Christine Owman
Little Beast |
Label :
Glitterhouse |
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Cette main habillée d'un gant noir en dentelle est celle d'une sirène venue du nord de l'Europe. Pas la célèbre Danoise d'Andersen sur son rocher, mais une talentueuse Suédoise, Christine Elisabeth Owman de son nom, une auteure douée d'une musique planante et sombre à la grâce ténébreuse, dans ce qui est déjà ici son troisième album.
Little Beast est un disque hanté où les atmosphères passent d'un genre de folk spectral, lent et mélancolique ("Day 1"), d'où parfois de la lumière ressort magnifiquement d'une noirceur profonde ( le chant de la sirène de Malmö en est pour beaucoup à l'exemple de "Fear & The Body" et "I'm Sorry I") , à du trip hop sous-marin ("Deathbed"). On nage en se risquant d'embrasser l'élégance vénéneuse d'une méduse dans des eaux froides où des effets d'échos évoquent parfois l'insondable abysse qui nous scrute. Sensuel et à la fois morbide, "I'd Rather Die Than Play Dead" fait penser à du PJ Harvey en plus neurasthénique mais non dénué d'une certaine beauté. Des textes semblent aborder la folie, le mal de vivre ou l'amour, dans des ambiances qui fleurent plus les chrysanthèmes que les coquelicots et autres fleurs des champs. Invité apparemment récurrent chez la chanteuse, Mark Lanegan est venu poser sa voix grave dans deux titres, le murmurant "One Of The Folks" et "Familiar Act" qui est chaloupé par du violoncelle. En clôture et en bonus, "Your Blood" lancine à entendre une vieille boîte à musique ballerina noyée sous des nappes de cordes.
Avec cette artiste multi-instrumentiste (on ne compte pas moins d'une dizaine d'instruments dans les crédits : percussions, guitare, ukulélé, mélodica, en passant par la scie, etc ...), il ne semble guère étonnant aussi quelque part que David Eugene Edwards l'ait prise avec lui pour une tournée avec Wovenhand, ce dernier sans doute conquis par l'intensité émanée de la Suédoise.
Little Beast est un disque hanté où les atmosphères passent d'un genre de folk spectral, lent et mélancolique ("Day 1"), d'où parfois de la lumière ressort magnifiquement d'une noirceur profonde ( le chant de la sirène de Malmö en est pour beaucoup à l'exemple de "Fear & The Body" et "I'm Sorry I") , à du trip hop sous-marin ("Deathbed"). On nage en se risquant d'embrasser l'élégance vénéneuse d'une méduse dans des eaux froides où des effets d'échos évoquent parfois l'insondable abysse qui nous scrute. Sensuel et à la fois morbide, "I'd Rather Die Than Play Dead" fait penser à du PJ Harvey en plus neurasthénique mais non dénué d'une certaine beauté. Des textes semblent aborder la folie, le mal de vivre ou l'amour, dans des ambiances qui fleurent plus les chrysanthèmes que les coquelicots et autres fleurs des champs. Invité apparemment récurrent chez la chanteuse, Mark Lanegan est venu poser sa voix grave dans deux titres, le murmurant "One Of The Folks" et "Familiar Act" qui est chaloupé par du violoncelle. En clôture et en bonus, "Your Blood" lancine à entendre une vieille boîte à musique ballerina noyée sous des nappes de cordes.
Avec cette artiste multi-instrumentiste (on ne compte pas moins d'une dizaine d'instruments dans les crédits : percussions, guitare, ukulélé, mélodica, en passant par la scie, etc ...), il ne semble guère étonnant aussi quelque part que David Eugene Edwards l'ait prise avec lui pour une tournée avec Wovenhand, ce dernier sans doute conquis par l'intensité émanée de la Suédoise.
Parfait 17/20 | par Pascha |
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