Meat Puppets
Dusty Notes |
Label :
Megaforce |
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Et oui, en 2019, les Meat Puppets font toujours des disques. Leur précédent, Rat Farm, date déjà de 2013 et ils nous reviennent donc cette année, soit six ans plus tard, avec ce Dusty Notes réjouissant. Les frères Curt et Cris Kirkwood ont récupéré Derrick Bostrom depuis l'an passé, leur premier batteur (de 1980 à 1996, leurs années de gloire), et ont recruté Ron Stabinsky aux claviers ainsi qu'Elmo Kirkwood à la gratte, qui n'est autre que le fils de Curt. Je ne suis pas vraiment un spécialiste de la formation de Phoenix, je l'ai connue, comme une partie des Terriens avertis, grâce aux trois reprises de "vous-savez-quel-groupe" lors de "vous-savez-quel-concert", auquel elle avait participé un soir de novembre 1993, et à son deuxième album Meat Puppets II (1984), qui contient lesdites chansons, en plus de quelques autres, de Too High to Die (1994) notamment, son plus gros succès, assez inespéré quand on y repense et que l'on visualise un tant soit peu les olibrius en question et la nature de leurs productions (ah les vertes années du rock alternatif !).
Mais à l'écoute de Dusty Notes, il est évident que le temps qui passe n'a pas de prise sur eux et leur capacité à composer des morceaux accrocheurs et bien foutus. Les quarante minutes de l'album défilent toutes seules et les réécoutes ne font que confirmer que l'on est en face d'une œuvre parfaitement équilibrée, avec des gars qui savent y faire aux commandes, aucun doute à ce sujet. Les solos de gratte sont efficaces ("Warranty", "Nine Pins", "Unfrozen Memory"), les arrangements sont variés (le banjo de "Nine Pins", les cuivres de "Dusty Notes", le piano sur "On" ou "Outflow", le clavecin sur "Unfrozen Memory") et ils n'oublient pas non plus d'accélérer le tempo quand c'est nécessaire ("Vampyr's Winged Fantasy" qui, après un début pourtant trompeur, devient un joyeux bordel). Le groupe se permet même un "The Great Awakening" à la construction plus ambitieuse, belle réussite pleine d'aplomb et de classe.
Les Meat Puppets sont donc toujours là et Dusty Notes témoigne superbement de leur éclatante santé. Les cheveux ont beau avoir blanchi et les années 80-90 être désormais bien loin, cela ne les empêche nullement de poursuivre leur route et de garder l'inspiration. Ce n'était pas forcément gagné au départ, ça n'en est que plus beau.
Mais à l'écoute de Dusty Notes, il est évident que le temps qui passe n'a pas de prise sur eux et leur capacité à composer des morceaux accrocheurs et bien foutus. Les quarante minutes de l'album défilent toutes seules et les réécoutes ne font que confirmer que l'on est en face d'une œuvre parfaitement équilibrée, avec des gars qui savent y faire aux commandes, aucun doute à ce sujet. Les solos de gratte sont efficaces ("Warranty", "Nine Pins", "Unfrozen Memory"), les arrangements sont variés (le banjo de "Nine Pins", les cuivres de "Dusty Notes", le piano sur "On" ou "Outflow", le clavecin sur "Unfrozen Memory") et ils n'oublient pas non plus d'accélérer le tempo quand c'est nécessaire ("Vampyr's Winged Fantasy" qui, après un début pourtant trompeur, devient un joyeux bordel). Le groupe se permet même un "The Great Awakening" à la construction plus ambitieuse, belle réussite pleine d'aplomb et de classe.
Les Meat Puppets sont donc toujours là et Dusty Notes témoigne superbement de leur éclatante santé. Les cheveux ont beau avoir blanchi et les années 80-90 être désormais bien loin, cela ne les empêche nullement de poursuivre leur route et de garder l'inspiration. Ce n'était pas forcément gagné au départ, ça n'en est que plus beau.
Très bon 16/20 | par Poukram |
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