Drugdealer
Hiding In Plain Sight |
Label :
Mexican Summer |
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Lu récemment : mettre de la musique en fond sonore serait sous-estimé par les fans de musique. Il faudrait s'assoir, mettre le casque sur les oreilles, s'immerger, se perdre, saisir les moindres nuances et surtout ne jamais laisser son attention dévier de l'album en court. Lire cela nous a rappelé immédiatement cet album de Drugdealer qui longtemps a servi de papier peint sonore, de bande son de la cuisine, d'hymne discret du petit quotidien lorsque les poubelles sont à sortir (le mercredi soir). C'était un peu chic (ces cuivres mon dieu, ces basses gentiment slappées...), vaguement sophistiqué, Steely Dan par ci, idéal pour la soirée cocktail par là. Easy listening dans l'âme, oui, mais toujours élégant comme du Bacharach, ce ne sont pas les 70s grosses moustaches de Boogie Night qu'on écoute mais plutôt une mise en musique de la sensation de décontraction du deuxième cocktail du soir. C'est léger, l'émotion y est encore pudique mais le voile se lève, les mains se frôlent, les mots doux s'y sous entendent. La caste des bons petits disques était toute prête à accueillir Hiding In Plain Sight et ses chansons feraient le bonheur des playlists dites lounge. Sauf que même en fond sonore, on ne met pas un disque aussi souvent uniquement pour meubler, qu'on a tout de même rarement autant siffloté des chansons dont on ne connait pas le titre (on devrait regarder d'ailleurs comment elles s'appellent, la première doit être "Madison"...) et que, magie de notre époque, nos statistiques ont l'air de confirmer qu'on en est à plus de six mois de heavy rotation. Un vrai poison à retardement, c'est dit dans le titre de l'album, il est là mais on ne le voit pas. Meilleur fond sonore des cinq dernières années.
Parfait 17/20 | par Granpa |
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