Godflesh
Post Self |
Label :
Avalanche |
||||
A World Lit Only By Fire est encore certainement dans toutes les mémoires. À juste titre, ce disque est une fessée de Métal Industriel sans commune mesure. Du coup, on était en droit de se demander ce que le duo G.C. Green (basse) et JK Broadrick (guitare, chant, programmation) allait nous proposer : un accroissement de la dimension métallique ou un subtil revirement pour éviter l'enlisement.
Avec Post Self, Godflesh réussit le tour de force de se renouveler tout en conservant son identité. Déjà, comparé à son prédécesseur, le son est plus sale, grésillant, plus Indus, cela étant redevable à un travail sur les machines qui ne cherche plus à singer une batterie électronique mais qui joue à plein la carte du beat Electro dans ce qu'il peut avoir de plus oppressant. Il y a également dans les rythmiques une dimension martialo-tribale qui dégage un groove énorme alors que les guitares et le chant m'apparaissent comme de plus en plus minimalistes. Riffs binaires, dissonances Cold Wave, vocaux rustres à la limite du Death Métal, mixés très en retrait, le tout dégage une putain de froideur que les teintes bleutées de l'album illustrent idéalement.
Bien entendu, ce qui fait toujours la force de Godflesh, c'est aussi la puissance radicale de sa basse. Épaisse, tendue, qui fout une tension de chaque instant dans chacune des notes qu'elle joue mais également dans ses silences. C'est clairement le cœur et l'âme de ces dix nouvelles compositions, moins immédiatement efficaces que sur le précédent album mais qui gagnent en atmosphère si je puis dire.
Avec les Anglais, difficile de parler de bons ou de mauvais disques. Post Self est une étape de plus vers la transcription sonore d'une forme d'aliénation particulièrement délirante, on descend, de plus en plus profond, dans les bas-fonds d'une inspiration mutante qui a rongé les structures jusqu'à l'os pour ne garder que le vital. Évidemment, c'est incontournable.
Avec Post Self, Godflesh réussit le tour de force de se renouveler tout en conservant son identité. Déjà, comparé à son prédécesseur, le son est plus sale, grésillant, plus Indus, cela étant redevable à un travail sur les machines qui ne cherche plus à singer une batterie électronique mais qui joue à plein la carte du beat Electro dans ce qu'il peut avoir de plus oppressant. Il y a également dans les rythmiques une dimension martialo-tribale qui dégage un groove énorme alors que les guitares et le chant m'apparaissent comme de plus en plus minimalistes. Riffs binaires, dissonances Cold Wave, vocaux rustres à la limite du Death Métal, mixés très en retrait, le tout dégage une putain de froideur que les teintes bleutées de l'album illustrent idéalement.
Bien entendu, ce qui fait toujours la force de Godflesh, c'est aussi la puissance radicale de sa basse. Épaisse, tendue, qui fout une tension de chaque instant dans chacune des notes qu'elle joue mais également dans ses silences. C'est clairement le cœur et l'âme de ces dix nouvelles compositions, moins immédiatement efficaces que sur le précédent album mais qui gagnent en atmosphère si je puis dire.
Avec les Anglais, difficile de parler de bons ou de mauvais disques. Post Self est une étape de plus vers la transcription sonore d'une forme d'aliénation particulièrement délirante, on descend, de plus en plus profond, dans les bas-fonds d'une inspiration mutante qui a rongé les structures jusqu'à l'os pour ne garder que le vital. Évidemment, c'est incontournable.
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
En écoute : https://godflesh1.bandcamp.com/album/post-self
En ligne
380 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages