Billy Corgan
Ogilala |
Label :
BMG/Martha's Music |
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William Patrick Corgan, car il faut l'appeler comme ça maintenant, n'a pas besoin de moi (il n'a d'ailleurs besoin de personne). Mais je sais pas pourquoi, je me sens obligé à chaque fois de le défendre, de trouver un truc positif dans tel album ou tel morceau, d'être un brin enthousiaste même dans ses plus mauvais essais. Il y a toujours un truc que je sauve malgré le mauvais goût dont il peut parfois faire preuve. Je crois qu'après toutes ces années, je ne peux toujours pas me passer de lui.
C'est arrivé avec Zwan, avec son premier album solo, et avec plusieurs de ses essais suivant, sous le nom sacré des Pumpkins.
Ogilala n'est pas signé sous le nom des Pumpkins, ni de Billy Corgan, mais bel et bien de son nom de naissance (par commodité, nous faisons la chronique sous le nom de "Billy Corgan"). C'est d'ailleurs peut-être pour ça que le disque est pour l'instant assez peu chroniqué sur nos sites habituels.
Bon, je peux comprendre. Ogilala, d'entrée de jeu, fait peur. Pochette horrible, nom d'album grotesque, et produit par Rick Rubin. Rubin, cela dit, est derrière de grands disques de hip-hop, mais également derrière des albums rock assez cultes (dont quelques System Of A Down et quelques Red Hot...). Corgan est ici seul, avec un piano, une guitare et parfois quelques cordes. Et c'est tout... Pas de guitare électrique (ou alors très peu), pas de choeurs dégueulasses, pas de son qui dégouline, pas de solo.
Cela étant dit, qu'est-ce qui se passe avec cet album? Il reste en fait 11 chansons en 39 minutes. "Zowie" est un bel hommage au roi David, "Processional" est une petite chanson pop, alors que "The Spaniards" lorgne allègrement vers ce que Corgan a pu composer dernièrement avec les Pumpkins. En fait, Ogilala clôt peut-être le chapitre que certains attendaient depuis longtemps, celui des chansons pop de Corgan. Certes, des chansons pop comme il est capable d'en composer des dizaines mais qu'il est en fait incapable de poser sur disque sans les massacrer. Dans ce sens, Rubin est d'une aide précieuse. Il assèche le disque et il gomme les tics de chant de Corgan de ces dix dernières années. Les cordes sont discrètes, alors que le piano et la guitare sont carrément en avant. La voix de Corgan, parfois insupportable pour certains, est d'autant mis en valeur. En fait, Rubin fait un petit travail d'orfèvre, comme sur "The Long Goodbye", "Aeronaut" ou encore sur le très beau "Amarinthe". Corgan peut alors proposer ici un disque plutôt intimiste et assez accueillant. Le résultat fait qu'Ogilala est un disque dans lequel on se sent plutôt bien.
Et peu importe les qu'en dira-t-on, j'avais envie de le défendre!
C'est arrivé avec Zwan, avec son premier album solo, et avec plusieurs de ses essais suivant, sous le nom sacré des Pumpkins.
Ogilala n'est pas signé sous le nom des Pumpkins, ni de Billy Corgan, mais bel et bien de son nom de naissance (par commodité, nous faisons la chronique sous le nom de "Billy Corgan"). C'est d'ailleurs peut-être pour ça que le disque est pour l'instant assez peu chroniqué sur nos sites habituels.
Bon, je peux comprendre. Ogilala, d'entrée de jeu, fait peur. Pochette horrible, nom d'album grotesque, et produit par Rick Rubin. Rubin, cela dit, est derrière de grands disques de hip-hop, mais également derrière des albums rock assez cultes (dont quelques System Of A Down et quelques Red Hot...). Corgan est ici seul, avec un piano, une guitare et parfois quelques cordes. Et c'est tout... Pas de guitare électrique (ou alors très peu), pas de choeurs dégueulasses, pas de son qui dégouline, pas de solo.
Cela étant dit, qu'est-ce qui se passe avec cet album? Il reste en fait 11 chansons en 39 minutes. "Zowie" est un bel hommage au roi David, "Processional" est une petite chanson pop, alors que "The Spaniards" lorgne allègrement vers ce que Corgan a pu composer dernièrement avec les Pumpkins. En fait, Ogilala clôt peut-être le chapitre que certains attendaient depuis longtemps, celui des chansons pop de Corgan. Certes, des chansons pop comme il est capable d'en composer des dizaines mais qu'il est en fait incapable de poser sur disque sans les massacrer. Dans ce sens, Rubin est d'une aide précieuse. Il assèche le disque et il gomme les tics de chant de Corgan de ces dix dernières années. Les cordes sont discrètes, alors que le piano et la guitare sont carrément en avant. La voix de Corgan, parfois insupportable pour certains, est d'autant mis en valeur. En fait, Rubin fait un petit travail d'orfèvre, comme sur "The Long Goodbye", "Aeronaut" ou encore sur le très beau "Amarinthe". Corgan peut alors proposer ici un disque plutôt intimiste et assez accueillant. Le résultat fait qu'Ogilala est un disque dans lequel on se sent plutôt bien.
Et peu importe les qu'en dira-t-on, j'avais envie de le défendre!
Bon 15/20 | par Reznor |
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