Nadja
Sv |
Label :
Essence Music |
||||
Les Canadiens de Nadja sont déjà bien connus de tous les amateurs de musique Ambient et Drone, voire de Doom pour les plus ouverts d'esprit. Il faut dire depuis 2002, date de sortie de leur premier album Touched chez Desert Factory, le duo Aidan Baker – Leah Buckareff a écrit plus de vingt albums, un nombre incroyable de splits, de collaborations, d'EP, de compilations, de Live, de Single, tous les formats possibles y sont passés et le terrain a été bien occupé.
Aujourd'hui, je m'intéresse à Sv, paru en 2016 bien qu'enregistré en 2012 à Berlin et composé d'une seul titre de quarante minutes : "Sievert". Bon, dans ce style musical, c'est plutôt monnaie courante, le seul inconvénient étant qu'une fois que le morceau est lancé, mettre sur pause équivaut à briser sa dynamique et son flux interne, autrement dit on se retient de pisser et l'on veille à avoir tout ce qu'il faut à portée de la main.
Et ça monte. Pendant treize, quinze minutes. Le son se fait de plus en plus épais, les coups de batterie plus fréquents, plus durs, la distorsion plus lancinante. Juqu'à la vingt-cinquième ça grimpe encore en tension et c'est assez remarquable d'entendre comment le duo, par adjonction de couches sonores subtiles, parvient à maintenir à un haut niveau l'intérêt de l'auditeur. On frôle l'hypnose pour tout dire.
Au cours des dix dernières minutes, on retombe. Basse épaisse, cotonneuse et apaisante, Nadja n'aurait pu terminer une telle composition sur un climax frustrant, le groupe nous laisse digérer l'acide pour nous faire atterrir en douceur, léger et apaisé.
À noter pour les fans d'Aidan Baker qu'il a collaboré avec Tomas Järmyr pour un album intitulé Werl (2016) qui, même s'il propose du Drone, n'en reste pas moins foncièrement différent de celui composé pour Nadja. Les parties de batteries presque Jazz de Tomas sont d'ailleurs assez impressionnantes.
Aujourd'hui, je m'intéresse à Sv, paru en 2016 bien qu'enregistré en 2012 à Berlin et composé d'une seul titre de quarante minutes : "Sievert". Bon, dans ce style musical, c'est plutôt monnaie courante, le seul inconvénient étant qu'une fois que le morceau est lancé, mettre sur pause équivaut à briser sa dynamique et son flux interne, autrement dit on se retient de pisser et l'on veille à avoir tout ce qu'il faut à portée de la main.
Et ça monte. Pendant treize, quinze minutes. Le son se fait de plus en plus épais, les coups de batterie plus fréquents, plus durs, la distorsion plus lancinante. Juqu'à la vingt-cinquième ça grimpe encore en tension et c'est assez remarquable d'entendre comment le duo, par adjonction de couches sonores subtiles, parvient à maintenir à un haut niveau l'intérêt de l'auditeur. On frôle l'hypnose pour tout dire.
Au cours des dix dernières minutes, on retombe. Basse épaisse, cotonneuse et apaisante, Nadja n'aurait pu terminer une telle composition sur un climax frustrant, le groupe nous laisse digérer l'acide pour nous faire atterrir en douceur, léger et apaisé.
À noter pour les fans d'Aidan Baker qu'il a collaboré avec Tomas Järmyr pour un album intitulé Werl (2016) qui, même s'il propose du Drone, n'en reste pas moins foncièrement différent de celui composé pour Nadja. Les parties de batteries presque Jazz de Tomas sont d'ailleurs assez impressionnantes.
Bon 15/20 | par Arno Vice |
En écoute : https://nadja.bandcamp.com/album/sv
En ligne
212 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages