Merzbow
Merzbuddha |
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"Merz" est un diminutif qui permet d'intégrer toutes sortes d'éléments hétéroclites à un même corpus. Masima Akita nomme tout en faisant les choses siennes en attachant la prothèse linguistique "Merz" à ce qu'il désigne. Même s'il proclame que ces titres ne veulent rien dire et sont juste choisis avec un détachement digne de Duchamp face à un urinoir, force est de constater la beauté du travail graphique de Jenny Akita, qui accompagne et appuie l'intégration du Buddha dans la matière Merzbowienne, est remarquable et puissant. La pochette nous montre un pigeon qui parait grand voire immense par rapport à la tête sculptée d'un bouddha, sculpture de culte qui parfois sont d'une échelle pantagruelesque. Merzbow depuis quelques années montre son engagement pour la défense des animaux ("Stop Waling, Bloody Sea"). Un bestiaire de plus en plus riche et régulier construit l'univers visuel de Merzbow. Bien évidemment la musique reste abstraite. Mais toute cette imagerie a une influence certaine sur l'audition (je pense aux mélomanes le nez collé à la pochette tout le long du disque en question).
Qu'en est-il de Merzbuddha si ce n'est que ce diminutif et la pochette m'ont attiré et m'ont permis de faire un choix parmi les innombrables objets du japonais. Cet album est en trois partie ("Mantra 1", "Mantra 2", "Mantra 3",). Les morceaux se ressemblent du fait que pour le coup, là, Masami semble avoir écouté les travaux de Lee Perry et sa dub poisseuse. En effet, une ligne de basse, grasse et inquiétante, très poussée dans les "medium" comme la basse de Public Image Limited, donne un rythme à chaque plage, teinté de ce psychédélisme typiquement jungle que Lee Perry a si bien exploité. Mais bon là ça reste une jungle de scolopendres! C'est lourd, lent, pesant. On est loin de l'activité sonique de certains albums où les périodes de crise extrême s'enchainent à toute allure. Ici c'est une musique davantage atmosphérique, trois plages d'environ 20 minutes chacune, qui prennent le temps de s'installer dans un mouvement plein d'agressivité contenue. Masami Akita crée des enchevêtrements de fréquences, module lentement une série de bruits blancs. Certains sons pourraient même rappeler le Pink Floyd le plus expérimental (premier disque d'Ummagumma). Serait ce la méditation bouddhiste revue et corrigée par la cataracte d'Akita?
Qu'en est-il de Merzbuddha si ce n'est que ce diminutif et la pochette m'ont attiré et m'ont permis de faire un choix parmi les innombrables objets du japonais. Cet album est en trois partie ("Mantra 1", "Mantra 2", "Mantra 3",). Les morceaux se ressemblent du fait que pour le coup, là, Masami semble avoir écouté les travaux de Lee Perry et sa dub poisseuse. En effet, une ligne de basse, grasse et inquiétante, très poussée dans les "medium" comme la basse de Public Image Limited, donne un rythme à chaque plage, teinté de ce psychédélisme typiquement jungle que Lee Perry a si bien exploité. Mais bon là ça reste une jungle de scolopendres! C'est lourd, lent, pesant. On est loin de l'activité sonique de certains albums où les périodes de crise extrême s'enchainent à toute allure. Ici c'est une musique davantage atmosphérique, trois plages d'environ 20 minutes chacune, qui prennent le temps de s'installer dans un mouvement plein d'agressivité contenue. Masami Akita crée des enchevêtrements de fréquences, module lentement une série de bruits blancs. Certains sons pourraient même rappeler le Pink Floyd le plus expérimental (premier disque d'Ummagumma). Serait ce la méditation bouddhiste revue et corrigée par la cataracte d'Akita?
Très bon 16/20 | par Toitouvrant |
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