Laura Veirs
Two Beers Veirs |
Label :
Raven Marching Band Records |
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Two Beers Veirs ! Avant de devenir le nom de ce EP, il s'agit du surnom de Laura Veirs à l'université, surnom qu'elle tient de son père. Et c'est une belle ocasion de discuter blues et vieilles rengaines grâce à ce Two Beers Veirs enregistré en une soirée de février 2008.
Mississipi John Hurt enregistre "Spike's Driver Blues" en 1928, c'est encore l'histoire de John Henry qui est racontée ici. Il n'est nul besoin de présenter Mississipi John Hurt tant son étoile brille encore aujourd'hui. Cette reprise est quasiment un exercice de style tant John Henry a été chanté, Laura Veirs apporte une douceur, une ingénuité que les autres (très nombreux et parfois célèbres) n'ont pas.
Toute la Carter Family a enregistrée "Wildwood Flowers", de Maybelle en 1927 à Carlene en 1990. Pour autant la chanson est bien plus ancienne, au moins 1860. Laura Veirs se l'approprie en la chantant comme une comptine et en ôtant le surpoids de la country, elle est accompagnée par un orgue, puis vers la fin une guitare électrique apparaît de façon surprenante. C'est d'une agréable légèreté.
C'est la version que Clarence Ashley a enregistré en 1929 qui est créditée, mais "Coo Coo Bird" est déjà connue en Angleterre depuis le XIIIème siècle, inutile de dire qu'elle a traversé le temps et les océans.
C'est un des très beaux moments de ce disque grâce à la ferveur du chant de Laura Veirs, Mac Martine l'accompagne avec un pedal steel rêveur qu'on entend comme s'il se trouvait loin à l'horizon. Ce que chante et joue ici Laura Veirs a plus à voir avec des versions très anciennes qu'avec celle de C. Ashley qui la joue au banjo dans un style un peu trop bluegrass, par moment sa guitare sonne comme une harpe.
"Freight Train", une des plus belles chansons que je connaisse, est rendue avec une simplicité désarmante par Laura Veirs. C'est un vrai cadeau qu'elle nous fait ici. Cette chanson magnifique a été écrite par Elizabeth Cotten (voir la chronique de Six White Horses de Laura Gibson) au début du XXème siècle. Non seulement, Laura Veirs reprend cette chanteuse trop souvent oubliée, mais elle a signé le scénario de Libba, une bande dessinée retraçant sa vie. "Freight Train" est la chanson que je préfère sur ce charmant disque.
Mike Dumovich est un peu à part ici, c'est un contemporain originaire de la même région que Laura Veirs ; elle a d'ailleurs participé à l'enregistrement original de la chanson reprise ici, "Wasps Of Rain". Mike Dumovich chante un peu comme un ours, il est un peu lent et ennuyeux. Sans trop de difficultés, Laura Veirs apporte un bel entrain et rend le morceau écoutable, qui finalement n'est pas si mal.
Le disque est d'abord vendu pendant les concerts, ce n'est qu'en 2009 qu'un tirage vite épuisé est destiné au commerce habituel. Laura Veirs interprète régulièrement ces chansons sur scène avec son groupe ou seule. Je rêve d'une suite, d'autant qu'elle a d'autres vieilleries à son répertoire.
Mississipi John Hurt enregistre "Spike's Driver Blues" en 1928, c'est encore l'histoire de John Henry qui est racontée ici. Il n'est nul besoin de présenter Mississipi John Hurt tant son étoile brille encore aujourd'hui. Cette reprise est quasiment un exercice de style tant John Henry a été chanté, Laura Veirs apporte une douceur, une ingénuité que les autres (très nombreux et parfois célèbres) n'ont pas.
Toute la Carter Family a enregistrée "Wildwood Flowers", de Maybelle en 1927 à Carlene en 1990. Pour autant la chanson est bien plus ancienne, au moins 1860. Laura Veirs se l'approprie en la chantant comme une comptine et en ôtant le surpoids de la country, elle est accompagnée par un orgue, puis vers la fin une guitare électrique apparaît de façon surprenante. C'est d'une agréable légèreté.
C'est la version que Clarence Ashley a enregistré en 1929 qui est créditée, mais "Coo Coo Bird" est déjà connue en Angleterre depuis le XIIIème siècle, inutile de dire qu'elle a traversé le temps et les océans.
C'est un des très beaux moments de ce disque grâce à la ferveur du chant de Laura Veirs, Mac Martine l'accompagne avec un pedal steel rêveur qu'on entend comme s'il se trouvait loin à l'horizon. Ce que chante et joue ici Laura Veirs a plus à voir avec des versions très anciennes qu'avec celle de C. Ashley qui la joue au banjo dans un style un peu trop bluegrass, par moment sa guitare sonne comme une harpe.
"Freight Train", une des plus belles chansons que je connaisse, est rendue avec une simplicité désarmante par Laura Veirs. C'est un vrai cadeau qu'elle nous fait ici. Cette chanson magnifique a été écrite par Elizabeth Cotten (voir la chronique de Six White Horses de Laura Gibson) au début du XXème siècle. Non seulement, Laura Veirs reprend cette chanteuse trop souvent oubliée, mais elle a signé le scénario de Libba, une bande dessinée retraçant sa vie. "Freight Train" est la chanson que je préfère sur ce charmant disque.
Mike Dumovich est un peu à part ici, c'est un contemporain originaire de la même région que Laura Veirs ; elle a d'ailleurs participé à l'enregistrement original de la chanson reprise ici, "Wasps Of Rain". Mike Dumovich chante un peu comme un ours, il est un peu lent et ennuyeux. Sans trop de difficultés, Laura Veirs apporte un bel entrain et rend le morceau écoutable, qui finalement n'est pas si mal.
Le disque est d'abord vendu pendant les concerts, ce n'est qu'en 2009 qu'un tirage vite épuisé est destiné au commerce habituel. Laura Veirs interprète régulièrement ces chansons sur scène avec son groupe ou seule. Je rêve d'une suite, d'autant qu'elle a d'autres vieilleries à son répertoire.
Très bon 16/20 | par NicoTag |
Https://www.youtube.com/playlist?list=PLP750i-xbf9 ... Y3B3vjClHN : lien vers une playlist reprenant tous les morceaux cités dans l'ordre
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