Stephen Malkmus And The Jicks
Sparkle Hard |
Label :
Domino |
||||
J'ai passé 2018 dans les années 90.
Je suis né en 1990 mais je ne suis pas un enfant des années 90 parce que, si on part du principe que nos goûts sont définis à l'adolescence, ça fait de moi un enfant des années 2000 et, en effet, mon adolescence a principalement été marquée par des groupes comme les Strokes, Libertines et autres sensations éphémères du nouveau millénaire. Ensuite, il y a eu une longue plongée dans les décennies précédentes avec un intérêt particulier pour les années 60 et une obsession compulsive pour des incontournables comme Dylan, les Beatles ou Neil Young. Aujourd'hui, alors que j'approche dangereusement de la trentaine, rien n'est plus doux à mes oreilles que le son des années que j'ai vécu sans vraiment les connaître et me voilà qui passe mon temps en compagnie d'artistes qui composaient alors que j'apprenais encore à lire : Teenage Fanclub, Luna, Guided By Voices, Yo La Tengo et même R.E.M. qui, après des années de mépris, commence tout juste à sérieusement me séduire. Et s'il y a un groupe qui, plus que les autres, encapsule la décennie, c'est Pavement.
J'ai passé 2018 avec Pavement.
Que j'écoute depuis des années mais que j'ai vraiment écouté plus que jamais cette année. Au point d'en faire officiellement mon second groupe préféré (je vous laisse deviner facilement le premier). Pas une journée ne s'est écoulé sans que la voix de Stephen Malkmus ne résonne dans mon appartement. Suffit de regarder mes statistiques Spotify : Crooked Rain Crooked Rain (désormais dans mon top 10 des meilleurs albums de tous les temps alors qu'il n'était qu'à la 15ème position l'an dernier) arrive en tête de mes écoutes (et c'est sans compter celles du CD que j'impose à tout ami ayant une auto et un lecteur CD dans son auto). Juste derrière il y a Slanted & Enchanted et Brighten the Corners ce qui est logique puisqu'ils sont mes deux albums favoris de Pavement après Crooked Rain Crooked Rain. Si leur discographie n'était pas déjà allègrement commenté sur ce site, je vous en dirais plus sur les raisons de mon adoration mais comme ce n'est pas tellement le sujet de cette chronique, disons simplement que c'est un mélange parfait de mélancolie et de désinvolture qui a la capacité de me rendre nostalgique d'une époque (1992-1999) dont je n'ai aucun souvenir. Le mérite revient en partie à mon nouveau meilleur pote Stephen Malkmus. Et quand l'overdose de Pavement me menaçait, c'est vers la suite de ses aventures que je me suis tourné.
J'ai passé 2018 avec Stephen Malkmus.
Et les Jicks. Comme les Wings de McCartney, on tient là un groupe moins connu et reconnu que l'ancienne bande de son leader mais tout aussi fournisseur de trésors. Jusque là, j'avais apprécié chacune de leurs sorties mais il a donc fallu attendre cette année et la folie Pavement qui m'a saisie pour vraiment m'amouracher des Jicks. Avant même la sortie du disque, il y a eu le single "Middle America". La chanson de 2018 que j'ai le plus écouté en 2018, merci Spotify. Elle contient tout ce que Malkmus faisait de mieux avec Pavement : une mélodie douce amère, un texte malin rempli de bons mots et la sensation, comme avec "Gold Soundz" ou "Range Life", que jamais on se lassera d'écouter ça. Autant vous dire que mes attentes étaient énormes quand le reste est sorti au printemps. Les Jicks n'ont pas déçus. Sparkle Hard se tient du début à la fin. Malkmus y assume pleinement son statut de bobo banlieusard, assez pour écrire un pamphlet digne d'un thread Twitter ("Bike Lane"), jouer avec un vocoder ("Rattler") et chanter en duo avec Kim Gordon ("Refute"), son équivalent féminin en terme de coolitude nineties. Le plat de résistance, c'est "Solid Silk" où il sort les violons pour mieux faire péter les gros riffs sur "Shiggy", le deuxième plat de résistance. Entre les deux, il y a donc "Middle America" pour l'infini et au-delà, pourvu qu'on soit déchiré le jour où l'on mourra.
J'ai passé 2018 avec Sparkle Hard. Et même si ce n'est pas forcément le meilleur, c'est mon album favori de l'année. Il suffisait d'avoir 28 ans pour qu'il tombe dans mes oreilles pile au bon moment.
Je suis né en 1990 mais je ne suis pas un enfant des années 90 parce que, si on part du principe que nos goûts sont définis à l'adolescence, ça fait de moi un enfant des années 2000 et, en effet, mon adolescence a principalement été marquée par des groupes comme les Strokes, Libertines et autres sensations éphémères du nouveau millénaire. Ensuite, il y a eu une longue plongée dans les décennies précédentes avec un intérêt particulier pour les années 60 et une obsession compulsive pour des incontournables comme Dylan, les Beatles ou Neil Young. Aujourd'hui, alors que j'approche dangereusement de la trentaine, rien n'est plus doux à mes oreilles que le son des années que j'ai vécu sans vraiment les connaître et me voilà qui passe mon temps en compagnie d'artistes qui composaient alors que j'apprenais encore à lire : Teenage Fanclub, Luna, Guided By Voices, Yo La Tengo et même R.E.M. qui, après des années de mépris, commence tout juste à sérieusement me séduire. Et s'il y a un groupe qui, plus que les autres, encapsule la décennie, c'est Pavement.
J'ai passé 2018 avec Pavement.
Que j'écoute depuis des années mais que j'ai vraiment écouté plus que jamais cette année. Au point d'en faire officiellement mon second groupe préféré (je vous laisse deviner facilement le premier). Pas une journée ne s'est écoulé sans que la voix de Stephen Malkmus ne résonne dans mon appartement. Suffit de regarder mes statistiques Spotify : Crooked Rain Crooked Rain (désormais dans mon top 10 des meilleurs albums de tous les temps alors qu'il n'était qu'à la 15ème position l'an dernier) arrive en tête de mes écoutes (et c'est sans compter celles du CD que j'impose à tout ami ayant une auto et un lecteur CD dans son auto). Juste derrière il y a Slanted & Enchanted et Brighten the Corners ce qui est logique puisqu'ils sont mes deux albums favoris de Pavement après Crooked Rain Crooked Rain. Si leur discographie n'était pas déjà allègrement commenté sur ce site, je vous en dirais plus sur les raisons de mon adoration mais comme ce n'est pas tellement le sujet de cette chronique, disons simplement que c'est un mélange parfait de mélancolie et de désinvolture qui a la capacité de me rendre nostalgique d'une époque (1992-1999) dont je n'ai aucun souvenir. Le mérite revient en partie à mon nouveau meilleur pote Stephen Malkmus. Et quand l'overdose de Pavement me menaçait, c'est vers la suite de ses aventures que je me suis tourné.
J'ai passé 2018 avec Stephen Malkmus.
Et les Jicks. Comme les Wings de McCartney, on tient là un groupe moins connu et reconnu que l'ancienne bande de son leader mais tout aussi fournisseur de trésors. Jusque là, j'avais apprécié chacune de leurs sorties mais il a donc fallu attendre cette année et la folie Pavement qui m'a saisie pour vraiment m'amouracher des Jicks. Avant même la sortie du disque, il y a eu le single "Middle America". La chanson de 2018 que j'ai le plus écouté en 2018, merci Spotify. Elle contient tout ce que Malkmus faisait de mieux avec Pavement : une mélodie douce amère, un texte malin rempli de bons mots et la sensation, comme avec "Gold Soundz" ou "Range Life", que jamais on se lassera d'écouter ça. Autant vous dire que mes attentes étaient énormes quand le reste est sorti au printemps. Les Jicks n'ont pas déçus. Sparkle Hard se tient du début à la fin. Malkmus y assume pleinement son statut de bobo banlieusard, assez pour écrire un pamphlet digne d'un thread Twitter ("Bike Lane"), jouer avec un vocoder ("Rattler") et chanter en duo avec Kim Gordon ("Refute"), son équivalent féminin en terme de coolitude nineties. Le plat de résistance, c'est "Solid Silk" où il sort les violons pour mieux faire péter les gros riffs sur "Shiggy", le deuxième plat de résistance. Entre les deux, il y a donc "Middle America" pour l'infini et au-delà, pourvu qu'on soit déchiré le jour où l'on mourra.
J'ai passé 2018 avec Sparkle Hard. Et même si ce n'est pas forcément le meilleur, c'est mon album favori de l'année. Il suffisait d'avoir 28 ans pour qu'il tombe dans mes oreilles pile au bon moment.
Parfait 17/20 | par Dylanesque |
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