Foudre!
Future Sabbath |
Label :
Nahal |
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En raison de la grande intensité des tensions et des courants électriques qu'elle propage, la foudre est toujours dangereuse.
C'est pas moi qui le dit, c'est l'ami Wiki. Et ça se vérifie d'album en album, d'expérience en expérience, depuis 2015.
Cette nouvelle expérimentation sonore fut enregistrée aux Instants Chavirés, lors d'une belle soirée de janvier 2019. Mais ça ne fait pas de ce Future Sabbath un disque live pour autant. Quatre mouvements plus ou moins distincts, dont deux plus longs que les autres, qui sont séparés pour la bonne cause en deux actes. L'atmosphère est lugubre, un peu stressante, des bruits inconnus nous caressent le tympan. Pas dans le sens du poil non, plutôt à l'exact opposé.
Je vous parlais, en citant wiki plus haut, de propagation. C'est assez fascinant cette utilisation totale de l'espace sonore, n'importe quel bruit, n'importe quel son ou note peut surgir de n'importe où, la surprise est toujours totale, et ce même après plusieurs écoutes. Il y a toujours cette apparition de drone, cette résonance de percussion qui vous prend par surprise, alors pleinement concentré sur les modulations vrillées. Hypnotisant, percutant et doux à la fois, on se laisse submerger par ce temps qui passe, par ces quatre bonhommes qui ne font qu'un, le regard toujours porté sur l'autre pour interagir car, rappelons-le, ce qu'on entend à travers ce disque est, à peu de choses près, joué lors d'un concert.
Qu'on connaisse ou pas les œuvres précédentes du groupe, on se laisse prendre au jeu des devinettes sonores, de savoir comment est fait ce son, de quel instrument il provient, de se rendre compte de l'absence de kick seulement une fois qu'il apparaît ? Ce genre de petit truc qui donne envie de revenir, de se refaire avoir à chaque fois car, même si on se focalise là dessus, on est dispersé par l'environnement bruitiste général, attiré par ce son qui nous fait perdre le fil.
Le problème (façon de parler), quand on a des mouvements aussi marquants que "Liberation of Mystics I & II", avec plus de 20 minutes d'intensité quasi-constante, c'est qu'il faut enchaîner derrière. Avec "Black Swan Theory", là aussi I&II qui vient ensuite. C'est donc un peu coincé que se retrouve "Imaginatio Vera". Mais c'est aussi ça, la magie des transition, une petite pause, indispensable entre ces deux pièces. On est pas là dans 46 minutes de drone non stop. Ils sont bien plus malins que ça !
D'ailleurs, en parlant de "Black Swan Theory", tu sais ce que c'est que cette théorie ? C'est pas le genre à nous mettre un titre à cette doublette pour la frime, il y a évidemment un sens derrière. Tout comme "Imaginatio Vera", qui vient de Carl Jung.
Pour vous la faire courte, et simple, c'est une théorie développé par Nassim Nicholas Taleb, selon laquelle un cygne noir représente un certain événement imprévisible, qui a une faible probabilité de se dérouler et qui, s'il se réalise, a des conséquences exceptionnelle. Vous avez les seize minutes que dure ce passage de Future Sabbath pour réfléchir là dessus, ces mouvements qui représente un chemin encore peu exploré par le groupe. Je ne vous en dis pas plus, on aime tous les surprises. Surtout quand elles sont bonnes, avec du Baglama dedans. Là aussi, je te laisse chercher si tu ne sais pas ce que c'est.
Afin de quitter le disque dans les meilleures conditions possibles, On pourrait croire qu'ils nous laisseraient sur une dernière partie plus calme, moins enivrante... Et ben c'est raté. Au contraire, ils nous tendent le dernier peyotl pour partir plus loin ou la pelle pour creuser plus profond, mais dans les deux cas on n'en sort pas vraiment indemne.
C'est aussi ce qu'on recherche dans la musique. Quelque chose qui demande de l'effort, de l'attention, sans pour autant être quelque chose de complexe. On est pas là dans la musique concrète, mais le mieux, pour adhérer, c'est évidemment de pousser la porte de ce Future Sabbath, ce sera, dans tous les cas, une expérience.
Un dernier mot pour vous dire que l'artwork superbe est réalisé par Faye Formisano. N'hésitez pas à fouiller les internets pour voir son travail.
C'est pas moi qui le dit, c'est l'ami Wiki. Et ça se vérifie d'album en album, d'expérience en expérience, depuis 2015.
Cette nouvelle expérimentation sonore fut enregistrée aux Instants Chavirés, lors d'une belle soirée de janvier 2019. Mais ça ne fait pas de ce Future Sabbath un disque live pour autant. Quatre mouvements plus ou moins distincts, dont deux plus longs que les autres, qui sont séparés pour la bonne cause en deux actes. L'atmosphère est lugubre, un peu stressante, des bruits inconnus nous caressent le tympan. Pas dans le sens du poil non, plutôt à l'exact opposé.
Je vous parlais, en citant wiki plus haut, de propagation. C'est assez fascinant cette utilisation totale de l'espace sonore, n'importe quel bruit, n'importe quel son ou note peut surgir de n'importe où, la surprise est toujours totale, et ce même après plusieurs écoutes. Il y a toujours cette apparition de drone, cette résonance de percussion qui vous prend par surprise, alors pleinement concentré sur les modulations vrillées. Hypnotisant, percutant et doux à la fois, on se laisse submerger par ce temps qui passe, par ces quatre bonhommes qui ne font qu'un, le regard toujours porté sur l'autre pour interagir car, rappelons-le, ce qu'on entend à travers ce disque est, à peu de choses près, joué lors d'un concert.
Qu'on connaisse ou pas les œuvres précédentes du groupe, on se laisse prendre au jeu des devinettes sonores, de savoir comment est fait ce son, de quel instrument il provient, de se rendre compte de l'absence de kick seulement une fois qu'il apparaît ? Ce genre de petit truc qui donne envie de revenir, de se refaire avoir à chaque fois car, même si on se focalise là dessus, on est dispersé par l'environnement bruitiste général, attiré par ce son qui nous fait perdre le fil.
Le problème (façon de parler), quand on a des mouvements aussi marquants que "Liberation of Mystics I & II", avec plus de 20 minutes d'intensité quasi-constante, c'est qu'il faut enchaîner derrière. Avec "Black Swan Theory", là aussi I&II qui vient ensuite. C'est donc un peu coincé que se retrouve "Imaginatio Vera". Mais c'est aussi ça, la magie des transition, une petite pause, indispensable entre ces deux pièces. On est pas là dans 46 minutes de drone non stop. Ils sont bien plus malins que ça !
D'ailleurs, en parlant de "Black Swan Theory", tu sais ce que c'est que cette théorie ? C'est pas le genre à nous mettre un titre à cette doublette pour la frime, il y a évidemment un sens derrière. Tout comme "Imaginatio Vera", qui vient de Carl Jung.
Pour vous la faire courte, et simple, c'est une théorie développé par Nassim Nicholas Taleb, selon laquelle un cygne noir représente un certain événement imprévisible, qui a une faible probabilité de se dérouler et qui, s'il se réalise, a des conséquences exceptionnelle. Vous avez les seize minutes que dure ce passage de Future Sabbath pour réfléchir là dessus, ces mouvements qui représente un chemin encore peu exploré par le groupe. Je ne vous en dis pas plus, on aime tous les surprises. Surtout quand elles sont bonnes, avec du Baglama dedans. Là aussi, je te laisse chercher si tu ne sais pas ce que c'est.
Afin de quitter le disque dans les meilleures conditions possibles, On pourrait croire qu'ils nous laisseraient sur une dernière partie plus calme, moins enivrante... Et ben c'est raté. Au contraire, ils nous tendent le dernier peyotl pour partir plus loin ou la pelle pour creuser plus profond, mais dans les deux cas on n'en sort pas vraiment indemne.
C'est aussi ce qu'on recherche dans la musique. Quelque chose qui demande de l'effort, de l'attention, sans pour autant être quelque chose de complexe. On est pas là dans la musique concrète, mais le mieux, pour adhérer, c'est évidemment de pousser la porte de ce Future Sabbath, ce sera, dans tous les cas, une expérience.
Un dernier mot pour vous dire que l'artwork superbe est réalisé par Faye Formisano. N'hésitez pas à fouiller les internets pour voir son travail.
Parfait 17/20 | par X_Lok |
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