Hot Snakes
Jericho Sirens |
Label :
Sub Pop |
||||
Ça fait quelque temps que mes petites fesses de bébé attendaient une bonne claque bien sèche pour se raffermir un peu. Le genre qui m'étaient habituellement administrées par le meilleur du punk. Mais malheureusement les bons disques du genre se font rares de nos jours (ou bien ils ne parviennent plus jusqu'à mes oreilles fouineuses), les quelques bons crus étant noyés au milieu d'une scène post-punk contemporaine qui n'en finit pas de se ramollir et de ressasser les mêmes idées en boucle. Mes poulains actuels se nomment White Lung et Iceage, mais les premiers ont viré synthétique et on attend de pied ferme le nouveau disque des seconds. Dans l'intervalle c'est un autre groupe qui m'aura administré la mandale fessière que j'appelais de mes voeux. Des vétérans en plus, ceux de Hot Snakes. Et avec ce condensé de riffs à la fois puissamment défouraillants et super mélodiques (les interactions de guitares entre John Reis et Rick Froberg sont jouissives et donnent une richesse et une ampleur dingue à chaque lacération électrique), d'une batterie massive et suffisamment solide pour contenir les parties de guitares qui s'enfilent à 100 à l'heure, des grondements sourds de la basse et des cris teigneux et juvéniles de Reis qui semblent tout droit sortis de la gorge héroïnée du Iggy Pop période Raw Power ; la fessée fut retentissante.
Elle résonna si fort que, d'une part je déclarai aussitôt et sans la moindre prudence qu'on entendrait point de meilleure galette punk cette année, et d'autre part je dus investiguer. Car je le mentionnais un peu plus haut ; les Hot Snakes ne datent pas d'hier, ce sont des vieux de la vieille. Les deux guitaristes (et chanteur) viennent des géants post-hardcore Drive Like Jehu, avec lesquels ils ont sorti deux albums restés dans l'histoire (et ça n'est pas étranger aux dantesques et furieuses parties de guitares qui y figurent), et Hot Snakes sont eux-mêmes les auteurs de trois brûlots tous aussi excellents les uns que les autres. Après avoir passé une bonne semaine à écouter tout ce bordel, à rattraper le temps perdu et effacer consciencieusement mes lacunes, j'en suis arrivé à deux conclusions ; non seulement je pense préférer (à un poil de cul près) Hot Snakes à Drive Like Jehu, les premiers abandonnant en grande partie les longues plages apocalyptiques du post-hardcore des seconds pour condenser leur furie en des instantanés punk imparables, mais en plus ce Jericho Sirens est ma foi tout aussi fantastique que le reste ! Ecoutez seulement "Six Wave Hold-Down" et ses parties de grattes qui exsudent le cool par tous leurs pores... si ça c'est pas du classique instantané je ne sais pas ce qu'il vous faut. Et ça n'est que le premier single, le reste est du même acabit (petite baisse sur "Death Doula" vite pardonnée car ça repart aussi sec derrière).
Et le plus impressionnant, pour parfaire ce tableau trop idéal pour être honnête (et pourtant juré craché je dis la vérité) c'est que le présent album est un foutu come-back. 14 ans se sont écoulés entre Audit in Progress et celui-ci, et on dirait qu'il ne s'est pas écoulé une semaine. Dieu seul sait quel vortex spatio-temporel a pu les happer entre-temps, mais une chose est sûr : lecteur, si tu es punkovore, s'il fait bon vivre dans ton garage, alors ouvre tes portes pour que vienne s'engouffrer la vague salée que promet la pochette, avec en sus ce sosie de Woody Harrelson qui la chevauche avec panache. Et vous feriez mieux d'ouvrir les portes vous-même, car ces sirènes de Jericho semblent capable d'éventrer bien des forteresses.
Elle résonna si fort que, d'une part je déclarai aussitôt et sans la moindre prudence qu'on entendrait point de meilleure galette punk cette année, et d'autre part je dus investiguer. Car je le mentionnais un peu plus haut ; les Hot Snakes ne datent pas d'hier, ce sont des vieux de la vieille. Les deux guitaristes (et chanteur) viennent des géants post-hardcore Drive Like Jehu, avec lesquels ils ont sorti deux albums restés dans l'histoire (et ça n'est pas étranger aux dantesques et furieuses parties de guitares qui y figurent), et Hot Snakes sont eux-mêmes les auteurs de trois brûlots tous aussi excellents les uns que les autres. Après avoir passé une bonne semaine à écouter tout ce bordel, à rattraper le temps perdu et effacer consciencieusement mes lacunes, j'en suis arrivé à deux conclusions ; non seulement je pense préférer (à un poil de cul près) Hot Snakes à Drive Like Jehu, les premiers abandonnant en grande partie les longues plages apocalyptiques du post-hardcore des seconds pour condenser leur furie en des instantanés punk imparables, mais en plus ce Jericho Sirens est ma foi tout aussi fantastique que le reste ! Ecoutez seulement "Six Wave Hold-Down" et ses parties de grattes qui exsudent le cool par tous leurs pores... si ça c'est pas du classique instantané je ne sais pas ce qu'il vous faut. Et ça n'est que le premier single, le reste est du même acabit (petite baisse sur "Death Doula" vite pardonnée car ça repart aussi sec derrière).
Et le plus impressionnant, pour parfaire ce tableau trop idéal pour être honnête (et pourtant juré craché je dis la vérité) c'est que le présent album est un foutu come-back. 14 ans se sont écoulés entre Audit in Progress et celui-ci, et on dirait qu'il ne s'est pas écoulé une semaine. Dieu seul sait quel vortex spatio-temporel a pu les happer entre-temps, mais une chose est sûr : lecteur, si tu es punkovore, s'il fait bon vivre dans ton garage, alors ouvre tes portes pour que vienne s'engouffrer la vague salée que promet la pochette, avec en sus ce sosie de Woody Harrelson qui la chevauche avec panache. Et vous feriez mieux d'ouvrir les portes vous-même, car ces sirènes de Jericho semblent capable d'éventrer bien des forteresses.
Parfait 17/20 | par X_Wazoo |
En ligne
440 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages