René Binamé
Hop! Hop! Hop! |
Label :
Aredje |
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Attention ! La musique présente sur ce support a été gravée selon des techniques traditionnelles de Do It Yourself. Aucun premier premier degré n'est a appliqué avant son éxecution. Notre savoir-faire se déguste avec sagesse
Les Binamés avaient encore des choses à raconter, des aventures à compter. Dans un cross-over entre Fluide Glaciale et Charlie Hebdo, sur un scénario d'Edika, sous le crayon de Charb, les dinantais débites leurs élugubrations dans un paysage sonore fait d'authentique saturations énamourées. Car un tel artisanat, on le vit par passion. La formule ne change donc pas : blagues potaches, fandage de poire, trois accords, esprit libertaire, approche sérieuse qui ne se prend pas au sérieux : on ne badine pas avec l'amour et ces wallons ne sont pas que des guignols. Leur style ne cessera d'évoluer et, sur ce second LP, leur anarcho-punk se maquille de quelques fards blues.
Entre des samples sentis (Flagada Jones, drague relou, messe,...), le groupe égraine les arpèges et les mélodies poussérieuse, presque country ("Les Sodomites Billy", "Léon") ou les riffs bluesy (la balade crooner "Jour Du Seigneur" ; le noisy "Le Blues De La Banane"). Le punk des familles n'est cependant pas oublié, on vous rassure ("Lors René Binamé" ; "Tarzan N'Est Pas Mort"). Les paroles, selon la tradition binaméenne, sont, au bas mot coquasses, voire carrèment absurde ("Les pdt"), toujours irrévérencieuses, quand elles sont audibles.
Notons ces quelques titres qui viennent enrichire la lexique du groupe. Le lancinant "Cas De Conscience" est le premier de son type : long et réptétitif, garni d'un chant parlé. Un premier jet amusant à l'écoute mais bien moins convaincant à la réécoute. Ils feront mieux plus tard.
"La Bouilloire" se devait d'être chanté, c'était une envie et donc un besoin, et donc une nécessité, toute l'essence libertaire selon Aredje. Olivier n'avait plus assez d'encre sur sa plume ? Ca n'a aucune importance, nul besoin de texte pour chanter - le scating l'avait pourtant prouvé. Mais ne serait-ce pas toute l'essence du punk ? Faire du bruit, avec l'envie, sans les moyens, qu'importe, faire ce qu'on veut.
On trouve aussi la balade brouillante "Noordzee Blues", qui comme son nom l'indique, évoque, avec sorcellerie, tout la mélancolie des vacances à la mer du nord de nos vertes années. Ils savent faire ça les Binamés.
Plus musclé que le précédent mais pourvu de moins de morceaux marquant, le LP se trouve un peu enfermé entre ses délires, ses intensions et sa production. Il reste un disque divertissant et d'une honnêteté sans faille, toujours moins marrant que son prédécesseur, toujours moins bon que le suivant, systématiquement meilleur que ce que l'on s'en rappel. Et puis terminer sur une ritournelle nommée "J'encule", c'est la base.
Les Binamés avaient encore des choses à raconter, des aventures à compter. Dans un cross-over entre Fluide Glaciale et Charlie Hebdo, sur un scénario d'Edika, sous le crayon de Charb, les dinantais débites leurs élugubrations dans un paysage sonore fait d'authentique saturations énamourées. Car un tel artisanat, on le vit par passion. La formule ne change donc pas : blagues potaches, fandage de poire, trois accords, esprit libertaire, approche sérieuse qui ne se prend pas au sérieux : on ne badine pas avec l'amour et ces wallons ne sont pas que des guignols. Leur style ne cessera d'évoluer et, sur ce second LP, leur anarcho-punk se maquille de quelques fards blues.
Entre des samples sentis (Flagada Jones, drague relou, messe,...), le groupe égraine les arpèges et les mélodies poussérieuse, presque country ("Les Sodomites Billy", "Léon") ou les riffs bluesy (la balade crooner "Jour Du Seigneur" ; le noisy "Le Blues De La Banane"). Le punk des familles n'est cependant pas oublié, on vous rassure ("Lors René Binamé" ; "Tarzan N'Est Pas Mort"). Les paroles, selon la tradition binaméenne, sont, au bas mot coquasses, voire carrèment absurde ("Les pdt"), toujours irrévérencieuses, quand elles sont audibles.
Notons ces quelques titres qui viennent enrichire la lexique du groupe. Le lancinant "Cas De Conscience" est le premier de son type : long et réptétitif, garni d'un chant parlé. Un premier jet amusant à l'écoute mais bien moins convaincant à la réécoute. Ils feront mieux plus tard.
"La Bouilloire" se devait d'être chanté, c'était une envie et donc un besoin, et donc une nécessité, toute l'essence libertaire selon Aredje. Olivier n'avait plus assez d'encre sur sa plume ? Ca n'a aucune importance, nul besoin de texte pour chanter - le scating l'avait pourtant prouvé. Mais ne serait-ce pas toute l'essence du punk ? Faire du bruit, avec l'envie, sans les moyens, qu'importe, faire ce qu'on veut.
On trouve aussi la balade brouillante "Noordzee Blues", qui comme son nom l'indique, évoque, avec sorcellerie, tout la mélancolie des vacances à la mer du nord de nos vertes années. Ils savent faire ça les Binamés.
Plus musclé que le précédent mais pourvu de moins de morceaux marquant, le LP se trouve un peu enfermé entre ses délires, ses intensions et sa production. Il reste un disque divertissant et d'une honnêteté sans faille, toujours moins marrant que son prédécesseur, toujours moins bon que le suivant, systématiquement meilleur que ce que l'on s'en rappel. Et puis terminer sur une ritournelle nommée "J'encule", c'est la base.
Correct 12/20 | par Mr.dante |
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