Lali Puna

Faking The Books

Faking The Books

 Label :     Morr Music 
 Sortie :    mardi 20 avril 2004 
 Format :  Album / CD   

C'est court (11 titres en 38min36sec), c'est bon, c'est frais et agréable (c'est comme ma chronique)...Le troisième album de Lali Puna est ravissant, si tant est que de la musique puisse l'être. Avec des teintes de The Notwist et de Yo La Tengo, le timbre nonchalant et clair de la voix de Valérie Trebeljahr ne va pas sans rappeler celle de Giorgia de Yo La Tengo. Sa voix se fait plus langoureuse parfois, comme sur le morceau "Geography-25" ou sur "Alienation". Le rythme des morceaux est maîtrisé, les textes sont courts et se fondent parfaitement dans le paysage musical. Malgré une légère préférence pour les premiers morceaux de "Faking the Books" l'album s'écoute d'une traite. C'est parfait pour accompagner l'apéro et les melons au Porto. Mais...vous en reprendrez bien une deuxième fois?


Bon   15/20
par Luìs


 Moyenne 16.33/20 

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Posté le 12 mars 2007 à 16 h 43

Cette chronique est celle d'une personne qui est resté scotché plusieurs mois sur un album. Elle sera donc forcément très personnelle. Je reconnais donc que c'est un album mineur, qui ne se la ramène pas du haut de ses 38 minutes, qui ne marquera pas l'histoire, mais qui impose sa force à coups de détails discrets, d'une subtilité redoutable. Composé d'un membre de The Notwist, le disque s'apparente à la mouvance electro-pop venue d'Allemagne il y a quelques années. On peut même trouver quelques similitudes avec "Neon Golden", dans cette voix atonale, ces accords simples et mélancoliques, ces minuscules beats métronomiques et caressants. Troisième album de Lali Puna, on peut reconnaître une nette évolution, les guitares sont bien plus mises en avant, irradiant parfois l'espace d'un mur du son compact qui fait vraiment décoller. La voix de Valérie Trebeljahr, sensuelle, faussement innocente, détachée, possède une force de suggestion très forte. Par petites touches, elle évoque le malaise de nos sociétés occidentales, la crainte du futur, l'incommunicabilité, l'hypocrisie. Aucune déprime, juste une sorte d'acceptation triste contrebalancée par des jolies choses, 'remember the small things', presque chuchotées. Au sujet de ce morceau "Small Things", rarement des sons electroniques n'auront été si organiques. Micro-samples de voix, nappes suspendues dans les airs, chuintements lointains... Tout contribue à mettre dans un état d'ébaissement enfantin et serein. "Tout fout le camp mais ça va, et même très bien", semble nous dire cette album faussement simpliste, qui n'en finit pas de révéler ses trésors au fil des écoutes...
Finalement, on peut dire que Lali Puna, c'est dans le prolongement de Kraftwerk et Stereolab, avec un je ne sais quoi de magnifiquement modeste et méticuleux qui n'appartient qu'à eux.
Je suis bien emmerdé du coup. Si je n'écoutais que l'impact que ce disque a eu sur moi, je mettrais 20.
Et bien je l'écoute, et je mets 20. Les petites choses sont souvent les plus importantes.
Intemporel ! ! !   20/20



Posté le 12 août 2008 à 23 h 41

Avec son troisième opus Lali Puna continue sa fine évolution artistique, entamée déjà avec Scary World Theory, en délaissant petit à petit le coté expérimental et exotique de leur début et en développant parallèlement le coté humain, avec l'incursion discrète d'instrus plus conventionnelles.

Cette évolution si légère, si patiente, ne se remarque pas d'emblée avec la très songeuse plage titre ainsi que les reposants "Small Things", "People I Know", "Alienation", qui suivront. Cela dit, à travers ces pistes, Lali Puna nous propose toujours cette sensibilité diffuse dont le groupe à le secret.
En fait cette évolution se fait subtilement ressentir sur les morceaux "Micronomic", "B-Movie", "Grin And Bear", "Left Handed" ou Lali s'autorise, enfin, à laisser les guitares et les batteries empiétées les textures électroniques.

Au final les titres sont plus directs, les arrangements plus riches, la production plus seyante. Bref, c'est fluide et précis. Lali Puna grandit donc bien sagement avec ce Faking The Books en nous offrant son ambient enjôleur et sa pop légère et stylisée.
Sympa   14/20







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