Chain & The Gang

En 2017, c'est Mr Svenonius qui régale. Après un album de revisites de certains titres en juin (Best Of Crime Rock), un live forcément génial sorti en plein été (Live At Third Man Records), voilà Experimental Music pour redonner des couleurs à l'automne qui se pointe.

Ne vous attendez pas à trouver ici des titres arty, des reprises de Schaeffer en mode swing. Ici, on se retrouve en plein centre, à l'épicentre du Crime Rock & du Trash Yéyé. en effet je ne sais pas si c'est la faute à la reformation estivale de Make Up, mais ce disque de Chain & The Gang est vraiment celui qui ressemblerait le plus à ce précédent projet. Juste en prenant "Rome Wasn't Burn In A Day" (hommage à Julian Cope ou simple subversion ?), on est à nouveau plongé au milieu des 90's. Mais bien sûr, on est plongé en plein rock 60's, empli d'humour & de revendication. C'est la première fois que Chain & The Gang ne se contente pas du minimum, ils sont presque sept à s'échanger les instruments, à faire les choeurs, à nous enivrer de cette douce coolitude estivale. En même temps à part Fonzie, je ne vois pas qui est plus cool que Ian Svenonius. Jouant même à s'autoreprendre comme sur le précédent disque ("The Logic Of Night"), il a sans doute trouvé là le meilleur line up pour accompagner ses élucubrations. "Come Over" vous donnera le diable au corps, un twist endiablé se dessine, un déhanchement automatique vous prendra sans vous lâcher sur ses dix titres, vous laissant épuisé avec le "I Hate Winners" final.
L'art du gimmick, de l'accroche musicale sans détour, Ian maitrise ça depuis des années. Mais c'est vraiment magnifié ici. Le côté Minimum Rock'n'Roll revendiqué de certains disques du groupe fait place ici à une explosion de chaleur, d'arrangements qui paraissent d'une facilité déconcertante. On est pas loin d'avoir là le meilleur disque de Chain & The Gang.