Sleaford Mods
Divide And Exit |
Label :
Harbinger Sound |
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Sleaford Mods reviennent toujours aussi énervés contre tout et tout le monde – avec ou sans bonnes raisons, méchanceté gratuite ou propos réfléchis, à vous de vous faire votre propre idée ; le groupe n'étant pas facile à cerner.
Divide And Exit ne change pas vraiment du précédent disque, leur son est le même, la formule également, on a toujours des boucles de son basse/batterie avec la même production et le même mix Punk/Hip-Hop moins agressifs que les Américains de Death Grips, mais usant de la même énergie pour partager ses messages. Même production, sauf "Air Conditioning" qu'on dirait enregistrée au fin fond d'une cave, alors que c'est la seule faite dans un studio (Rubber Biscuit Studios, celui de leur pote John Paul apparu sur le précédent disque). Pour le reste on garde cette basse grave souvent mise en avant ("Under The Plastic & N.C.T." / "Middle Men") et la batterie ou plutôt boîte à rythmes avec des sons semblables et pourtant différents d'une piste à l'autre, des notes légères de synthés ici et là, de discrètes guitares électriques qui essayent de s'incruster ("Tied Up In Nottz" petit hit), un rot (ils ont une réputation à tenir tout de même !), un gimmick tout bête (aboiement dans "The Corgi", voix hantée dans "Tweet Tweet Tweet"), un refrain un peu plus chantant et bizarrement entêtant ("A Little Ditty" / "Strike Force" / "Tiswas"), le groupe trouve les petits détails qui permettent d'élever les morceaux répétitifs dans leurs constructions. Certains morceaux souffrent par contre d'un beat un peu trop faible ("From Rags To Richards" / "Liveable Shit" / "Keep Out Of It") malgré des paroles assez intéressantes – leur arme principale. Jason Williamson crachent sur les politiciens, les gens du cinéma et de la musique qui oublient d'où ils viennent (les stars de la Britpop apparemment), des personnages de son quotidien qui l'irritent, lui-même aussi et sans trop de violence fait un constat de son quotidien à Nottingham à regarder le monde autour de lui (working class/middle class) aller de moins en moins bien. Ce mec c'est vous, c'est moi, quand on en a vraiment marre et qu'il faut que ça sorte par écrit... soit on s'impose un filtre, soit on reste naturel, avec nos défauts et on balance la totalité de nos pensées. Ça peut paraître parfois trop, mais ça reste à débattre.
Avec une petite sélection de titres plus faibles, Divide And Exit a un peu de mal à se détacher clairement du précédent album et pourtant il contient son lot de bons titres, musicalement et évidemment lyriquement. Il faut que le groupe trouve le petit truc en plus pour vraiment franchir une grande étape.
Divide And Exit ne change pas vraiment du précédent disque, leur son est le même, la formule également, on a toujours des boucles de son basse/batterie avec la même production et le même mix Punk/Hip-Hop moins agressifs que les Américains de Death Grips, mais usant de la même énergie pour partager ses messages. Même production, sauf "Air Conditioning" qu'on dirait enregistrée au fin fond d'une cave, alors que c'est la seule faite dans un studio (Rubber Biscuit Studios, celui de leur pote John Paul apparu sur le précédent disque). Pour le reste on garde cette basse grave souvent mise en avant ("Under The Plastic & N.C.T." / "Middle Men") et la batterie ou plutôt boîte à rythmes avec des sons semblables et pourtant différents d'une piste à l'autre, des notes légères de synthés ici et là, de discrètes guitares électriques qui essayent de s'incruster ("Tied Up In Nottz" petit hit), un rot (ils ont une réputation à tenir tout de même !), un gimmick tout bête (aboiement dans "The Corgi", voix hantée dans "Tweet Tweet Tweet"), un refrain un peu plus chantant et bizarrement entêtant ("A Little Ditty" / "Strike Force" / "Tiswas"), le groupe trouve les petits détails qui permettent d'élever les morceaux répétitifs dans leurs constructions. Certains morceaux souffrent par contre d'un beat un peu trop faible ("From Rags To Richards" / "Liveable Shit" / "Keep Out Of It") malgré des paroles assez intéressantes – leur arme principale. Jason Williamson crachent sur les politiciens, les gens du cinéma et de la musique qui oublient d'où ils viennent (les stars de la Britpop apparemment), des personnages de son quotidien qui l'irritent, lui-même aussi et sans trop de violence fait un constat de son quotidien à Nottingham à regarder le monde autour de lui (working class/middle class) aller de moins en moins bien. Ce mec c'est vous, c'est moi, quand on en a vraiment marre et qu'il faut que ça sorte par écrit... soit on s'impose un filtre, soit on reste naturel, avec nos défauts et on balance la totalité de nos pensées. Ça peut paraître parfois trop, mais ça reste à débattre.
Avec une petite sélection de titres plus faibles, Divide And Exit a un peu de mal à se détacher clairement du précédent album et pourtant il contient son lot de bons titres, musicalement et évidemment lyriquement. Il faut que le groupe trouve le petit truc en plus pour vraiment franchir une grande étape.
Bon 15/20 | par Beckuto |
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