Mondkopf
How Deep Is Our Love |
Label :
Hands In The Dark |
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Avec How Deep is Our Love, Mondkopf signe une des plus belles déclarations d'amour depuis longtemps. En ôtant simplement un Y à la chanson des Bee Gees, il nous raconte ses émois, des déceptions, ses douleurs et ses joies, sa vision très personnelle du sentiment amoureux. Le batifolage naïf qui naît au printemps, le délicat parfum du désir, la douloureuse rupture, l'amour consommée et consumée. Mondokpf nous parle de lui, de nous, en ôtant simplement un Y, il enlève tout le grand guignol de la période pailletée des frères Gibbs à quelque chose d'universel pour mieux le faire exploser, pour un ressenti bien supérieur au cocktail d'harmonies vocales bien connu de tous.
Je sais, c'est facile d'extrapoler sur le seul titre de ce nouvel album, mais en même temps, Mondkopf n'a pas pour habitude de nommer ses disques à la légère. Ou en tout cas sans y mettre du sens. Prenez Hadès par exemple, sorti en 2014, avec son artwork rougeoyant et son contenu, ce titre résume à lui tout seul l'oeuvre gravée. Même chose pour They Fall But You Don't il y a deux ans, ces titres sont toujours ouverts à l'interprétation et très fidèle à la musique produite à ce moment. Vient-il avant la musique, guide-t-il la composition ou bien est ce qu'il se pose là une fois l'album terminé ? Il faudrait lui poser la question un de ces jours.
Avec une telle maitrise du son, Il donne l'impression de vraiment pouvoir en faire ce qu'il veut, tel un sculpteur devant son tas de glaise, n'ayant pour limite que son imagination. Il prend le temps, il laisse les sonorités se développer, évoluer dans un espace qu'il modèle lentement, afin de laisser l'expression jouir de cette liberté obtenue. Le jeune homme qui, en dehors de Mondkopf, s'amuse aussi au sein de Foudre! et d'Oiseaux-Tempêtes, poursuit sa ligne mentale, joue avec nos sens comme par magie. Car oui, cette musique est résolument physique, on la sent vibrer de tout son être dans nos enceintes, elle nous touche, nous perce lentement, à travers ses quatre longues pièces de près de dix minutes chacune. Les motifs enivrant se répètent, lovés dans un drone cotonneux qui sent terriblement bon la modulation. Drone Sweet Drone... Si l'on tend l'oreille, une multitude de petites couches viennent vous caresser les tympans, vous surprendre avec des petits sons qui vont et viennent, comme une parade un peu folle où chaque petit être joue son rôle de façon désorganisée, mais seulement en apparence. Les quatre parties de cet How Deep Is Our Love se rejoignent, se murmurent un message lancinant, déroulent un fil presqu'invisible qu'on devinerait conducteur, tisse un chemin dans le méandre des douces mélopées synthétiques, comme un miroir déformant de ce que pourrait être la vie d'un sentiment.
Et l'on traverse avec lui les différentes couleurs des sens, parfois sombres et malaisantes, parfois jouant avec une palette de couleurs plus sensibles, plus touchantes. Il faut du temps pour s'adapter, pour découvrir les tréfonds de ce disque, malgré son immédiateté plus qu'évidente, pour peu que l'on soit à l'aise avec l'absence concrète de rythme, même si l'album n'en manque jamais. J'me comprends.
How Deep Is Our Love avait presque l'embarras du choix pour se révéler au public. Sortir sur le label de Mondkopf In Paradisium, ou bien sur Nahal, écrin de choix, enfant du péché créé avec Fred Oberland (toujours dans les bons coups ce mec). Mais non, il a évité cette évidence pour une autre, et ce disque sort chez Hands In The Dark, donc le catalogue est un quasi sans faute. Nahal a d'ailleurs réédité un superbe disque de Saad, on pouvait déjà deviner une certaine accointance.
Je pourrais noircir encore quelques dizaines de lignes pour vous parler de mon amour pour ce label, que ce disque pourrait aussi bien s'appeler How Deep Is Our Love to Hands In The Dark, mais contentons nous de réécouter ce disque, de l'écouter dans l'ordre, d'inverser les faces, de le passer à l'envers pour, qui sait, découvrir des messages satanistes, et de finir, même si c'est un peu couillon, en disant à Mondkopf qu'on l'aime. Surtout quand il sort des disques de ce niveau.
Je sais, c'est facile d'extrapoler sur le seul titre de ce nouvel album, mais en même temps, Mondkopf n'a pas pour habitude de nommer ses disques à la légère. Ou en tout cas sans y mettre du sens. Prenez Hadès par exemple, sorti en 2014, avec son artwork rougeoyant et son contenu, ce titre résume à lui tout seul l'oeuvre gravée. Même chose pour They Fall But You Don't il y a deux ans, ces titres sont toujours ouverts à l'interprétation et très fidèle à la musique produite à ce moment. Vient-il avant la musique, guide-t-il la composition ou bien est ce qu'il se pose là une fois l'album terminé ? Il faudrait lui poser la question un de ces jours.
Avec une telle maitrise du son, Il donne l'impression de vraiment pouvoir en faire ce qu'il veut, tel un sculpteur devant son tas de glaise, n'ayant pour limite que son imagination. Il prend le temps, il laisse les sonorités se développer, évoluer dans un espace qu'il modèle lentement, afin de laisser l'expression jouir de cette liberté obtenue. Le jeune homme qui, en dehors de Mondkopf, s'amuse aussi au sein de Foudre! et d'Oiseaux-Tempêtes, poursuit sa ligne mentale, joue avec nos sens comme par magie. Car oui, cette musique est résolument physique, on la sent vibrer de tout son être dans nos enceintes, elle nous touche, nous perce lentement, à travers ses quatre longues pièces de près de dix minutes chacune. Les motifs enivrant se répètent, lovés dans un drone cotonneux qui sent terriblement bon la modulation. Drone Sweet Drone... Si l'on tend l'oreille, une multitude de petites couches viennent vous caresser les tympans, vous surprendre avec des petits sons qui vont et viennent, comme une parade un peu folle où chaque petit être joue son rôle de façon désorganisée, mais seulement en apparence. Les quatre parties de cet How Deep Is Our Love se rejoignent, se murmurent un message lancinant, déroulent un fil presqu'invisible qu'on devinerait conducteur, tisse un chemin dans le méandre des douces mélopées synthétiques, comme un miroir déformant de ce que pourrait être la vie d'un sentiment.
Et l'on traverse avec lui les différentes couleurs des sens, parfois sombres et malaisantes, parfois jouant avec une palette de couleurs plus sensibles, plus touchantes. Il faut du temps pour s'adapter, pour découvrir les tréfonds de ce disque, malgré son immédiateté plus qu'évidente, pour peu que l'on soit à l'aise avec l'absence concrète de rythme, même si l'album n'en manque jamais. J'me comprends.
How Deep Is Our Love avait presque l'embarras du choix pour se révéler au public. Sortir sur le label de Mondkopf In Paradisium, ou bien sur Nahal, écrin de choix, enfant du péché créé avec Fred Oberland (toujours dans les bons coups ce mec). Mais non, il a évité cette évidence pour une autre, et ce disque sort chez Hands In The Dark, donc le catalogue est un quasi sans faute. Nahal a d'ailleurs réédité un superbe disque de Saad, on pouvait déjà deviner une certaine accointance.
Je pourrais noircir encore quelques dizaines de lignes pour vous parler de mon amour pour ce label, que ce disque pourrait aussi bien s'appeler How Deep Is Our Love to Hands In The Dark, mais contentons nous de réécouter ce disque, de l'écouter dans l'ordre, d'inverser les faces, de le passer à l'envers pour, qui sait, découvrir des messages satanistes, et de finir, même si c'est un peu couillon, en disant à Mondkopf qu'on l'aime. Surtout quand il sort des disques de ce niveau.
Parfait 17/20 | par X_Lok |
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