The Soft Moon
Criminal |
Label :
Sacred Bones |
||||
"C'est Soft Moon ça ? Putain ça me rappelle quand on se calait des douilles dans ma 205"
Voilà la réaction provoqué par l'écoute de Criminal le weekend dernier, lors d'un apéro autour de ma table basse. C'est vrai qu'il a un peu durci le son le père Vasquez, avec ce nouveau disque on est souvent plongé dans un marasme industriel, un peu tape à l'oeil voire facile, mais foutrement efficace. Toujours baigné dans une sensibilité cold wave paranoïaque, claustrophobique et pas mal atteinte mentalement parlant, ce Criminal tape fort et juste. Noyée dans les percussions rouillées & les synthés abrasifs, la ligne de basse mène la danse, suivie de près par une voix d'outre tombe, balayée d'effets à nous refiler le tétanos. Cette voix lointaine, rarement mise en avant, se place vraiment à hauteur d'instrument, elle se vrille vraiment dans la masse.
J'entends d'ici les bons vieux haters dirent qu'il a juste mis un peu de NIN dans son Pornography, que ça va bien les revivals mais un peu de création & de personnalité ça ne nuit jamais, bordel. Soit. Passez votre chemin messieurs dames, ce disque n'est pas pour vous, et laissez nous kiffer la vibe, aussi dark soit-elle. C'est certain que les titres coupent court l'envie de gaudriole, avec "It Kills", "The Pain", le fabuleux "ILL" au coeur de l'album, "Like A Father", ou même "Born Into This", on imagine mal Luis nous conter des histoires de lutins malins qui gambadent dans la nature à la recherche de licornes. Là c'est plutôt comme si t'avais 10 ans, et que tu voyais la scène dans laquelle Atreyu n'arrive pas à sortir Artax des marais. Mais genre en boucle. Vous voyez le genre hein, bad trip. Et Artax serait fini à coups de marteau piqueur. Et pourtant, pourtant on se laisse porter par cette angoisse musicale, par ces effets de manches tellement bien foutus qu'on se dit qu'il a quand même sorti une nouvelle fois un bon disque de The Soft Moon, en gardant le fond tout en modifiant la forme en substance.
Ce qui est sûr, c'est que Luis Vasquez ne va pas mieux, il injecte tout son mal-être dans sa musique, et nous, en bons pervers que nous sommes, on en redemande.
Voilà la réaction provoqué par l'écoute de Criminal le weekend dernier, lors d'un apéro autour de ma table basse. C'est vrai qu'il a un peu durci le son le père Vasquez, avec ce nouveau disque on est souvent plongé dans un marasme industriel, un peu tape à l'oeil voire facile, mais foutrement efficace. Toujours baigné dans une sensibilité cold wave paranoïaque, claustrophobique et pas mal atteinte mentalement parlant, ce Criminal tape fort et juste. Noyée dans les percussions rouillées & les synthés abrasifs, la ligne de basse mène la danse, suivie de près par une voix d'outre tombe, balayée d'effets à nous refiler le tétanos. Cette voix lointaine, rarement mise en avant, se place vraiment à hauteur d'instrument, elle se vrille vraiment dans la masse.
J'entends d'ici les bons vieux haters dirent qu'il a juste mis un peu de NIN dans son Pornography, que ça va bien les revivals mais un peu de création & de personnalité ça ne nuit jamais, bordel. Soit. Passez votre chemin messieurs dames, ce disque n'est pas pour vous, et laissez nous kiffer la vibe, aussi dark soit-elle. C'est certain que les titres coupent court l'envie de gaudriole, avec "It Kills", "The Pain", le fabuleux "ILL" au coeur de l'album, "Like A Father", ou même "Born Into This", on imagine mal Luis nous conter des histoires de lutins malins qui gambadent dans la nature à la recherche de licornes. Là c'est plutôt comme si t'avais 10 ans, et que tu voyais la scène dans laquelle Atreyu n'arrive pas à sortir Artax des marais. Mais genre en boucle. Vous voyez le genre hein, bad trip. Et Artax serait fini à coups de marteau piqueur. Et pourtant, pourtant on se laisse porter par cette angoisse musicale, par ces effets de manches tellement bien foutus qu'on se dit qu'il a quand même sorti une nouvelle fois un bon disque de The Soft Moon, en gardant le fond tout en modifiant la forme en substance.
Ce qui est sûr, c'est que Luis Vasquez ne va pas mieux, il injecte tout son mal-être dans sa musique, et nous, en bons pervers que nous sommes, on en redemande.
Très bon 16/20 | par X_Lok |
Posté le 12 septembre 2019 à 12 h 58 |
Très étonnant qu'on n'en parle pas autant, ce n'est pas juste un incroyable album où il n'y a rien à jeter - à peine 40 minutes - mais l'expérience dans laquelle on entre m'a beaucoup rappelé la découverte du premier NIN :
Martèlements indus qui ne se sont là que pour scander la culpabilité, la damnation et la nervosité, mais avec poésie et un vrai travail instrumental pour une atmosphère onirique mais pas que cauchemardesque.
1. Burn : qui donne envie d'hurler de/en concert avec Luis Vasquez
2. Choke : une bon son SM
3. Give me something : plus désespérée et lancinante
4. Like a father : avec ces bruits de tôle tordus et son rythme plus facile, c'est le morceau qui détonne dans cet album, pour le meilleur
5. The Pain : Un des meilleurs morceaux sans hésiter, avec ce hurlement couvert sur le riddim, et ses paroles que ne vous trouverez pas le dernier "regagnez confiance en soi"
6. It kills : très beau aussi et planant, toujours avec hargne
7. Ill : morceau instrumental très causant
8. Young : une intro et des paroles magiques, "i taste the other side...it's hell for the last time"
9. Criminal : le clou de l'album, une super rythmique et le désespoir est à son comble pour notre joie perverse
Martèlements indus qui ne se sont là que pour scander la culpabilité, la damnation et la nervosité, mais avec poésie et un vrai travail instrumental pour une atmosphère onirique mais pas que cauchemardesque.
1. Burn : qui donne envie d'hurler de/en concert avec Luis Vasquez
2. Choke : une bon son SM
3. Give me something : plus désespérée et lancinante
4. Like a father : avec ces bruits de tôle tordus et son rythme plus facile, c'est le morceau qui détonne dans cet album, pour le meilleur
5. The Pain : Un des meilleurs morceaux sans hésiter, avec ce hurlement couvert sur le riddim, et ses paroles que ne vous trouverez pas le dernier "regagnez confiance en soi"
6. It kills : très beau aussi et planant, toujours avec hargne
7. Ill : morceau instrumental très causant
8. Young : une intro et des paroles magiques, "i taste the other side...it's hell for the last time"
9. Criminal : le clou de l'album, une super rythmique et le désespoir est à son comble pour notre joie perverse
Excellent ! 18/20
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