The Dresden Dolls
Tourcoing [Le Grand Mix] - dimanche 13 mars 2005 |
Je reviens à peine du concert des Dresden Dolls que je m'empresse d'en faire la chronique. Pour ceux qui sont sur le point d'aller les voir sur scène, je vous conseille de passer votre chemin afin de ne pas déflorer votre surprise.
Il est 18h Une longue file attend devant les portes principales du Grand Mix. Je suis étonné. Je connais les qualités du groupe mais ignore sa popularité. Dans le hall d'entrée, une beauté éthérée enveloppée dans une longue robe fait des bulles ! La première partie a déjà commencé: Cercueil. Dans le genre les premières parties insupportables, vous pouvez rajouter ce combo lillois qui "oeuvre" dans la noisy. Bref, l'attente se fait ressentir d'autant plus. Une nouvelle jeune fille nous offre un numéro de mime assez réussi avec pour fond sonore "Half Jack" qui a pour particularité de vous mettre immédiatement dans le bain. La musique s'arrête, tout semble prêt, la jeune fille s'en va... le groupe va arriver et non... On nous pass la BO d'Amélie Poulain ! C'est quoi ce caprice de stars, on les attend! Les voilà qui arrivent. Amanda est ravissante dans ses bas blancs et noirs, ainsi que Brian lui aussi ravissant dans ses... bas ! (et chapeau melon aussi). Ce qui surprend tout de suite c'est l'excellent niveau de Brian qui joue plus vite que son ombre et c'est rien de le dire ! Amanda chante, nous emporte très loin. "Missed Me" est superbement jouée, ainsi que "Gravity", comme tous les morceaux d'ailleurs. Coin operated boy fait sensation.Ils sont parfaitement synchros, s'accordent à ravir, on sent que c'est LE groupe à ne pas manquer. Amanda nous avoue un terrible secret (a dirty secret): elle ne lit pas les journeaux depuis qu'elle est en Europe, mais les souvenirs qu'elle garde de George W. lui inspirent une reprise qui fera date: "War Pigs". L'intro à la batterie est HALLUCINANTE, Amanda ferait rougir Ozzy "MTV" Osbourne! Le public est en liesse. La reprise est épique, quelqu'un dansera sur scène et plongera 2 fois dans le public le temps de ce bon vieux morceau qui trouve ici une nouvelle peau. Nouvelle reprise, cette fois dédiée au public belge de la salle: "Amsterdam" (les roomers du groupe étaient Belges). Brian prend sa gratte et accompagne cette Amanda pleine de ressource qui se transcende, une bière à la main, sur ce standard de la chanson. Le public est heureux comme jamais. Le groupe joue d'autres titres de son répertoire, notamment "672", grand moment à nouveau, "Half Jack" doté d'un solo de batterie en intro à tomber, suivi de la tuerie que constitue "Girl Anachronism". Je me déhanche, c'est bon, on est au-delà de la musique. Il nous inspirent une véritable sympathie, semblent touchés que le public soit si nombreux, dégagent un enthousiasme à jouer qui fait plaisir à voir. Amanda explique le concept de leur travail: ils mélangent le "old stuff with new stuff". Ils quittent la scène et reviennent pour le rappel auquel ils n'auraient pu échapper. Nouvelle reprise: "Tous Les Garçons Et Les Filles De Mon Age". Un moment plus que sympa avec la voix touchante d'Amanda qui embrasse la langue française avec délicatesse (idem pour "Amsterdam", où c'était la hargne qui prédominait). Ils achèvent ce show excellentissime avec deux nouveaux titres. Un batteur merveilleux, une sensibilité à fleur de peau, une voix qui sélève, nous élève(grande variété de tons et sentiments) c'est celà les Dresden Dolls. A voir ABSOLUMENT. Merci Amanda, merci Brian pour ce voyage aux confins de l'univers (7 euros le voyage !). Et merci le Grand Mix pour ce cadeau !
Il est 18h Une longue file attend devant les portes principales du Grand Mix. Je suis étonné. Je connais les qualités du groupe mais ignore sa popularité. Dans le hall d'entrée, une beauté éthérée enveloppée dans une longue robe fait des bulles ! La première partie a déjà commencé: Cercueil. Dans le genre les premières parties insupportables, vous pouvez rajouter ce combo lillois qui "oeuvre" dans la noisy. Bref, l'attente se fait ressentir d'autant plus. Une nouvelle jeune fille nous offre un numéro de mime assez réussi avec pour fond sonore "Half Jack" qui a pour particularité de vous mettre immédiatement dans le bain. La musique s'arrête, tout semble prêt, la jeune fille s'en va... le groupe va arriver et non... On nous pass la BO d'Amélie Poulain ! C'est quoi ce caprice de stars, on les attend! Les voilà qui arrivent. Amanda est ravissante dans ses bas blancs et noirs, ainsi que Brian lui aussi ravissant dans ses... bas ! (et chapeau melon aussi). Ce qui surprend tout de suite c'est l'excellent niveau de Brian qui joue plus vite que son ombre et c'est rien de le dire ! Amanda chante, nous emporte très loin. "Missed Me" est superbement jouée, ainsi que "Gravity", comme tous les morceaux d'ailleurs. Coin operated boy fait sensation.Ils sont parfaitement synchros, s'accordent à ravir, on sent que c'est LE groupe à ne pas manquer. Amanda nous avoue un terrible secret (a dirty secret): elle ne lit pas les journeaux depuis qu'elle est en Europe, mais les souvenirs qu'elle garde de George W. lui inspirent une reprise qui fera date: "War Pigs". L'intro à la batterie est HALLUCINANTE, Amanda ferait rougir Ozzy "MTV" Osbourne! Le public est en liesse. La reprise est épique, quelqu'un dansera sur scène et plongera 2 fois dans le public le temps de ce bon vieux morceau qui trouve ici une nouvelle peau. Nouvelle reprise, cette fois dédiée au public belge de la salle: "Amsterdam" (les roomers du groupe étaient Belges). Brian prend sa gratte et accompagne cette Amanda pleine de ressource qui se transcende, une bière à la main, sur ce standard de la chanson. Le public est heureux comme jamais. Le groupe joue d'autres titres de son répertoire, notamment "672", grand moment à nouveau, "Half Jack" doté d'un solo de batterie en intro à tomber, suivi de la tuerie que constitue "Girl Anachronism". Je me déhanche, c'est bon, on est au-delà de la musique. Il nous inspirent une véritable sympathie, semblent touchés que le public soit si nombreux, dégagent un enthousiasme à jouer qui fait plaisir à voir. Amanda explique le concept de leur travail: ils mélangent le "old stuff with new stuff". Ils quittent la scène et reviennent pour le rappel auquel ils n'auraient pu échapper. Nouvelle reprise: "Tous Les Garçons Et Les Filles De Mon Age". Un moment plus que sympa avec la voix touchante d'Amanda qui embrasse la langue française avec délicatesse (idem pour "Amsterdam", où c'était la hargne qui prédominait). Ils achèvent ce show excellentissime avec deux nouveaux titres. Un batteur merveilleux, une sensibilité à fleur de peau, une voix qui sélève, nous élève(grande variété de tons et sentiments) c'est celà les Dresden Dolls. A voir ABSOLUMENT. Merci Amanda, merci Brian pour ce voyage aux confins de l'univers (7 euros le voyage !). Et merci le Grand Mix pour ce cadeau !
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Francis santiag |
Posté le 19 mars 2005 à 19 h 22 |
Je suis ravi de découvrir cette chronique, qui illustre parfaitement ce que j'ai pensé de ce concert. J'y étais donc aussi, voilà la mienne ...
Dimanche dernier, rien de prévu, et ayant lu les commentaires plus qu'enthousiastes de, euh, je sais plus quel requin du forum (mille excuses !), quoiqu'il en soit c'est bien lui qui m'a indirectement poussé à y aller, (et je l'en remercie , doux Jésus, je l'en remercie mille fois !).
Me voilà au concert des Dresden Dolls au Grand Mix de Tourcoing. Et en gros : LA CLAQUE.
Cette expression, trop utilisée en ce moment, a tendance à perdre de sa valeur, mais que dire d'autre ... Gros sourire pendant l'heure et demie de concert, un sentiment de voir un truc jamais vu, une atmosphère de bonheur anachronique en ce triste dimanche nordiste, bref, un putain de moment à me faire oublier que j'allais seul aàun concert, ce que j'aime décidément pas.
Première partie anecdotique, Cercueil, électronique morbide, minimaliste, et statique, intolérable par un dimanche soir dans le Nord. L'animation était en fait déja assurée par les Dresden Dolls et leurs 2 poupées vivantes, occupées à jouer les automates et à faire des bulles sur les gens, debout sur le comptoir de l'entrée. Deux fées en robe blanche transparente, l'ambiance était posée.
Les lumières s'éteignent, une des 2 filles monte sur scène pour nous faire un numéro d'automate sur une chanson des Dresden Dolls : marrant, et encore une fois, ça pose bien l'ambiance.
Puis arrivée des 2 zouaves : batteur maquillé, chanteuse pianiste sublime, les 2 regroupant suffisamment de poses et autre mimiques théatrales pour scotcher les regards avant même la 1ère note de musique. Ces deux-là ont une présence totalement envoûtante, le moindre geste de la chanteuse attire le regard. Voilà ce qu'on appelle une frontman comme on en fait plus, ou peut-être même comme on en n'a jamais fait !
C'est parti donc, pour une heure et demie sans temps mort, les chansons de l'album s'entrelaçant avec des reprises pour le moins surprenantes (Black Sabbath, Jacques Brel -pour laquelle la belle chanteuse lâche son piano pour nous montrer que micro en main, elle est toute aussi magnifique et charismatique, et sa voix, encore plus, impressionnante- , "tous les garcons et les filles de mon âge" spéciale dédicace Tourcoing..., et Nick Cave me semble t-il). Quel bonheur !
La révélation scénique de l'année pr moi, sans aucun doute. On est peut-être qu'en mars, oui, mais parfois, ces choses-là se savent !
J'avais commencé à faire tourner l'album pendant le week end, pr m'imprégner un minimum, et le bougre m'avait déja bien emballé ; mais alors rien à voir avec le concert, ce qui m'a peut-être le plus surpris étant le talent du batteur. On sent qu'ils sont rodés, mais il offre en live des enchaînements, une rapidité et une puissance à faire chialer un paquet de batteurs de groupes dits rock, voire pire, métal !
Je suis un peu à court de superlatifs pour aller plus loin dans ce descriptif, et pour éviter de dévaloriser mon récit sous une avalanche de jets d'extase béats, je ne vais pas aller plus loin ; mais concluerai sur cet ordre, incontournable et définitif : s'ils passent près de chez vous, vous DEVEZ aller les voir. Et s'ils passent loin de chez vous ? ... Et ben allez-y quand même.
J'ajouterai qu'il est étonnant de constater à quel point ce groupe, d'une qualité rare en live, a à mon avis, un petit plus très rare : celui d'enchanter aussi bien le novice là par hasard (celui qui a acheté la BO des Choristes et le dernier Moby), trainé par un pote ou par un dimanche morbide, que le spectateur averti, pointu, possédant toutes les bonnes références (qu'on connaisse ou pas l'original de Black Sabbath, pas d'autre possibilité que d'etre captivé par la relecture des Dresden Dolls) et rendu très exigeant par la hype précédant cette tournée, éventuellement même le petit bobo très chic-décoiffé abonné aux Inrocks ...
Je déteste les dimanches, et bien le 13 mars restera quand même dans mes annales !
Prochaine occasion de ma réconcilier avec ce jour de merde : demain, avec Dillinger Escape Plan. Ca va chier !
Dimanche dernier, rien de prévu, et ayant lu les commentaires plus qu'enthousiastes de, euh, je sais plus quel requin du forum (mille excuses !), quoiqu'il en soit c'est bien lui qui m'a indirectement poussé à y aller, (et je l'en remercie , doux Jésus, je l'en remercie mille fois !).
Me voilà au concert des Dresden Dolls au Grand Mix de Tourcoing. Et en gros : LA CLAQUE.
Cette expression, trop utilisée en ce moment, a tendance à perdre de sa valeur, mais que dire d'autre ... Gros sourire pendant l'heure et demie de concert, un sentiment de voir un truc jamais vu, une atmosphère de bonheur anachronique en ce triste dimanche nordiste, bref, un putain de moment à me faire oublier que j'allais seul aàun concert, ce que j'aime décidément pas.
Première partie anecdotique, Cercueil, électronique morbide, minimaliste, et statique, intolérable par un dimanche soir dans le Nord. L'animation était en fait déja assurée par les Dresden Dolls et leurs 2 poupées vivantes, occupées à jouer les automates et à faire des bulles sur les gens, debout sur le comptoir de l'entrée. Deux fées en robe blanche transparente, l'ambiance était posée.
Les lumières s'éteignent, une des 2 filles monte sur scène pour nous faire un numéro d'automate sur une chanson des Dresden Dolls : marrant, et encore une fois, ça pose bien l'ambiance.
Puis arrivée des 2 zouaves : batteur maquillé, chanteuse pianiste sublime, les 2 regroupant suffisamment de poses et autre mimiques théatrales pour scotcher les regards avant même la 1ère note de musique. Ces deux-là ont une présence totalement envoûtante, le moindre geste de la chanteuse attire le regard. Voilà ce qu'on appelle une frontman comme on en fait plus, ou peut-être même comme on en n'a jamais fait !
C'est parti donc, pour une heure et demie sans temps mort, les chansons de l'album s'entrelaçant avec des reprises pour le moins surprenantes (Black Sabbath, Jacques Brel -pour laquelle la belle chanteuse lâche son piano pour nous montrer que micro en main, elle est toute aussi magnifique et charismatique, et sa voix, encore plus, impressionnante- , "tous les garcons et les filles de mon âge" spéciale dédicace Tourcoing..., et Nick Cave me semble t-il). Quel bonheur !
La révélation scénique de l'année pr moi, sans aucun doute. On est peut-être qu'en mars, oui, mais parfois, ces choses-là se savent !
J'avais commencé à faire tourner l'album pendant le week end, pr m'imprégner un minimum, et le bougre m'avait déja bien emballé ; mais alors rien à voir avec le concert, ce qui m'a peut-être le plus surpris étant le talent du batteur. On sent qu'ils sont rodés, mais il offre en live des enchaînements, une rapidité et une puissance à faire chialer un paquet de batteurs de groupes dits rock, voire pire, métal !
Je suis un peu à court de superlatifs pour aller plus loin dans ce descriptif, et pour éviter de dévaloriser mon récit sous une avalanche de jets d'extase béats, je ne vais pas aller plus loin ; mais concluerai sur cet ordre, incontournable et définitif : s'ils passent près de chez vous, vous DEVEZ aller les voir. Et s'ils passent loin de chez vous ? ... Et ben allez-y quand même.
J'ajouterai qu'il est étonnant de constater à quel point ce groupe, d'une qualité rare en live, a à mon avis, un petit plus très rare : celui d'enchanter aussi bien le novice là par hasard (celui qui a acheté la BO des Choristes et le dernier Moby), trainé par un pote ou par un dimanche morbide, que le spectateur averti, pointu, possédant toutes les bonnes références (qu'on connaisse ou pas l'original de Black Sabbath, pas d'autre possibilité que d'etre captivé par la relecture des Dresden Dolls) et rendu très exigeant par la hype précédant cette tournée, éventuellement même le petit bobo très chic-décoiffé abonné aux Inrocks ...
Je déteste les dimanches, et bien le 13 mars restera quand même dans mes annales !
Prochaine occasion de ma réconcilier avec ce jour de merde : demain, avec Dillinger Escape Plan. Ca va chier !
Exceptionnel ! ! 19/20
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