Stephen Malkmus And The Jicks

En visite à Paris avec ses Jicks, Stephen Malmus est ce soir sur la scène du Café de la Danse, après une première partie assurée par les joyeux trublions de The Cribs.

Face à un public largement connaisseur, Malkmus va pourtant avoir du mal à planter son univers , et ce durant une bonne moitié de son set, les auditeurs présents ce soir là restant sur leurs gardes. Applaudissements timides, silences gênants, le concert s'annonce tendu, en dépit d'un Malkmus qui essaie de détendre l'atmosphère. Mais justement voilà, à trop faire des blagues entre chaque titre, à trop répéter les faux démarrages de morceaux pour finalement les recommencer, l'ex-Pavement peine à vraiment tirer son auditoire vers lui. Et le charme et les sourires répétés de sa bassiste ne suffisent pas à lui venir en aide.
Stephen Malkmus est attachant, et ses compos solos restent pertinentes, sans pour autant déplcer des montagnes. Mais le garçon joue la carte de la discontinuité et ainsi écorche son propre set.
Il faudra attendre le pertinent et captivant "Malediction" pour voir vraiment la salle s'enflammer. "Jenny And The Ess Dog" prend un peu plus loin le rélai, et à ce moment la connection se fait enfin entre le groupe et le public. Porté par de vrais applaudissements et (enfin) des cris enthousiastes, Malkmus se lâche alors et termine en beauté un concert difficile, mais au final plutôt réussi, l'aura de son statut d'ex-ledaer de groupe culte n'y étant pas non plus complètement étranger.