Deathspell Omega
The Synarchy Of Molten Bones |
Label :
Norma Evangelium Diaboli |
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Quatre ans entre le dernier EP Drought et ce nouvel album, The Synarchy of Molten Bones, cela a dû paraître bien long à tous les inconditionnels de Deathspell Omega. En plus, il n'y a même pas trente minutes de musique alors une telle attente valait-elle le coup ? Bah d'après vous ? Evidemment.
En seulement quatre titres, le trio français (Hasjarl à la guitare, Khaos à la basse et Mikko Aspa au chant) vient refoutre à leur place les quelques personnes qui auraient encore douté de leur suprématie en matière de Black Métal chaotique, technique, voire expérimental. Au fond, si l'on mélangeait Gorguts, Blut Aus Nord et Céleste, on obtiendrait peut-être un truc qui s'approcherait de la malfaisance absolue de Deathspell Omega dont l'aura n'a jamais été autant justifiée. En un mot, c'est la branlée et même l'auditeur le plus attentif peinera à comprendre tout ce qu'il se passe dans chaque titre. Micro coupures, changement incessant de rythmes, de riffs et de tempos, même s'il est globalement élevé, cassures complexes, rien n'a été pensé simplement et pourtant tout sonne juste. The Synarchy of Molten Bones est exactement tel qu'il aurait dû être : poisseux, méphitique, violent, inventif, un génie de l'inabordable, anguleux, irrespirable, d'une densité phénoménale. Le travail d'écriture est à ce titre époustouflant.
Alors peut-être que les connaisseurs grincheux diront que la formation n'avance plus depuis Paracletus mais, d'une, se maintenir à un tel niveau d'excellence est déjà une prouesse en soi, de deux, je dirais quand même que le groupe me semble bien plus incisif dans ses choix, délaissant les rares accalmies qui parsemaient les disques précédents. Le style s'affine, s'affirme, pour faire des Français la crème de cette scène Black émancipée des clichés et qui ne vise qu'à l'ordure, quels que soient les chemins musicaux à emprunter.
L'album parfait. 30 minutes de jouissance paroxysmique.
En seulement quatre titres, le trio français (Hasjarl à la guitare, Khaos à la basse et Mikko Aspa au chant) vient refoutre à leur place les quelques personnes qui auraient encore douté de leur suprématie en matière de Black Métal chaotique, technique, voire expérimental. Au fond, si l'on mélangeait Gorguts, Blut Aus Nord et Céleste, on obtiendrait peut-être un truc qui s'approcherait de la malfaisance absolue de Deathspell Omega dont l'aura n'a jamais été autant justifiée. En un mot, c'est la branlée et même l'auditeur le plus attentif peinera à comprendre tout ce qu'il se passe dans chaque titre. Micro coupures, changement incessant de rythmes, de riffs et de tempos, même s'il est globalement élevé, cassures complexes, rien n'a été pensé simplement et pourtant tout sonne juste. The Synarchy of Molten Bones est exactement tel qu'il aurait dû être : poisseux, méphitique, violent, inventif, un génie de l'inabordable, anguleux, irrespirable, d'une densité phénoménale. Le travail d'écriture est à ce titre époustouflant.
Alors peut-être que les connaisseurs grincheux diront que la formation n'avance plus depuis Paracletus mais, d'une, se maintenir à un tel niveau d'excellence est déjà une prouesse en soi, de deux, je dirais quand même que le groupe me semble bien plus incisif dans ses choix, délaissant les rares accalmies qui parsemaient les disques précédents. Le style s'affine, s'affirme, pour faire des Français la crème de cette scène Black émancipée des clichés et qui ne vise qu'à l'ordure, quels que soient les chemins musicaux à emprunter.
L'album parfait. 30 minutes de jouissance paroxysmique.
Excellent ! 18/20 | par Arno Vice |
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