Morphine
Like Swimming |
Label :
Rykodisc |
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Dans la série des groupes pharmaceutiques addictifs qui pollueront longtemps les veines des mélomanes défoncés au rock indé, on a Placebo, trio speed, mais aussi Morphine: autre trio, autre genre. Le flash est radical, en grande partie grâce à cette formule chimique inédite: un saxo, une basse fretless deux cordes, et une batterie... et enfin une sacrée voix de crooner ! La morphine, c'est donc ça: à la fois suave, brûlante, nébuleuse... on ne s'en détache qu'avec grand mal tant ce bien-être minimaliste est délicieux. On plane, on se déchanche, on nage dans cet océan de vapeurs tels 6 cc de Morphine dans son sang bouillant. L'overdose approchant, on hésite: on passe à quoi après ? "Special K" ? "Pretty Like Drugs" ? "Heroin" ? "Super Sex" ? Nooooooooooon ! Encore du Morphine !
Excellent ! 18/20 | par Jekyll |
Posté le 11 juillet 2005 à 17 h 51 |
Avec cet album, le trio bostonien continue d'affirmer son style si particulier. Un style plutôt éloigné du ‘vrai' rock a priori, puisque la guitare est absente. Celle-ci est en effet remplacée par un saxophone qui est aussi à l'aise dans les solos mélodiques que dans les transes rythmiques. Deux autres instruments pour l'accompagner : une batterie et une basse à deux cordes (tenue par le chanteur Mark Sandman). Et c'est tout.
Une formule minimaliste, donc. Quant à la musique qui en résulte, il est légitime de se poser la question : est-ce du rock ou du jazz ? ... Mais à l'écoute de ce résultat, l'euphorie provoquée rend cette interrogation totalement futile. Peu importe le nom pourvu qu'on ait l'ivresse.
La basse répand un flot limpide et lumineux, qui peut évoquer l'onde bleutée d'une piscine. Agitée par le souffle du saxophoniste Dana Colley, remuée par les battements de Billy Conway, la surface de cette eau se reflète au fond, faisant apparaître des losanges mouvants. Parfois, les remous se font plus violents, comme dans "Murder For The Money" ou "Eleven O'clock" : il s'agit alors d'une piscine à vagues.
Mais il y a aussi cette belle voix de Crooner, suave et lasse à la fois. Nous ramenant à une ambiance plus sombre et plus urbaine, elle évoque un autre genre d'élément liquide, comme par exemple le whisky siroté dans un bar enfumé où s'oublient stress, chagrins et soucis. Le plaisir de la baignade ne va pas sans le danger de la noyade ...
Parfois sombre, parfois lumineuse, pouvant inspirer gaieté ou tristesse, la musique de morphine donne toujours le sentiment d'une grande liberté. C'est une musique élémentaire, certes, mais surtout libertaire, rétive à se laisser enfermer dans une quelconque classification.
Une formule minimaliste, donc. Quant à la musique qui en résulte, il est légitime de se poser la question : est-ce du rock ou du jazz ? ... Mais à l'écoute de ce résultat, l'euphorie provoquée rend cette interrogation totalement futile. Peu importe le nom pourvu qu'on ait l'ivresse.
La basse répand un flot limpide et lumineux, qui peut évoquer l'onde bleutée d'une piscine. Agitée par le souffle du saxophoniste Dana Colley, remuée par les battements de Billy Conway, la surface de cette eau se reflète au fond, faisant apparaître des losanges mouvants. Parfois, les remous se font plus violents, comme dans "Murder For The Money" ou "Eleven O'clock" : il s'agit alors d'une piscine à vagues.
Mais il y a aussi cette belle voix de Crooner, suave et lasse à la fois. Nous ramenant à une ambiance plus sombre et plus urbaine, elle évoque un autre genre d'élément liquide, comme par exemple le whisky siroté dans un bar enfumé où s'oublient stress, chagrins et soucis. Le plaisir de la baignade ne va pas sans le danger de la noyade ...
Parfois sombre, parfois lumineuse, pouvant inspirer gaieté ou tristesse, la musique de morphine donne toujours le sentiment d'une grande liberté. C'est une musique élémentaire, certes, mais surtout libertaire, rétive à se laisser enfermer dans une quelconque classification.
Parfait 17/20
Posté le 17 avril 2006 à 11 h 48 |
La photo de la pochette de Like Swimming définit parfaitement la musique du quatrième album du trio de Boston. Dès l'instrumental "Lilah", au ton sensuellement arabisant, on plonge pour ne plus vouloir remonter à la surface. On se laisse couler vers le fond à l'écoute de "Like Swimming", "Hanging On A Curtain", "French Fries With Pepper" (qui remonte comme une holà au refrain) et "Swing It Low". On nage dans les swing vénéneux de "Potion", "I Know You (part III)" et "Wishing Well". On frôle la suffocation lorsque les tumultueux "Murder For The Money" et "Eleven O'Clock" assaillent à coup de slide-bass sauvage. Like Swimming est du poison chaud dont on ne craint pas de boire la tasse de trop pour trouver l'extase.
Excellent ! 18/20
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