Lali Puna
I Thought I Was Over That |
Label :
Morr Music |
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Après trois albums ayant indéniablement marqué le petit monde de l'electronica, Lali Puna s'essaye à un bien périlleux exercice. Un double album peuplé de raretés ou d'inédits, de quelques reprises et de nombreux remixes réalisés à la fois par et pour le groupe. Mais lorsque l'on connait la créativité et la finesse de Lali Puna, on se doute qu'il ne s'agira pas pour le quator bavarois de simplement revisiter son propre répertoire ou encore de s'apparenter à une vulgaire et insipide compilation de face B. En effet, à l'écoute de ce I Thought I Was Over That on perçoit plus un symbole, une étape, laissant présager les futures orientations des germaniques.
Lali Puna prend donc les commandes sur le premier disque et après l'instrumental "The Failure Of The Leading Sign Industry", remplissant parfaitement son rôle d'étrange introduction, la douce et délicieuse reprise de "40 Days" frappe très fort. Finalement, cela parait peu surprenant partant du principe qu'un bon nombre de titre de Lali partage le coté atmosphérique d'un Slowdive. Arrivent alors les remixes, et cette fois encore Lali Puna force l'admiration d‘entrée de jeu. En effet, avec "Clear Cut" le groupe troque ses traditionnelles mélodies contemplatives pour un son très urbain voire trip-hop. Suivent alors "Awaiting For Accident", qui démontre que Lali n'a absolument rien perdu de sa superbe utilisant toujours au mieux ses éclairs de mélancolie, et un "Harrison Reverse" minutieusement ciselé. De même pour les remixes de Two Lone Swordsmen ou Dntel, auprès desquels Lali Puna à délicatement greffé ses traditionnelles gimmicks informatiques, ses claviers et ses parenthèses numériques. Le temps de laisser place à un candide "The Daily Match" soutenu par une fine couche rythmique, on entame déjà l'avant dernière piste, l'obsédant "Past Machine" et ses sonorités rock, sa rythmique appuyée. Et comme pour se vanter d'avoir déjà atteint à travers ces 9 premiers pistes une sorte de point culminant, Lali Puna nous balance un spatial "Together In Electric Dreams".
Alors, échange de bon procédé oblige, et comme pour trouver une sorte d'équilibre entre aller-retour de mixage, le second disque est quant à lui constitué de relecture, de déchiffrage des morceaux de Lali Puna par les artistes précédemment invités.
Une seconde partie qui s'ouvre sur "Nim-Com-Pop" utilisant toutes sortes de collages et un "Micronimic" délivré dans une urgence acoustique par Boom Bip. Même schéma pour Dntel qui nous propose un "Faking The Books" fait de surprenantes boucles folk. Sous la houlette de To Rococo Rot, "Grin And Bear" devient squelettique, simplement revêtu de la plus minimaliste production électronique. Vient alors un "Alienation" revisité par le très inspiré Alias qui, en le numérisant à outrance, lui offre de bien belle envolé sensitives. Lali Puna refait un brève apparition et s'autorise une version reggae littéralement vespérale de son "Left Handed". Flowchart quand à lui déstructure intégralement "Fast Forward" en le samplant à tout va le chant de Valérie Trebeljahr, pour obtenir un résultat plus que sautillant. Suit un "Small Things" qui hésite constamment entre les rondelettes lignes de basse et les intonations électro quasi-métalliques modelés par Sixtoo. Enfin ultime remix, celui de Two Lone, qui nous rend un "Nim-Com-Pop" sous forme liquide en filtrant le coté éthéré de l'original.
Une deuxième galette très intéressante, même s‘il l‘on préférera de loin les versions authentiques. Malgré cela il est évident que ce second CD offre une sorte d'oxygénation aux titres du quatuor germanique, une plaisante nouvelle peau en quelque sorte.
I Thought I Was Over That est donc bien loin de se résumer à une banale compilation de faces B mais se définit véritablament comme un probable testament temporaire. Lali Puna à l'aube d'une orientation mêlant à la fois son coté contemplatif traditionnel à une électro-pop plus urbaine et plus dansante désormais? Au vue de l'évolution du groupe depuis ses débuts cela parait plausible et laisse supposer encore de brillantes années pour Lali.
Lali Puna prend donc les commandes sur le premier disque et après l'instrumental "The Failure Of The Leading Sign Industry", remplissant parfaitement son rôle d'étrange introduction, la douce et délicieuse reprise de "40 Days" frappe très fort. Finalement, cela parait peu surprenant partant du principe qu'un bon nombre de titre de Lali partage le coté atmosphérique d'un Slowdive. Arrivent alors les remixes, et cette fois encore Lali Puna force l'admiration d‘entrée de jeu. En effet, avec "Clear Cut" le groupe troque ses traditionnelles mélodies contemplatives pour un son très urbain voire trip-hop. Suivent alors "Awaiting For Accident", qui démontre que Lali n'a absolument rien perdu de sa superbe utilisant toujours au mieux ses éclairs de mélancolie, et un "Harrison Reverse" minutieusement ciselé. De même pour les remixes de Two Lone Swordsmen ou Dntel, auprès desquels Lali Puna à délicatement greffé ses traditionnelles gimmicks informatiques, ses claviers et ses parenthèses numériques. Le temps de laisser place à un candide "The Daily Match" soutenu par une fine couche rythmique, on entame déjà l'avant dernière piste, l'obsédant "Past Machine" et ses sonorités rock, sa rythmique appuyée. Et comme pour se vanter d'avoir déjà atteint à travers ces 9 premiers pistes une sorte de point culminant, Lali Puna nous balance un spatial "Together In Electric Dreams".
Alors, échange de bon procédé oblige, et comme pour trouver une sorte d'équilibre entre aller-retour de mixage, le second disque est quant à lui constitué de relecture, de déchiffrage des morceaux de Lali Puna par les artistes précédemment invités.
Une seconde partie qui s'ouvre sur "Nim-Com-Pop" utilisant toutes sortes de collages et un "Micronimic" délivré dans une urgence acoustique par Boom Bip. Même schéma pour Dntel qui nous propose un "Faking The Books" fait de surprenantes boucles folk. Sous la houlette de To Rococo Rot, "Grin And Bear" devient squelettique, simplement revêtu de la plus minimaliste production électronique. Vient alors un "Alienation" revisité par le très inspiré Alias qui, en le numérisant à outrance, lui offre de bien belle envolé sensitives. Lali Puna refait un brève apparition et s'autorise une version reggae littéralement vespérale de son "Left Handed". Flowchart quand à lui déstructure intégralement "Fast Forward" en le samplant à tout va le chant de Valérie Trebeljahr, pour obtenir un résultat plus que sautillant. Suit un "Small Things" qui hésite constamment entre les rondelettes lignes de basse et les intonations électro quasi-métalliques modelés par Sixtoo. Enfin ultime remix, celui de Two Lone, qui nous rend un "Nim-Com-Pop" sous forme liquide en filtrant le coté éthéré de l'original.
Une deuxième galette très intéressante, même s‘il l‘on préférera de loin les versions authentiques. Malgré cela il est évident que ce second CD offre une sorte d'oxygénation aux titres du quatuor germanique, une plaisante nouvelle peau en quelque sorte.
I Thought I Was Over That est donc bien loin de se résumer à une banale compilation de faces B mais se définit véritablament comme un probable testament temporaire. Lali Puna à l'aube d'une orientation mêlant à la fois son coté contemplatif traditionnel à une électro-pop plus urbaine et plus dansante désormais? Au vue de l'évolution du groupe depuis ses débuts cela parait plausible et laisse supposer encore de brillantes années pour Lali.
Très bon 16/20 | par Al16 |
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