Two Inch Astronaut
Can You Please Not Help |
Label :
Exploding In Sound |
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Les revoilà un an et demi après Personal Life qui était un album tout à fait honorable comme je le disais en chroniquant Foulbrood. C'est même un qualificatif qui est mal adapté mais ce Personal Life était un peu moins vicelard à mes oreilles et tendait le bâton à ceux qui avait décidé que Two Inch Astronaut n'était ni plus ni moins qu'un avatar de Jawbox s'en allant flatter l'ego de ce vieux J. Robbins dans son propre studio, et en jouant une musique qui lui est respectueuse en plus, les salauds. Seulement moi, j'y vois aucun problème. Je vois plutôt des types honnêtes vis-à-vis de leurs influences et je trouve même ça touchant. Je trouve même que c'est un putain de bon groupe de rock'n'roll. Ce précédent disque donc, proposait quelques morceaux très forts, une prod assez brute de décoffrage, mais l'attention de l'auditeur que je suis se perdait un peu sur certains titres de la deuxième moitié de l'album. C'est quand même loin de m'arrêter et c'est avec curiosité que j'attendais la suite. Can You Please Not Help, voilà comment s'appelle l'album, une phrase qu'a dite une petite fille à Sam Rosenberg, parce que quand il ne joue pas avec ses deux compères, il bosse avec des tout petits. Cet album continue ce que Personal Life a bâti mais est-ce dû à l'ordre judicieux des morceaux ou aux ingrédients pop jusque là sous-jacents et maintenant révélés au grand jour, il se passe un truc différent sur ce disque. En tout juste 33 minutes, ça y va. On ne perd que deux minutes par rapport au dernier disque et pourtant l'impression de concision est bien plus grande. L'instrumental d'introduction ouvre sur le titre éponyme. C'est une entrée en grande pompe avec un riff inattendu de leur part, le genre que j'ai dû entendre un millier de fois. Je sais pas dire exactement d'où ça vient, mais ça m'est très familier. Je pense que si je me démenais un peu, je trouverais le riff jumeau chez DM3 ou The Beat, voire Mega City Four. Peut-être pas. J'aimerais bien trouver d'où vient cette impression de déjà-vu, qui selon moi est plutôt bon signe dans le domaine de la pop. En tous cas, la compo chez Two Inch Astronaut est un peu plus tortueuse et saccadée. "Play To No One" continue sur cette lancée et va encore plus loin : la structure est hyper classique et carrément pop. Si j'avais le single chez moi, pour le retrouver facilement, je le mettrais pas loin d' "I Want You To Want Me". "Lure Coursing" repart sur des chemins mathématiques plus tortueux avec un riff complexe sur la fin, façon Braid ou Texas Is The Reason. Après la pause "Colesville", "Snitch Jacket" est de retour dans une même veine mais en plus accrocheur. "Not Your Birthday" démarre avec une intro Slintienne qui déboule sur le Nirvana. Le riff de "Name Out Of Mouth" dégage une odeur que Sebadoh avait déjà voulu faire respirer au monde entier sur des titres comme "Flame" par exemple. Enfin, je sais pas exactement quel titre. En entendant, avec toutes les bonnes idées de riff qu'ils arrivent à aligner sur quatre ou cinq morceaux, je crois qu'on peut dire qu'ils sont en forme. Parce que s'ils avaient déjà de bons riffs sur leurs disques précédents, on a l'impression d'entrer dans une autre dimension plus extravertie. C'est l'un des points forts de ce disque mais, mais, mais... Alors qu'"Andy's Progress Report" et "Good Companion", les deux titres lents de Personal Life provoquaient quelque chose, "Colesville" qui, sur ce nouvel album est le premier titre un peu plus lent mais vénère sur la fin, et bien "Colesville" est un morceau qui ne me touche pas sur ces premières écoutes. Mon ressenti est peut-être voué à évoluer mais pour l'instant ça tape à côté. C'est peut-être à cause du fait que ce titre casse un peu le rythme effréné du début d'album. Je ne sais pas encore.
L'album se termine par une ballade au piano et violons, sans pleurnicherie, sombre, mais toujours chantée de façon un peu dédaigneuse et légèrement nasillarde, à la punk, et où seuls des falsettos viennent harmoniser l'ensemble. Comme les deux titres de Personal Life précédemment cités, je pense que des titres de ce genre représentent réellement pour eux une prise de risque. Et je pense qu'ils se cherchent un peu sur le début du morceau mais l'évolution a du caractère et il y a une chouette mélodie qui se dessine en falsetto. C'est de cette façon qu'ils nous quittent. "I'll Leave You Alone". L'album est plus décomplexé que le précédent, moins brut dans la prod, avec toujours autant de caractère et des compos pleines d'idées attachantes.
L'album se termine par une ballade au piano et violons, sans pleurnicherie, sombre, mais toujours chantée de façon un peu dédaigneuse et légèrement nasillarde, à la punk, et où seuls des falsettos viennent harmoniser l'ensemble. Comme les deux titres de Personal Life précédemment cités, je pense que des titres de ce genre représentent réellement pour eux une prise de risque. Et je pense qu'ils se cherchent un peu sur le début du morceau mais l'évolution a du caractère et il y a une chouette mélodie qui se dessine en falsetto. C'est de cette façon qu'ils nous quittent. "I'll Leave You Alone". L'album est plus décomplexé que le précédent, moins brut dans la prod, avec toujours autant de caractère et des compos pleines d'idées attachantes.
Excellent ! 18/20 | par LaEscoba |
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