Volcano Choir
Repave |
Label :
Jagjaguwar |
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Après Unmap, le premier album de Volcano Choir daté de 2009, qui suivait For Emma, Forever Ago de deux ans, Justin Vernon, comme s'il était prisonnier d'une boucle temporelle, a ressenti le besoin de retourner auprès des amis avec qui il a créé ce projet (tous membres pour leur part du groupe The Collections Colonies of Bees) après qu'il eut publié Bon Iver, Bon Iver, le deuxième album de Bon Iver, paru lui en 2011. Et de ces retrouvailles finalement presque programmées naquit en 2013 Repave, le deuxième disque de Volcano Choir, après quand même plus de deux ans de gestation, en raison des projets des uns et des autres.
Et ce que l'on peut dire d'emblée à propos de cet album, c'est qu'il présente une plus grande cohésion, tant dans sa construction que sa structure ou ses morceaux mêmes, que son prédécesseur. Là où ce dernier était le réceptacle des idées quelque peu brinquebalantes de ses créateurs, qui prenaient la direction du vent dès qu'ils le pouvaient, d'où une certaine impression d'éparpillement, Repave est bien mieux pensé, agencé et assemblé. On trouve ici des titres plus évidents, mieux bâtis et composés tout simplement, le groupe ayant remisé au placard ses velléités expérimentales, et l'ensemble est d'une grande justesse du début à la fin. Dès la superbe "Tiderays", au déroulement parfait, nous sommes plongés dans une ambiance singulière et prenante, qui ne s'effacera pas des sept autres morceaux de l'album. On ressent ici une véritable identité sonore, qui faisait un peu défaut à Unmap. Les points forts de ce dernier se retrouvent dans son successeur : une ambition certaine dans la construction de certains morceaux, aux dimensions assez épiques, avec harmonies vocales du plus bel effet, autre atout issu du premier effort, qui se retrouvent aussi naturellement dans le travail de Vernon au sein de Bon Iver (même s'il a insisté, au cours d'interviews, sur les différences entre les deux groupes. Mais, ne lui en déplaise, je trouve que ces similitudes existent bien.). Dans ces titres à tendance épique, on retrouve la vraiment brillante "Tiderays", "Comrade" et ses refrains puissants ou encore "Byegone", sans doute le morceau qui synthétise le mieux tout cela. D'autres titres, plus acoustiques, calment le jeu à bon escient, sans faire perdre de son intensité à l'ensemble (la délicate "Alaskans", "Keel", tout en suspension). L'album se referme sur l'un de ses sommets, "Almanac", qui monte progressivement en puissance, avec ses voix qui se répètent à l'infini et qui se perdent dans le lointain. Du bel ouvrage, encore une fois.
Avec Repave, Volcano Choir nous propose un vrai bel et bon disque, réussi et cohérent du premier au dernier titre, ce qui manquait à son premier essai. Un véritable équilibre s'en dégage, une certaine forme de sérénité, de force tranquille même, ce qui me fait dire que, peut-être, je guetterais avec plus d'impatience la suite des aventures de ce groupe plutôt que celles de Bon Iver... (au regard de son ô combien discutable 22, A Million de 2016...)
Et ce que l'on peut dire d'emblée à propos de cet album, c'est qu'il présente une plus grande cohésion, tant dans sa construction que sa structure ou ses morceaux mêmes, que son prédécesseur. Là où ce dernier était le réceptacle des idées quelque peu brinquebalantes de ses créateurs, qui prenaient la direction du vent dès qu'ils le pouvaient, d'où une certaine impression d'éparpillement, Repave est bien mieux pensé, agencé et assemblé. On trouve ici des titres plus évidents, mieux bâtis et composés tout simplement, le groupe ayant remisé au placard ses velléités expérimentales, et l'ensemble est d'une grande justesse du début à la fin. Dès la superbe "Tiderays", au déroulement parfait, nous sommes plongés dans une ambiance singulière et prenante, qui ne s'effacera pas des sept autres morceaux de l'album. On ressent ici une véritable identité sonore, qui faisait un peu défaut à Unmap. Les points forts de ce dernier se retrouvent dans son successeur : une ambition certaine dans la construction de certains morceaux, aux dimensions assez épiques, avec harmonies vocales du plus bel effet, autre atout issu du premier effort, qui se retrouvent aussi naturellement dans le travail de Vernon au sein de Bon Iver (même s'il a insisté, au cours d'interviews, sur les différences entre les deux groupes. Mais, ne lui en déplaise, je trouve que ces similitudes existent bien.). Dans ces titres à tendance épique, on retrouve la vraiment brillante "Tiderays", "Comrade" et ses refrains puissants ou encore "Byegone", sans doute le morceau qui synthétise le mieux tout cela. D'autres titres, plus acoustiques, calment le jeu à bon escient, sans faire perdre de son intensité à l'ensemble (la délicate "Alaskans", "Keel", tout en suspension). L'album se referme sur l'un de ses sommets, "Almanac", qui monte progressivement en puissance, avec ses voix qui se répètent à l'infini et qui se perdent dans le lointain. Du bel ouvrage, encore une fois.
Avec Repave, Volcano Choir nous propose un vrai bel et bon disque, réussi et cohérent du premier au dernier titre, ce qui manquait à son premier essai. Un véritable équilibre s'en dégage, une certaine forme de sérénité, de force tranquille même, ce qui me fait dire que, peut-être, je guetterais avec plus d'impatience la suite des aventures de ce groupe plutôt que celles de Bon Iver... (au regard de son ô combien discutable 22, A Million de 2016...)
Bon 15/20 | par Poukram |
En écoute : https://volcanochoir.bandcamp.com/album/repave
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