Mother Love Bone
Apple |
Label :
Polygram |
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Ce qui est particulièrement fascinant avec le grunge c'est qu'il regroupait un nombre incalculable de personnages à forte personnalité et pourtant issus de la même ville et tous amis. Parmis ceux-ci, le plus attachant mais le plus méconnu s'appelait Andrew Wood. A la suite de Malfunkshun, il décide de courir derrière le succès en compagnie des songwriters Jeff Ament et Stone Gossard. Il s'agit de sortir du carcan de Seatle et d'aspirer à plus de reconnaissance. Car Andrew Wood aime bien se faire remarquer. Il adopte des habits excentriques, un look tape-à-l'oeil, se déguise en fille à l'occasion et se maquille souvent. C'est avant tout une bête de scène, celui vers qui doivent converger les spots. Il participe à la grandeur des compositions du groupe, taillées sur mesure pour son égo grandissant. En effet les titres de l'album sont tous d'immences valeurs, à tel point que pas une ne serait à jeter pour un best-of. Les guitares partent en vrille, la voix d'Andrew est claire, ça sonne très rock'n'roll, les refrains et les choeurs sont lumineux, aux mélodies évidentes et accessibles; une curiosité pour un groupe grunge. On pense à Jane's Addiction pour le côté psyché mais aussi à certains grands groupes des années 80 pour le côté grandiloquent.
Andrew Wood harangue la foule, crie à tue-tête, emploie des injonctions comme un prêcheur. Les soli de Stone Gossard sont électriques ("Heartshine", "Captain Hip-Hop"). Le ton vivant, fédérateur, fait venir à l'esprit des images de concerts gigantesques, de slams et de jeu déchainé. "Stardog Champion" se conclut sur la reprise du refrain par des enfants, "Bone China" est une ballade-rock épique, Andrew prêche comme un dératé sur "Capricorn Sister", "Come Bite The Apple" est un vrai tour de force.
Mais là où la personnalité de son leader se fait soudain écorchée et émouvante, c'est au cours de chansons plus calmes, au tempo ralentie. Jouée au piano, "Man Of Golden Words" est d'une beauté lyrique à couper le soufle. "Gentle Groove" fait preuve d'une grande intensité. Cet album foisonnant se termine par le plus beau morceau du groupe, "Crawn Of Thorns", mélopée de six minutes, démarrant sur une ballade délicate dont la dimension augmente jusqu'à un refrain éclatant et héroïque avant de se perdre dans un instrumental grandiose, oscillant entre slides planant et jeu chatoyant.
Andrew Wood mourra peu après d'une overdose d'héroïne et on ne peut que regretter ce garçon souriant et attachant. Mother Love Bone deviendra Temple Of The Dog puis Pearl Jam, afin de perdurer la légende...
Andrew Wood harangue la foule, crie à tue-tête, emploie des injonctions comme un prêcheur. Les soli de Stone Gossard sont électriques ("Heartshine", "Captain Hip-Hop"). Le ton vivant, fédérateur, fait venir à l'esprit des images de concerts gigantesques, de slams et de jeu déchainé. "Stardog Champion" se conclut sur la reprise du refrain par des enfants, "Bone China" est une ballade-rock épique, Andrew prêche comme un dératé sur "Capricorn Sister", "Come Bite The Apple" est un vrai tour de force.
Mais là où la personnalité de son leader se fait soudain écorchée et émouvante, c'est au cours de chansons plus calmes, au tempo ralentie. Jouée au piano, "Man Of Golden Words" est d'une beauté lyrique à couper le soufle. "Gentle Groove" fait preuve d'une grande intensité. Cet album foisonnant se termine par le plus beau morceau du groupe, "Crawn Of Thorns", mélopée de six minutes, démarrant sur une ballade délicate dont la dimension augmente jusqu'à un refrain éclatant et héroïque avant de se perdre dans un instrumental grandiose, oscillant entre slides planant et jeu chatoyant.
Andrew Wood mourra peu après d'une overdose d'héroïne et on ne peut que regretter ce garçon souriant et attachant. Mother Love Bone deviendra Temple Of The Dog puis Pearl Jam, afin de perdurer la légende...
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Vic |
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