Sleaford Mods
Austerity Dogs |
Label :
Harbinger Sound |
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Ma première rencontre avec Sleaford Mods s'est faite grâce au titre "Ibiza" de The Prodigy sur The Day Is My Enemy (2015), cette voix et cette diction ça marque quand même – typé "lascar Anglais" on va dire pour utiliser un cliché imagé. Et pourtant, contrairement à mon habitude, je ne suis pas allez voir de suite qui étaient ces gugusses et surtout je n'ai pas fait l'effort d'aller écouter leur musique... ils ont donc été inconsciemment rangé dans la catégorie "feat plaisant sur un disque", malgré la piqûre de rappel à Glastonbury 2015. Puis, 2 ans plus tard, une nuit de fin Juillet 2017, je zappe une dernière fois avant d'aller me coucher et je tombe pile poil sur le tout début du documentaire Bunch Of Kunst de Christine Franz sur Arte... et je suis resté scotché dessus tout du long ! L'épopée en totale indépendance de 3 mecs – Jason Williamson (chant et danses), Andrew Fearn (son et boissons) et Steve Underwood (manager et gérant du label Harbinger Sound) – à l'intégrité exemplaire qui vont passer d'inconnus à voix montante de l'Angleterre en enchaînant bons disques enregistrés dans une sorte de cave plutôt qu'un vrai studio, prestations dans des bars miteux et salles de concerts pas trop grandes, puis cette désormais fameuse prestation à Glastonbury 2015, s'ensuit la mise en avant progressive par la presse britannique jusqu'à arriver au jour où ils signeront avec le label Rough Trade qui leur promet de leur laisser leur liberté artistique et une bien meilleure distribution – Sleaford Mods va arriver dans la cour des grands en gardant leur étiquette de groupe indépendant qui emmerde tout ce qui l'emmerde. Choc visuel et sonore, je ne pouvais plus fuir, il me fallait découvrir leur discographie !
Retour en 2013 avec Austerity Dogs, leur premier album signé sur le label Harbinger Sound et entièrement composé par Jason et Andrew, même si ce dernier est là depuis le disque précédent Wank qui contient tout de même les dernières compo de Simon Parfrement, le 1er acolyte de Jason. D'ailleurs, à part "Police! Stop" et "Mysteron", tous les titres de Wank sont sur Austerity Dogs avec un nouveau mixage. Et la nouvelle aventure commence par un poème lu par John Paul Haggerty (un pote du groupe et proprio des Rubber Biscuit Studios) avec des fuck, fuckin', prick, cunt et autres mots classés dans la case "gros mots", un rot, puis la grosse basse grasse arrive, coups de caisse claire occasionnels et Jason qui crache son fiel... la formule est présentée, bienvenue chez Sleaford Mods !! Ici ce n'est pas la mélodie qui compte, les rythmes basse/batterie, une sorte de mix entre Punk et Hip-Hop, sont basiques et se répètent autant de fois qu'il le faut pour accompagner les paroles de Williamson ; le groupe c'est son bébé, il a toujours eu qu'une seule utilité : mettre en musique ses idées, ses pensées, sa poésie personnelle, sa rage contre beaucoup trop de personnes à énumérer, ses histoires du quotidien, son passé, son présent, son futur, son intelligence et sa bêtise... simplement sa vie, sa réalité. Le chant ? Du Sprechgesang avec un fort accent des Midlands de l'Est, c'est du chanté/parlé en prenant le temps de bien réciter les syllabes (les non bilingues apprécieront), autant dire que c'est spécial... et c'est l'atout du groupe (avec la basse). Si vous êtes prof d'Anglais et que vous lisez cette chronique, utilisez quelques textes de Sleaford Mods dans vos cours... bon vous allez sûrement créer des rebelles au langage fleuri, mais au moins ils apprendront bien la langue.
Sleaford Mods est un groupe vrai, sans concessions et parfois, malheureusement, sans recul, même si ça participe à l'authenticité de la personne haute en couleur qu'est Jason Williamson. Andrew quant à lui peut continuer à créer ses boucles de son basse/batterie et plus si affinités pour mieux entrer en transe vaporeuse. Du théâtre de rue méritant d'être plus écouté.
Retour en 2013 avec Austerity Dogs, leur premier album signé sur le label Harbinger Sound et entièrement composé par Jason et Andrew, même si ce dernier est là depuis le disque précédent Wank qui contient tout de même les dernières compo de Simon Parfrement, le 1er acolyte de Jason. D'ailleurs, à part "Police! Stop" et "Mysteron", tous les titres de Wank sont sur Austerity Dogs avec un nouveau mixage. Et la nouvelle aventure commence par un poème lu par John Paul Haggerty (un pote du groupe et proprio des Rubber Biscuit Studios) avec des fuck, fuckin', prick, cunt et autres mots classés dans la case "gros mots", un rot, puis la grosse basse grasse arrive, coups de caisse claire occasionnels et Jason qui crache son fiel... la formule est présentée, bienvenue chez Sleaford Mods !! Ici ce n'est pas la mélodie qui compte, les rythmes basse/batterie, une sorte de mix entre Punk et Hip-Hop, sont basiques et se répètent autant de fois qu'il le faut pour accompagner les paroles de Williamson ; le groupe c'est son bébé, il a toujours eu qu'une seule utilité : mettre en musique ses idées, ses pensées, sa poésie personnelle, sa rage contre beaucoup trop de personnes à énumérer, ses histoires du quotidien, son passé, son présent, son futur, son intelligence et sa bêtise... simplement sa vie, sa réalité. Le chant ? Du Sprechgesang avec un fort accent des Midlands de l'Est, c'est du chanté/parlé en prenant le temps de bien réciter les syllabes (les non bilingues apprécieront), autant dire que c'est spécial... et c'est l'atout du groupe (avec la basse). Si vous êtes prof d'Anglais et que vous lisez cette chronique, utilisez quelques textes de Sleaford Mods dans vos cours... bon vous allez sûrement créer des rebelles au langage fleuri, mais au moins ils apprendront bien la langue.
Sleaford Mods est un groupe vrai, sans concessions et parfois, malheureusement, sans recul, même si ça participe à l'authenticité de la personne haute en couleur qu'est Jason Williamson. Andrew quant à lui peut continuer à créer ses boucles de son basse/batterie et plus si affinités pour mieux entrer en transe vaporeuse. Du théâtre de rue méritant d'être plus écouté.
Bon 15/20 | par Beckuto |
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