha ! )
et puis jviens de me refaire l' album là, finalement c' est exceptionnel ! ^^
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 26 avril 2007 à 16 h 44 |
Les Libertines. Que n'a-t-on pas dit à leur sujet ? Pete Doherty, ce malade mental fracassé, individu complètement génial mais assomé par la drogue, et qui se tape Kate Moss, le salaud ! Barat, le frangin tout aussi doué, agacé continuellement par les frasques du coleader de son armada.
C'est dans une atmosphère de guerre civile que, selon la légende, s'enregistre ce deuxième album. Il faut des gardes du corps pour séparer Doherty et Barat qui tentent mutuellement de se péter la gueule. Doherty est régulièrement éjecté et réintégrer dans le groupe par un Barat conciliant. Enfin, il est de notoriété publique que Powell et Hassal, qui s'entendent au demeurant fort bien avec Barat, ne peuvent plus blairer Doherty.
On ne sait donc pas trop à quoi s'attendre, lorsque qu'on pose les oreilles sur la galette. La pochette montre pourtant les deux coleaders communiants dans la folie, ivre de bières et de coke, dans une posture tout à fait rock'n' rolienne, le tatouage libertines bien en valeur. Les Libertines n'ont jamais été aussi libertins, et pourtant, à l'écoute de l'album, on ne s'en rend pas bien compte.
Car cet album est lêché. Là ou Up The Bracket semblait constamment à la dérive, instable, et relevait parfois de la dérive alcoolique derrière un micro (ce qui, ma fois, était du plus bel effet), le deuxième album - éponyme, donc - est plus assuré, plus juste, plus droit, tout en conservant cet aspect 'bordel organisé' propre au premier album. Le premier morceau de l'album, "Can't Stand Me Now", est tout simplement parfait. Il s'agit probablement, avec le single "Don't Look Back Into the Sun", malheureusement absent de l'album, de la plus belle chanson du combo. Et ce qui frappe, c'est que précisément, les deux membres ont l'air de s'entendre parfaitement. A croire que l'enregistrement de cet album ne fût pas le chaos raconté. On oublie les rancoeurs, les rumeurs, la baston. Il n'y a plus qu'une mélodie magnifique, deux guitares qui s'embriquent parfaitement, et deux voix instables, éthyliques, qui s'accordent parfaitement. Il y a de l'impro, mais une véritable base, et puis zut, la manière dohertienne de prononcer 'Kick Back'. Bienvenue dans l'univers des Libertines.
Le reste est du même acabit. Il y a bien quelques perles. On notera, pour la route, "Music When The Light Go Out", "What Became Of The Likely Lads" et surtout, surtout, "What Katie Did", et ce légendaire "Shoop shoop, shoop de-lang-a-lang" qui restera dans toutes les mémoires. Incontestablement, les Libs ont retrouvés le niveau du premier album, premier album qu'ils n'ont toutefois pas sû surpasser (il faut admettre que la tâche était bien difficile).
Quelques mois après la sortie de cet album, et après de nombreux concerts sans Doherty, les Libertines se sont séparés (c'est d'ailleurs tout à l'honneur de Barat, qui a préféré renoncer au groupe, sachant que Doherty ne reviendrait pas, alors qu'il aurait pu continuer sous ce même nom). Au vu de cet album, et au vu de que nos deux amis ont sortis par la suite, on peut amèrement le regretter.
C'est dans une atmosphère de guerre civile que, selon la légende, s'enregistre ce deuxième album. Il faut des gardes du corps pour séparer Doherty et Barat qui tentent mutuellement de se péter la gueule. Doherty est régulièrement éjecté et réintégrer dans le groupe par un Barat conciliant. Enfin, il est de notoriété publique que Powell et Hassal, qui s'entendent au demeurant fort bien avec Barat, ne peuvent plus blairer Doherty.
On ne sait donc pas trop à quoi s'attendre, lorsque qu'on pose les oreilles sur la galette. La pochette montre pourtant les deux coleaders communiants dans la folie, ivre de bières et de coke, dans une posture tout à fait rock'n' rolienne, le tatouage libertines bien en valeur. Les Libertines n'ont jamais été aussi libertins, et pourtant, à l'écoute de l'album, on ne s'en rend pas bien compte.
Car cet album est lêché. Là ou Up The Bracket semblait constamment à la dérive, instable, et relevait parfois de la dérive alcoolique derrière un micro (ce qui, ma fois, était du plus bel effet), le deuxième album - éponyme, donc - est plus assuré, plus juste, plus droit, tout en conservant cet aspect 'bordel organisé' propre au premier album. Le premier morceau de l'album, "Can't Stand Me Now", est tout simplement parfait. Il s'agit probablement, avec le single "Don't Look Back Into the Sun", malheureusement absent de l'album, de la plus belle chanson du combo. Et ce qui frappe, c'est que précisément, les deux membres ont l'air de s'entendre parfaitement. A croire que l'enregistrement de cet album ne fût pas le chaos raconté. On oublie les rancoeurs, les rumeurs, la baston. Il n'y a plus qu'une mélodie magnifique, deux guitares qui s'embriquent parfaitement, et deux voix instables, éthyliques, qui s'accordent parfaitement. Il y a de l'impro, mais une véritable base, et puis zut, la manière dohertienne de prononcer 'Kick Back'. Bienvenue dans l'univers des Libertines.
Le reste est du même acabit. Il y a bien quelques perles. On notera, pour la route, "Music When The Light Go Out", "What Became Of The Likely Lads" et surtout, surtout, "What Katie Did", et ce légendaire "Shoop shoop, shoop de-lang-a-lang" qui restera dans toutes les mémoires. Incontestablement, les Libs ont retrouvés le niveau du premier album, premier album qu'ils n'ont toutefois pas sû surpasser (il faut admettre que la tâche était bien difficile).
Quelques mois après la sortie de cet album, et après de nombreux concerts sans Doherty, les Libertines se sont séparés (c'est d'ailleurs tout à l'honneur de Barat, qui a préféré renoncer au groupe, sachant que Doherty ne reviendrait pas, alors qu'il aurait pu continuer sous ce même nom). Au vu de cet album, et au vu de que nos deux amis ont sortis par la suite, on peut amèrement le regretter.
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 13 septembre 2008 à 00 h 11 |
Oublions la forme... Passons sur les incessants conflits au sein du groupe, les prestations scéniques bafouées, les frasques Dohertyiennes, sa liaison tumultueuse avec la planche à pain Kate Moss, les multiples arrestations et autres cures de désintoxications. Passons même sur cette pochette volontairement scandaleuse, mais surtout volontairement commerciale, car oui le but est de chroniquer objectivement et non pas de s'apparenter à la rubrique people d'un vulgaire tabloïd londonien.
Analysons donc exclusivement le fond. Premières secondes d'écoute et les irrésistibles entrelacs de voix et de guitares de "Can't Stand Me Now" interpellent... The Libertines aurait t-il un talent musical équivalent à celui de leur goût si prononcé pour le scandale ? L'exception qui confirme la règle probablement... Et bien non car The Libertines, avec ce second opus , nous offre d'autres titres aussi explosifs comme "Last Post On The Bugle", "Campaign Of Hate", de bien jolies ballades telles que "Music When The Lights Go Out" ou encore "What Katie Did" mais aussi un garage-rock délivré dans l'urgence avec les "Narcissist" et "Arbeit Macht Frei". Et puis finalement "The Man Who Would Be King" peut résumer à lui seul ce véritable talent. Un titre rependant une profonde joie de vivre à toute oreille passant au hasard par la avec son refrain aussi enfantin que jouissif.
Entre guitares hésitantes et riffs peu recherchés, The Libertines dispose à tout moment de cet indéniable don lui permettant de rependre le dessus de par un sens de la mélodie imparable. Un résultat parfois cru, parfois rétro, parfois bâclé, mais toujours définit par un naturel, une authenticité faisant tout le charme du groupe. The Libertines insouciant, impudique, spontané... The Libertines rock'n'roll tout simplement.
Analysons donc exclusivement le fond. Premières secondes d'écoute et les irrésistibles entrelacs de voix et de guitares de "Can't Stand Me Now" interpellent... The Libertines aurait t-il un talent musical équivalent à celui de leur goût si prononcé pour le scandale ? L'exception qui confirme la règle probablement... Et bien non car The Libertines, avec ce second opus , nous offre d'autres titres aussi explosifs comme "Last Post On The Bugle", "Campaign Of Hate", de bien jolies ballades telles que "Music When The Lights Go Out" ou encore "What Katie Did" mais aussi un garage-rock délivré dans l'urgence avec les "Narcissist" et "Arbeit Macht Frei". Et puis finalement "The Man Who Would Be King" peut résumer à lui seul ce véritable talent. Un titre rependant une profonde joie de vivre à toute oreille passant au hasard par la avec son refrain aussi enfantin que jouissif.
Entre guitares hésitantes et riffs peu recherchés, The Libertines dispose à tout moment de cet indéniable don lui permettant de rependre le dessus de par un sens de la mélodie imparable. Un résultat parfois cru, parfois rétro, parfois bâclé, mais toujours définit par un naturel, une authenticité faisant tout le charme du groupe. The Libertines insouciant, impudique, spontané... The Libertines rock'n'roll tout simplement.
Parfait 17/20
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