You Am I
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Label :
Other Tongues |
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A la fin de "Kicking The Balustrade" se trouve une très belle description de l'ambiance de ce neuvième disque, traduction par nos soins : "L'amour vient de te trahir / que l'amour soit toujours ce qui te porte". Ce sentiment de désolation mêlé à l'obligation de croire au fond de soi que notre bourreau du jour sera notre sauveur demain règne ici. C'est donc dorénavant décidé, You Am I n'aura pas le cœur à la fête sur ce disque...
Les Australiens semblent fonctionner par cycles de trois albums. Les deux premiers cycles contaient des histoires d'élévation se terminant respectivement sur un réveil auprès d'une jolie fille et sur la délivrance d'une vie posée. Mais sur cette troisième trilogie, l'histoire est différente. Les Australiens sont partis avec Convicts pied au plancher avant de ralentir doucement mais sûrement en proie à des angoisses sur le temps qui passe. Ce neuvième album studio n'a pas de nom. Il est stylistiquement plutôt décousu. Emotionnellement fatigué voire épuisé. Brillant par recoins (le single "Shuck" sonne tellement comme une version réussie de tout ce qu'a tenté Coldplay pendant des années qu'en l'entendant Chris Martin et ses copains ont préféré arrêté les frais et se mettre à faire des chansons kikoo lol mains en forme de cœur), sombre par ailleurs ("Crime", "Waiting To Be Found Out" -qui parle de se prostrer chez soi- est douce comme une froide averse de novembre). Le groupe panse et pense ses plaies et paie ses dettes à ses héros rockeurs sur "Trigger Finger" qui est une relecture de "Honky Tonk Women" des Rolling Stones, Pink Floyd sur "We Hardly Knew You". Le tout baigne dans une ambiance crépusculaire, épurée où même les regains d'énergie comme "Pinpricks" ou "The Good Ones" sonnent à bout de souffle. Ce neuvième You Am I est l'album de la beauté du chaos, de la recherche de l'absolu ("The Ocean" est depuis devenu un mini classique des set-lists du groupe), le sommet de la phase qu'on va appeler à défaut de mieux arty du groupe. Farouchement torturé et franchement pas immédiat, plus d'une décennie plus tard on reste interloqués à chaque écoute devant cette mystérieuse invitation au voyage dans un jardin à l'anglaise.
Les Australiens semblent fonctionner par cycles de trois albums. Les deux premiers cycles contaient des histoires d'élévation se terminant respectivement sur un réveil auprès d'une jolie fille et sur la délivrance d'une vie posée. Mais sur cette troisième trilogie, l'histoire est différente. Les Australiens sont partis avec Convicts pied au plancher avant de ralentir doucement mais sûrement en proie à des angoisses sur le temps qui passe. Ce neuvième album studio n'a pas de nom. Il est stylistiquement plutôt décousu. Emotionnellement fatigué voire épuisé. Brillant par recoins (le single "Shuck" sonne tellement comme une version réussie de tout ce qu'a tenté Coldplay pendant des années qu'en l'entendant Chris Martin et ses copains ont préféré arrêté les frais et se mettre à faire des chansons kikoo lol mains en forme de cœur), sombre par ailleurs ("Crime", "Waiting To Be Found Out" -qui parle de se prostrer chez soi- est douce comme une froide averse de novembre). Le groupe panse et pense ses plaies et paie ses dettes à ses héros rockeurs sur "Trigger Finger" qui est une relecture de "Honky Tonk Women" des Rolling Stones, Pink Floyd sur "We Hardly Knew You". Le tout baigne dans une ambiance crépusculaire, épurée où même les regains d'énergie comme "Pinpricks" ou "The Good Ones" sonnent à bout de souffle. Ce neuvième You Am I est l'album de la beauté du chaos, de la recherche de l'absolu ("The Ocean" est depuis devenu un mini classique des set-lists du groupe), le sommet de la phase qu'on va appeler à défaut de mieux arty du groupe. Farouchement torturé et franchement pas immédiat, plus d'une décennie plus tard on reste interloqués à chaque écoute devant cette mystérieuse invitation au voyage dans un jardin à l'anglaise.
Bon 15/20 | par Granpa |
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